Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
des
empereurs. Voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t. VI, p. 192, etc.
[3835] Saint Augustin, sans parler de la faute de Boniface
ou des motifs qui l’ont occasionnée, écrit à son ami, et l’exhorte pieusement à
remplir les devoirs de chrétien et de sujet, à se tirer sans délai de la
situation dangereuse et coupable où il se trouve, et même à tâcher d’obtenir de
sa femme la permission de passer le reste de sa vie dans le célibat et la pénitence.
(Tillemont, Mém. ecclés ., t. XIII, p. 890.) L’évêque était intime ami de
Darius, qui avait été l’instrument de la réconciliation. Id ., t. XIII,
p. 928.
[3836] On trouve les lamentations originales des malheurs de
l’Afrique, 1° dans une lettre de Capréole, évêque de Carthage, pour servir
d’excuse à son absence du concile d’Ephèse (ap. Ruinart, p. 429) ; 2° dans la
Vie de saint Augustin par son collègue Possidius (apud Ruinart, p. 427) ; 3°
dans l’histoire de la persécution des Vandales par Victor Vitensis, l. I, c. 1,
2, 3, édit. Ruinart. Le dernier tableau, fait soixante ans après l’événement,
donne plus d’idée du ressentiment de l’auteur que de la vérité des faits.
[3837] Voyez Cellarius, Geogr. antiq ., t. II, part.
II, p. 112 ; Léon l’Africain, in Ramusio , tome I, fol. 70 ; l’ Afrique de Marmol, t. II, p. 434-437 ; les Voyages de Shaw, p. 46, 47. L’ancien
Hippo-Regius fut totalement détruit par les Arabes, dans le septième siècle ;
mais avec ses matériaux on bâtit une nouvelle ville à la distancé de deux
milles de l’ancienne ; et elle contenait dans le seizième siècle environ trois
cents familles de manufacturiers industrieux, mais très turbulents. Le
territoire voisin est renommé pour la pureté de l’air, la fertilité du sol et
l’abondance des fruits exquis.
[3838] La vie de saint Augustin par Tillemont remplit un
volume in-4° ( Mém. ecclés ., t. XIII) de plus de mille pages. L’activité
laborieuse de ce savant janséniste était animée dans cette occasion par le zèle
religieux que devait lui inspirer l’esprit de parti en faveur du fondateur de
la secte.
[3839] Tel est au moins le récit de Victor Vitensis ( de
Pers. Vandal ., l. I, c. 3). Quoique Gennade semble douter que personne ait
jamais lu ou même rassemblé tous les ouvrages de saint Augustin (voyez les Œuvres de saint Jérôme, t. I, p. 319, in Catalog. scriptor. eccles .), ils ont
été imprimés plusieurs fois ; et Dupin ( Bibliot. ecclés ., t. III, p.
158-257) en a donné un extrait très satisfaisant, tiré de l’édition des
bénédictins. Je n’ai lu de ces Œuvres que ses Confessions et la Cité
de Dieu .
[3840] Dans sa jeunesse ( Confessions , I, 14) saint
Augustin négligea l’étude du grec, pour laquelle il avait de la répugnance ; et
il avoue naïvement qu’il n’a lu les platoniciens que dans une version latine ( Confessions ,
VII, 9). Quelques critiques modernes ont pensé que son ignorance de la langue
grecque le rendait peu propre à expliquer les saintes Ecritures, et Cicéron ou
Quintilien auraient exigé la connaissance de cette langue dans un professeur de
rhétorique.
[3841] Ces questions furent rarement agitées depuis le temps
de saint Paul jusqu’à celui de saint Augustin. J’ai appris que les patriarches
grecs adoptaient les sentiments des semi-pélagiens, et que l’orthodoxie de
saint Augustin était tirée de l’école des manichéens.
[3842] L’Eglise de Rome a canonisé Saint Augustin et
foudroyé Calvin. Cependant, comme la différence de leurs opinions est
imperceptible, même à l’aide d’un microscope théologique, les molinistes sont
écrasés par l’autorité du saint, et les jansénistes sont déshonorés par leur ressemblance
avec un hérétique ; tandis que les arminiens protestants se tiennent à l’écart
et rient de la perplexité mutuelle des disputants. (Voyez une curieuse
Collection de controverses par Le Clerc, Bibl. univ ., t. XIV, p.
144-398.) Peut-être un philosophe encore plus impartial rirait-il à son tour en
lisant un commentaire arminien sur l’épître aux Romains
[3843] Ducange, Fam. Byzant ., p 67. D’un côté la tête
de Valentinien, et sur le revers Boniface dans un char de triomphe, attelé de
quatre chevaux, tenant un fouet dans une main, et une palme dans l’autre. Dans
quelques médailles le char est attelé de quatre cerfs, emblème malheureux. Je
ne crois pas que l’on puisse citer un second exemple de la représentation
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