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Hiéroglyphes

Titel: Hiéroglyphes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Dietrich
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par une idée fixe. Il grimaçait en
descendant un sentier de chèvres, depuis l’église
byzantine, afin de nous rejoindre. Il n’offrit pas sa main à
serrer. À quoi bon ? Nous étions rivaux, ma joue
flambait de la gifle reçue, et je soupçonnais Monge ou
d’autres médecins de lui avoir donné quelque
antidouleur efficace.
    « Alors ?
jappa-t-il. Est-ce qu’il les a ?
    —  Il
ne me l’a pas dit. Il n’est pas très chaud pour
travailler avec nous.
    —  Et
c’est en le giflant que tu le feras changer d’avis ? »
    Elle
haussa les épaules.
    « Ça,
c’est une autre affaire. »
    Silano
me fit face.
    « Il
semble qu’on ne puisse se passer l’un de l’autre,
hein, Gage ?
    —  Vous
ne me manquiez pas jusqu’à ce que je reçoive la
bague d’Astiza.
    —  Et
vous êtes venu à son appel. J’espère
qu’elle l’appréciera avant que vous y renonciez.
Ce n’est pas une femme facile à aimer, monsieur
l’Américain. »
    Il
releva les yeux vers elle, pas plus sûr que moi de pouvoir lui
faire confiance. Ils étaient alliés, pas amants. (Ce
n’est pas facile de vivre avec une femme qui se refuse, et
Silano n’était pas homme à tolérer la
frustration. Il allait falloir qu’on se surveille étroitement,
lui et moi.
    « Elle
m’a dit que vous apporteriez deux petits anges trouvés
dans la Grande Pyramide. Vous les avez apportés ? »
    Je
différai ma réponse, rien que pour le contrarier. Et
puis :
    « Oui,
je les ai apportés. Ce qui ne veut pas dire que je vais vous
les remettre… surtout s’ils doivent vous aider. »
    Simple
coup de sonde pour tester ses intentions. Il était chez lui.
Il pouvait décider de me faire tuer , « Ils sont en lieu sûr, jusqu’à ce que
nous soyons d’accord, précisai-je. Compte tenu de ce que
vous êtes, vous me pardonnerez de ne pas vous faire entièrement
confiance. »
    Il
s’inclina.
    « Même
chose de mon côté, bien sûr. Mais des associés
n’ont pas besoin d’être des amis. En fait, il vaut
mieux que nous ne le soyons pas. Plus honnête comme ça,
non ? Venez, je suis sûr que vous avez faim, après
ce long voyage. En mangeant, je vais vous raconter une histoire. Vous
déciderez ensuite de marcher avec nous ou pas.
    —  Et
si c’est non ?
    —  Vous
rentrerez à Acre. Avec ou sans Astiza, à sa guise. »
    Il
entreprit de remonter le sentier, clopin-clopant. Puis il se
retourna.
    «  Mais
je sais d é j à ce que vous allez d é cider,
tous les deux. »
    Je
regardai Astiza, cherchant à m’assurer qu’elle
méprisait vraiment cet homme, ce diplomate, ce duelliste, cet
érudit, cet illusionniste. Mais son regard exprimait de la
tristesse, pas du mépris. Elle sentait à quel point
nous étions prisonniers du désir et de notre
renoncement volontaire. Deux rêveurs dans un cauchemar accepté.
    Nous
pénétrâmes dans l’église sans toit.
Il y avait de nombreuses excavations d’où l’on
avait retiré des tas de terre. Astiza me montra le sarcophage
de pierre qui avait renfermé les os du Templier, caché
sous un reste de plancher.
    « Silano
avait déniché la référence à cette
tombe au Vatican et dans les bibliothèques de Constantinople.
Ce chevalier s’appelait Michel de Troyes. Il avait pu échapper
à l’arrestation des Templiers, dans la capitale
française, et s’était réfugié en
Terre sainte.
    —  Une
lettre disait qu’il avait consacré ses os à
Moïse, enchaîna Silano, et qu’il avait fait enterrer
le secret avec lui. Établir que la référence
faisait allusion au mont Tabor, même si la tombe de Moïse
n’a jamais été retrouvée, a demandé
un bout de temps. Je pensais découvrir le document dans la
tombe du Templier. Il n’y était pas.
    —  Et
c’est en cognant sur ses os avec impatience…
    —  Oui,
admit-il de mauvais gré, agacé de devoir admettre cette
réaction nerveuse. Un peu d’or brillait à
l’intérieur du fémur brisé. Il recelait un
mince cube métallique évidemment inséré
après sa mort. Le tube contenait une fine carte médiévale,
avec tous les noms en latin. Elle indique la démarche
suivante. C’est alors que nous vous avons convoqué.
    —  Pourquoi ?
    —  Parce
que vous êtes un proche de Franklin. Un électricien.
    —  Quel
rapport avec l’électricité ?
    —  C’est
la clef, je vous l’expliquerai après le repas. »
    Nous
étions une vingtaine divisée en trois groupes, les
hommes de Najac, mes deux compagnons et moi, Silano,

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