Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
conséquent égale à celle de
mille hommes. Voyez, un Mémoire curieux de l’abbé Gédoyn ( Acad. des Inscript .,
t. IX, p. 198).
[2671] Adrien lut sa fortune à venir sur une feuille plongée
dans cette fontaine ; supercherie que, selon le médecin Van-Dale, il était
facile d’exécuter au moyen d’une préparation chimique ( de Oraculis , p.
281-282). Cet empereur ferma la source de ces connaissances dangereuses ; mais
elle fut rouverte par la superstitieuse curiosité de Julien.
[2672] Le privilège fut acheté A. D. 44, l’an 92. de l’ère
d’Antioche (Noris., Epoch. Syro-Macedon ., p. 139-174), pour un terme de
quatre-vingt-dix olympiades. Mais les jeux olympiques d’Antioche ne se
célébrèrent pas régulièrement avant le règne de Commode. Forez des détails
curieux dans la Chronique de Jean Malalas (t. I, p. 290, 320, 372, 381),
écrivain qui n’a de mérite et de poids que sur les objets relatifs à sa patrie.
[2673] Quinze talents d’or légués par Sosibius, qui mourut
sous le règne d’Auguste. On a comparé dans l’ Espositio totius Mundi , p.
6 (Hudson, Geograph. Minor ., t. III), les spectacles des différentes
villes de Syrie au siècle de Constantin.
[2674] Avidio Cassio Syriacas legiones dedi luxuria
diffluentes et DAPHNICIS moribus . Ce sont les expressions de l’empereur
Marc-Aurèle, dans une lettre originale conservée par son biographe (in Hist.
Aug ., p. 41). Cassius renvoyait ou punissait tous les soldats qu’on voyait
à Daphné.
[2675] Aliquantum agrorum Daphnensibus dedit (Pompée) quo lucus ibi spatiosior fieret ; delectatus amattitate loci et aquarum
abundantiâ . Eutrope, VI, 14 ; Sextus Rufus, de Provinciis , c. 16.
[2676] Julien ( Misopogon , p. 361, 362) montre son
caractère avec cette véritable naïveté, cette simplicité sans apprêts qui tient
au naturel de l’homme.
[2677] Saint Babylas est nommé par Eusèbe dans la liste des
évêques d’Antioche. ( Hist. ecclés ., l. VI, c. 29, 30.) Saint Chrysostome
(t. II, p. 536-579, édit. de Montfaucon) célèbre les triomphes qu’il remporta
sur deux empereurs, et dont le premier est fabuleux. Tillemont ( Mém. ecclés .,
t. III, part. 2, p. 287-302-459-465) devient presque un sceptique.
[2678] Julien ( Misopogon , p. 361), et Libanius ( Nœnia ,
p. 135) disent qu’Apollon fut troublé par le voisinage d’un mort ; et les
critiques ecclésiastiques, principalement ceux qui aiment les reliques,
triomphent de cet aveu. Cependant Ammien (XXII, 12) procède à la purification
de la totalité du terrain avec toutes les cérémonies employées par les
Athéniens dans l’île de Délos.
[2679] Julien, Misopogon , p. 361.
[2680] Saint Grégoire de Nazianze, Orat . 3, p. 87.
Sozomène (l. 5, c. 9) peut être regardé comme un témoin original, quoiqu’il
manque d’impartialité. Il était né à Gaza ; il avait connu le confesseur Zeno,
évêque de Maiuma, qui vécut jusqu’à cent ans (l. VII, c. 28). Philostorgius (l.
VII, c. 4, avec les dissertations de Godefroy, page 284) ajoute à ce récit
quelques circonstances déplorables ; comme la mort de quelques chrétiens, réellement
immolés sur les autels des dieux, etc.
[2681] Ammien (XXI, 11), saint Grégoire de Nazianze ( Orat .
XXI, p. 382, 385, 389, 390), et Epiphane ( Hœres . 76) racontent la vie et
la mort dé George de Cappadoce. Les invectives des deux saints ne mériteraient pas
beaucoup de confiance, si les faits n’étaient confirmés par le récit froid et
impartial de l’infidèle.
[2682] Après le massacre de George, Julien envoya des ordres
à plusieurs reprises pour la conservation de sa bibliothèque, qu’il destinait à
son usage particulier, et il ordonna de mettre à la torture les esclaves qu’on
soupçonnerait d’avoir caché quelques livres. Il donne des éloges à cette
collection dont il avait emprunté et fait transcrire plusieurs manuscrits,
lorsqu’il étudiait en Cappadoce. Il désirait, il est vrai, que les livres des
galiléens fussent anéantis ; mais il voulait une liste exacte des volumes de
théologie, de peur qu’on ne confondit des traités précieux avec les ouvrages
qui lui semblaient inutiles. Julien, Epist . 9, 36.
[2683] Philostorgius, avec une malice circonspecte, insinue
une accusation contre ce parti, VII, c. 2 ; Godefroy, p. 267.
[2684] Cineres projecit in mare, id metuens, ut clamabat,
ne collectis supremis, œdes illis extruerent ; ut reliquis, qui deviare à
religione compulsi, pertulere
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