Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
grand nombre de miracles, qui démontrent la sincérité de leur foi.
Cela est vrai, dit Jortin dans ses Remarques ; mais quelle preuve
avons-nous de la vérité de ces miracles ?
[2920] Code Théodosien , l. XVI, tit. 2, leg. 20.
Godefroy (t. IV, p. 49). rassemble impartialement, à l’exemple de Baronius,
tout ce que les pères ont dit au sujet de cette loi importante, dont l’esprit à
été ranimé longtemps après par l’empereur Frédéric II, Edouard Ier, roi
d’Angleterre, et d’autres princes chrétiens qui ont régné depuis le douzième
siècle.
[2921] Les expressions dont je me suis servi sont faibles et
très modérées, en comparaison des violentes invectives de saint Jérôme (t. I,
p. 13, 45, 144, etc.). On lui reproche les fautes qu’il avait reprochées
lui-même aux moines ses confrères, et le sceleratus , le versipellis fut accusé publiquement d’être l’amant de la veuve Paule, autrement sainte
Paule (t. II, p. 363) : il était, à la vérité, tendrement aimé de la mère et de
la fille ; mais il affirme qu’il n’a jamais fait servir son influence à
satisfaire aucun intérêt personnel ou aucun désir sensuel.
[2922] Pudet dicere, sacerdotes idolorum, mimi et aurigœ,
et scorta, hœreditates capiunt : solis clericis ac monachis hac lege
prohibetur. Et non prohibetur a persecutoribus, sed a principibus christianis.
Nec de lege queror ; sed doleo cur merucrimus hanc legem . Saint Jérôme (t.
I, p. 13) insinue discrètement la politique secrète de son patron Damase.
[2923] Trois mots de saint Jérôme, sanctæ memoriœ Damasus (t. II, p. 109), se justifient de toutes les inculpations, et en imposent au
pieux Tillemont, Mém. ecclés ., t. VIII, p. 386-424.
[2924] Saint Jérôme lui-même est forcé d’avouer, crudelissimœ
interfectiones diversi sexûs perpetratæ (in Chron ., p. 186). Mais
l’original d’un libelle, ou une requête de deux prêtres du parti adverse, a
échappé, on ne sait comment, à la proscription. Ils assurent que les portes de
la basilique furent brûlées, et que la voûte fut découverte ; que Damase fit
son entrée à la tête de son clergé, des fossoyeurs, des conducteurs de chars et
d’un nombre de gladiateurs qu’il avait loués ; qu’aucun de son parti ne perdit
la vie, et qu’on trouva cent soixante corps morts. Le père Sirmond a publié
cette requête dans le premier volume de ses ouvrages.
[2925] La basilique de Sicinius où Liberius est probablement
l’église de Sainte-Marie majeure, sur le mont Esquilin. Baronius, A. D. 367, n°
3 ; et Donat, Roma antiquâ et nova , l. IV, c. 3, p. 462.
[2926] Les ennemis de Damase l’appelaient auriscalpius
matronarum , cure-oreille des femmes.
[2927] Saint Grégoire de Nazianze ( Orat . 32, p. 526)
peint le luxe et l’orgueil des prélats des villes impériales, leurs chars
dorés, leurs chevaux fougueux et leur suite nombreuse, etc. La foule s’écartait
devant eux comme elle l’aurait pu faire devant des bêtes féroces.
[2928] Ammien, XXVII, 3. Perpetuo Numini, verisque ejus
cultoribus . Admirable complaisance d’un polythéiste !
[2929] Ammien, qui fait un tableau brillant de sa
préfecture, l’appelle præclaræ indoli gravitatisque senator (XXII, 7, et
Valois, ad loc .). Une inscription curieuse (Gruter MCII, n° 2) relate
sur deux colonnes les dignités religieuses et civiles dont il fut
successivement revêtu. Sur l’une on trouve qu’il fut grand-prêtre du Soleil et
de Vesta, augure, quindécemvir, hiérophanie, etc., etc. Sur l’autre sont les
titres : 1° de questeur candidat, probablement titulaire ; 2° préteur ; 3°
correcteur de la Toscane et de l’Ombrie ; 4° consulaire de Lusitanie, 5°
proconsul d’Achaïe ; 6° préfet de Rome ; 7° préfet du prétoire d’Italie ; 8° de
l’Illyrie ; 9° consul élu ; mais il mourut avant le commencement de l’année
385. Voyez Tillemont, Hist. des Emper ., t. V, p. 241-736.
[2930] Facite me Romanœ urbis episcopum, et ero protinus
christianus . Saint Jérôme, t. II, p. 165. On peut présumer que Damase n’aurait
pas voulu acheter sa conversion à ce prix.
[2931] Ammien, XXVI, 5 : Valois ajoute une note longue et
intéressante sur le maître des offices.
[2932] Ammien, XXVII, 1 ; Zozime, l. IV, p. 208. Le soldat
contemporain passe sous silence la honte des Bataves, par égard pour l’honneur
militaire, qui ne pouvait intéresser un rhéteur grec du siècle suivant.
[2933] Voyez d’Anville, Notice de
Weitere Kostenlose Bücher