Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
connaître sous ses traits véritables
l’infernale et mystérieuse. Hécate, et d’invoquer les puissances secrètes qui
habitent au-dessous des enfers.
[2891] Genus hominum potentibus infidum, sperantibus fallax,
quod in civitate nostrâ et vetabitur semper et retinebitur . (Tacite, Hist .,
I, 22.) Voyez saint Augustin, de Civit. Dei , l. VIII ; c. 19 ; et le Code
de Théod ., l. XI, tit. XVI, avec les Commentaires de Godefroy.
[2892] Une consultation criminelle causa la persécution
d’Antioche. On rangea les vingt-quatre lettres de l’alphabet autour d’un
trépied magique, et un grand anneau placé dans le centre désigna, en balançant,
les quatre lettres Θ. Ε. Ο. Δ. Théodore fut exécuté
(ainsi, que beaucoup d’autres à qui pouvaient appartenir les syllabes fatales).
Théodose réussit. Lardner ( Témoign. des païens , V. IV, p. 353 à 372) a
examiné très minutieusement ce fait obscur du règne de Valens.
[2893] Limus ut hic durescit, et hæc ut cera liquescit
Uno eodenzque igni . Virgile, Bucoliques , VIII, 80.
Devovit absentes, simulacraque cerea figit . Ovide, Epist. Hypsib. ad Jason , 91.
Ces enchantements ridicules peuvent avoir affecté
l’imagination et augmenté la maladie de Germanicus. Tacite, Ann ., II,
69.
[2894] Voyez Heineccius, Antiq. jur. rom ., t. II, p.
353 ; et Code de Théodose , l. IX, tit. 7, et les Commentaires de
Godefroy.
[2895] Ammien (XXVIII, 1, XXIX, 1, 2), et Zozime (l. IV, p.
216-218) décrivent et exagèrent probablement la cruelle persécution de Rome et
d’Antioche. On accusa de magie le philosophe Maxime avec une apparence de
justice (Eunape, in Vit. Sophist ., p. 88, 89) ; et le jeune Chrysostome
se crut perdu pour avoir trouvé par hasard un de ces livres proscrits.
Tillemont, Hist. des Empereurs , t. V, p. 340.
[2896] Consultez les six derniers livres d’Ammien, et plus
particulièrement les portraits des deux frères (XXX, 8, 9 ; XXXI, 14).
Tillemont a recueilli, dans tous les écrivains de l’antiquité, ce qui s’est dit
de leurs vertus et de leurs vices (t. V, p. 12-18, 127-133).
[2897] Victor le Jeune assure qu’il était valde timidus .
Cependant à la tête des armées il se comporta comme presque tout homme l’aurait
fait, d’une manière honorable. Le même historien ajoute que sa colère n’était
point dangereuse ; mais Ammien observe, avec plus de bonne foi et de jugement, incidentia
crimina ad contemptam vel lœsam principis amplitudinem trahens, in sanguinem,
sœviebat .
[2898] Cura esset ad acerbitatem naturœ colore propensior ..... pœnas per ignes augebat et gladios . Ammien, XXX, 8 ; XXVII, 7.
[2899] J’ai rejeté sur les ministres de Valens le reproche
d’avarice qu’on lui fait personnellement ; cette passion semble plus naturelle
aux ministres qu’aux souverains, en qui l’avarice doit s’éteindre par la
possession de tout.
[2900] Il prononçait quelquefois une sentence de mort du ton
de la plaisanterie : Abi, comes, et muta ei caput, qui sibi mutari
provinciam cupit . Un enfant qui avait lâché trop tôt un lévrier, un
armurier qui avait poli une cuirasse, et l’avait rendue trop légère de quelques
grains, relativement au poids convenu, etc., furent les victimes de sa cruauté.
[2901] Les innocents de Milan étaient un agent et trois
appariteurs, que Valentinien fit exécuter pour avoir signifié des sommations
légales. C’est une étrange idée que de supposer, ainsi que le fait Ammien (XXVII,
7), que les chrétiens honoraient comme martyrs tous ceux qui étaient condamnés
injustement. Son silence impartial ne nous laisse point présumer que le
chambellan Rhodanus ait été brûlé vif pour des actes de tyrannie. Chron.
Pascal ., p. 302.
[2902] Ut bene meritam in sylvas jussit abire Innoxiam .
Ammien, XXIX, 3 ; et Valois, ad locum .
[2903] Voyez le Code de Justin ., l. VIII, tit. 52,
leg., 2, Unusquisque sobolem suam nutriat. Quod si exponendam putaverit,
animadversioni quœ constituta est subjacebit . Je n’entreprendrai point ici
de décider entre Noodt et Binkersboek, depuis quand et jusqu’à quel point cette
odieuse pratique était condamnée ou abolie par les lois, la philosophie et les
progrès de la société civilisée.
[2904] Le Code de Théodose explique ces institutions
salutaires, l. XIII, tit. 3, de Professoribus et Medicis ; l. XXIV,
tit. 9, de Studiis liberalibus urbis Romæ . Outre Godefroy, notre guide
ordinaire, nous pouvons consulter
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