Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Ducange, Fam. byzant ., p. 49.
[2878] Ammien, XXIII, XXVI, 6. Il raconte ce fait en
hésitant : Susurravit obscurior fama ; nemo enim dicti auctor exstitit verus .
C’est au moins une preuve que Procope était païen. Cependant sa religion ne
semble avoir eu aucune influence ou favorable ou contraire à ses prétentions.
[2879] Il prit pour retraite la maison de campagne
d’Eunomius l’hérétique, dans l’absence et sans le consentement du maître, qui
n’en fut pas même instruit, et qui échappa cependant avec peiné à une sentence
de mort. Il fut banni dans la partie la plus reculée de la Mauritanie.
Philostorgius, l. IX, c. 5-8 ; et Godefroy, Dissert ., p. 369-378.
[2880] Hormisdœ maturo juveni, Hormisdæ regalis illius
filio, potestatem proconsulis detulit ; et civiliæ, more veterum, et bella,
recturo . (Ammien, XXVI, 8.) Le prince de Perse s’en tira honorablement, et
fut rétabli (A. D. 380) dans le même office de proconsul de la Bithynie.
(Tillemont, Histoire des Empereurs, t. V, p. 204.) J’ignore si la race de
Sassan se perpétua. Je trouve (A. D. 514) un pape du nom d’Hormisdas ; mais il
était né à Frusino, en Italie. Pagi, Brev. pontific ., p. 247.
[2881] La jeune rebelle fut ensuite mariée à l’empereur
Gratien ; mais elle mourut peu de temps après, sans laisser d’enfant. Voyez
Ducange, Fam. byzant ., p. 48-59.
[2882] Sequimini, culminis summi prosapiam , dit
Procope, qui affectait de mépriser la naissance obscure et l’élévation fortuite
du Pannonien parvenu. Ammien, XXVII, 7.
[2883] Et dedignatus hominem superare certamine
despicabilem, autoritatis et celsi fiduciâ corporis, ipsis hostibus jussit,
suum vincire rectorem : atque, ita turmarum antesignanus umbratilis comprensus
suorum manibus . Saint Basile célèbre la force et la beauté d’Arinthæus,
nouvel Hercule, et il supposé que Dieu l’avait crée comme un modèle inimitable
de la perfection humaine. Les peintres ni les sculpteurs ne parvinrent point à
attraper sa ressemblance, et les historiens paraissaient fabuleux lorsqu’ils
racontaient ses exploits. Ammien, XXVI, et Valois, ad locum .
[2884] Ammien place le champ de bataille en Lycie, et Zozime
à Thyatire, ce qui fait une différence de cent cinquante milles Mais Thyatire alluitur
Lyco (Pline, Hist. nat ., V, 31 ; Cellarius, Géogr. antiq .,
tom. II, p. 79), et les copistes ont pu convertir une petite rivière en une
grande province.
[2885] Les aventures, l’usurpation et la chute de Procope,
sont racontées en ordre par Ammien (XXVI, 6, 7, 8, 9, 10) ; et par Zozime (l.
IV, p. 203-210). Ils servent à s’éclaircir mutuellement, et se trouvent
rarement en contradiction. Themistius ( Orat . 7, p. 91, 92) ajoute
quelques louanges serviles, et Eunape quelques satires malignes (p. 83, 84).
[2886] Libanius, de ulcisc. Julian. Nece , c. 9, p.
158, 159. Le philosophe déplore la frénésie publique ; mais il n’attaque point
après leur mort la justice des empereurs.
[2887] Les jurisconsultes anglais et français de notre
siècle croient à la théorie, mais nient la pratique de la magie. (Denisart, Recueil
des Décisions de jurisprudence , au mot sorcier , t. IV, p. 553 ; Comment .
de Blackstone, vol. IV, p. 60.) Comme la saine raison devance ou surpasse
toujours la sagesse publique, le président de Montesquieu ( Esprit des Lois ,
l. XII, c. 5-6) rejette tout à fait l’existence de la magie.
[2888] Voyez les Œuvres de Bayle t. III, p. 567-539.
Le sceptique de Rotterdam déploie à ce sujet, selon son ordinaire, un singulier
mélange de vivacité, d’esprit et de connaissances mal liées.
[2889] Les païens distinguaient la bonne et la mauvaise
magie par les dénominations de théurgique et de gœtique ( Hist.
de l’Acad ., etc., t. VII, p. 25). Mais ils n’auraient pu défendre cette
distinction obscure contre la logique serrée de Bayle. Dans le système des
juifs et des chrétiens, tous les démons sont des esprits infernaux, et tout
commerce avec eux est un crime digne de mort et de damnation éternelle.
[2890] La Canidia d’Horace ( Carm ., l. V, Od. 5, avec
les notes de Dacier, et les explications de Sanadon) est une magicienne connue.
L’Erictho de Lucain ( Pharsale , VI, 430-830) est ennuyeuse et même
dégoûtante, mais quelquefois sublime. Elle reproche aux Furies leur délai, et
les menace, avec des expressions effrayantes par leur obscurité, de les appeler
par leurs véritables noms, de faire
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