Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
encore, et a été imprimé plusieurs fois ; mais les
critiques prétendent que cette insipide production n’est point d’Eudoxie.
(Voyez Fabrice, Biblioth. græc ., t. I, p. 357.) L’Ionia, ou Dictionnaire
de fables et d’histoires, a été compilé par une autre impératrice du nom d’Eudoxie,
qui vivait dans le onzième siècle, et le manuscrit existe encore.
[3800] Baronius ( Annal. ecclés ., A. D. 438, 439) est
abondant et pompeux ; mais on l’accuse de confondre les traditions mensongères
des différents âges sous une même apparence d’authenticité.
[3801] Dans ce récit abrégé de la disgrâce d’Eudoxie, j’ai
imité la circonspection d’Evagrius (l. I, c. 21) et du comte Marcellin (in Chron .,
A. D. 440-444). Les deux dates authentiques fixées par le dernier, détruisent
une grande partie des fictions des Grecs ; et la fameuse histoire de la Pomme,
etc., n’est propre qu’à figurer dans les Mille et une Nuits, où l’on trouve une
histoire qui n’en diffère pas beaucoup.
[3802] Priscus (in Excerpt. legat ., p. 69),
contemporain et homme de cour, la désigne sèchement par ses deux noms
d’Athénaïs et d’Eudoxie, sans y ajouter aucun titre honorable ou respectueux.
[3803] Relativement aux deux pèlerinages d’Eudoxie, à sa
longue résidence à Jérusalem, à sa dévotion, osés aumônes, voyez Socrate, l.
VII, c. 47, et Evagrius, l. I, c. 20, 21, 22. La Chronique de Paschal ,
mérite quelquefois d’être consultée ; et, dans l’histoire d’Antioche,
l’autorité de Jean Malalas n’est point à rejeter. L’abbé Guénée, dans un Mémoire
sur la fertilité de la Palestine , dont je n’ai vu qu’un extrait, évalue les
dons d’Eudoxie à vingt mille quatre cent quatre-vingt-huit livres pesant d’or,
environ huit cent mille livres sterling.
[3804] Théodoret, l. V, c. 39 ; Tillemont, Mém. ecclés .,
t. XII, p. 356-364 ; Assemanni, Bibl. orient ., t. III, p. 396 ; t. IV,
p. 61. Théodoret blâme l’imprudence d’Abdas ; mais il loue sa constance en
souffrant le martyre. Cependant je ne conçois pas bien clairement les principes
qui défendent de réparer le dommage qu’on a commis illégalement.
[3805] Socrate (l. VII, c. 18, 19, 20, 21) mérite la
préférence relativement à la guerre de Perse. On peut encore consulter les
trois Chroniques de Paschal , de Marcellin et de Malalas.
[3806] Ce récit de la ruine et du partage du royaume
d’Arménie est tiré du troisième livre de l’histoire d’Arménie, de Moïse de
Chorène. Quoiqu’il n’ait aucune des qualités estimées dans un historien, son
instruction locale, la passion et les préjugés qui dominent dans son récit,
démontrent du moins qu’il écrivait l’histoire de son pays et de son siècle.
Procope ( de Ædificiis , l. III, c. 1-5) raconte les mêmes faits d’une
manière fort différente ; mais j’ai extrait les circonstances les plus
probables en elles-mêmes et les moins opposées au récit de Moïse de Chorène.
[3807] Les Arméniens d’Occident se servaient des caractères
et de la langue des Grecs dans leurs prières et dans les offices religieux ;
mais les Perses avaient proscrit l’usage de cette langue dans les provinces de
l’Orient. Elles se servirent de l’idiome syriaque jusqu’au commencement du
cinquième siècle, où Mesrobe inventa les lettres arméniennes ; et traduisit la
Bible en langue arménienne. Cet événement affaiblit la liaison de l’Église et
de la nation avec Constantinople.
[3808] Moise de Chorène, l. III, c. 59 ; p. 309 et 358 ;
Procope, de Ædificiis , c. 5 : Théodosiopolis est située, ou plutôt était
située environ à trente-cinq milles vers l’orient d’Arzeroum, capitale moderne
de l’Arménie ottomane. Voyez d’Anville, Géographie anc., t. II, p. 99, 100.
[3809] Moise de Chorène, l. III, c. 63, p. 316. Selon
l’institution de saint Grégoire, apôtre de l’Arménie, l’archevêque faisait
toujours partie de la famille royale ; circonstance qui corrigeait, en quelque
façon, l’ascendant du caractère sacerdotal, et unissait la mitre avec la
couronne.
[3810] Une branche de la maison royale ides Arsace continua
d’exister, probablement avec le rang et les biens de satrape d’Arménie. Voyez
Moïse de Chorène, l. III, c. 65, p. 321.
[3811] Immédiatement après la défaite d’Antiochus Sidètes,
Valarsaces fut nommé empereur de l’Arménie par son frère, monarque des Parthes
(Moïse de Chorène, l. II, c. II, p. 85) cent
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