Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Sozomène, l. V,
c. 3 ; Reland, Palestine , t. 2, p. 79.
[2701] Saint Grégoire ( Orat . 3, p. 93, 94, 95 ; Orat.
4, 114) prétend qu’il parle d’après le témoignage des confidents de Julien,
qu’Orose (VII, 30) ne pouvait pas connaître.
[2702] Saint Grégoire ( Orat . 3, p. 91) accuse
l’apostat d’avoir sacrifié secrètement de petits garçons et de petites filles ;
et il assure positivement que leurs corps furent jetés dans l’Oronte. (Voyez
Théodoret, l. III, c. 26, 27 ; et la candeur équivoque de l’abbé de La
Bletterie, Vie de Julien , p. 351, 352.) Toutefois la haine des
contemporains n’imputait pas à Julien, surtout en Occident, cette troupe de
martyrs que Baronius adopte si avidement, et que Tillemont rejette d’une
manière si faible, Mém. ecclés ., t. VII, p. 1295-1315.
[2703] Saint Grégoire, ( Orat ., 4, p. 123, 124)
annonce une résignation édifiante : Toutefois l’officier de Julien qui voulut
saisir l’église de Nazianze aurait perdu la vie, s’il n’avait pas cédé au zèle
de l’évêque et du peuple. ( Orat . 19, p. 308.) Voyez les réflexions de
saint Chrysostome, telles que les rapporte Tillemont, Mém. ecclés ., t.
VII, p. 575.
[2704] Cette fable, ou cette satire se trouve dans l’édition
de Leipzig des Œuvres de Julien, p. 306-336. La traduction française du
savant Ézéchiel Spanheim (Paris, 1683) est d’un style lâche et sans élégance,
mais elle est exacte ; il a tellement accumulé les preuves, les notes, les
éclaircissements, etc., qu’ils forment cinq cent cinquante-sept pages in-4°
d’un petit caractère. L’abbé de La Bletterie ( Vie de Jovien , t. I, p.
241-393) a exprimé d’une manière plus heureuse l’esprit et le sens de
l’original, qu’il éclaircit par des notes brèves et curieuses.
[2705] Spanheim (dans sa préface) a discuté, d’une manière
savante, l’étymologie, l’origine, le rapport et la différence des satires
grecques, espèce de drames qu’on jouait après la tragédie, et des satires
latines (du mot satura ), espèce de mélanges qu’on écrivait eu vers ou en
prose. Mais les Césars de Julien ont un caractère si original, qu’il ne sait
dans quelle classe il faut les ranger.
[2706] Ce caractère mixte de Silène est très bien peint dans
la sixième églogue de Virgile.
[2707] Le lecteur impartial doit remarquer et condamner la
partialité de Julien contre son oncle Constantin et contre la religion
chrétienne. Les commentateurs ont été forcés, dans cette occasion, de démentir,
pour un intérêt plus sacré, la fidélité jurée à l’auteur qu’ils commentent, et
d’abandonner sa cause.
[2708] Julien avait une disposition secrète à préférer les
Grecs aux Romains ; mais, lorsqu’il rapprochait sérieusement un héros d’un
philosophe, il sentait que le genre humain doit plus à Socrate qu’à Alexandre. Orat.
ad Themist. , page 264.
[2709] Inde nationibus indicis certatim cum donis
optimates mittentibus ..... ab usque Divis et SERENDIVIS . (Ammien,
XX, 7.) Cette île, qu’on a successivement appelée Taprobane, Serendib et
Ceylan, prouve combien les Romains connaissaient peu les mers et les terres
situées à l’est du cap Comorin. 1° Sous le règne de Claude, un affranchi qui
tenait à ferme les douanes de la mer Rouge, fut jeté par les vents, sur cette
côte inconnue ; il passa six mois avec les naturels du pays, et il persuada au
roi de Ceylan, qui entendait parler pour la première fois de la puissance et de
la justice, de Rouge, d’envoyer une ambassade à l’empereur. (Pline, Hist.
nat ., VI, 24.) 2° Les géographes (et Ptolémée lui-même) ont donné quinze
fois trop d’étendue à ce nouveau inonde, qu’ils prolongeaient jusqu’à
l’équateur et aux environs de la Chine.
[2710] Ces ambassades avaient été envoyées à Constance.
Ammien, qui tombe sans s’en apercevoir dans une grossière flatterie, paraît
avoir oublié la longueur du chemin et la brièveté du règne de Julien.
[2711] Gothos sæpé failaces et perfidos ; postes quærere
se meliores aiebat : illis enim sufficere mercatores Galatas perquos ubique
sine conditionis discrimine venundantur . En moins de quinze ans, ces
esclaves goths menacèrent et subjuguèrent leurs maîtres.
[2712] Dans la satire des Césars (p. 324), Alexandre
rappelle à César, son rival, qui atténuait la gloire et le mérite d’une
victoire sur des Asiatiques, que Crassus et Antoine avaient senti les traits
des Persans, et
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