Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
par Jornandès (c. 35, p.662). Il aurait pu
expliquer la tradition ou fable qui caractérisait cette fameuse épée, et en
même temps le nom et les attributs de la divinité de Scythie dont il a fait le
Mars des Grecs et des Romains.
[3870] Hérodote, l. IV, c. 62. Par esprit d’économie, j’ai
calculé par le plus petit stade. Dans les sacrifices humains, ils abattaient
l’épaule et rompaient le bras de la victime ; ils les jetaient en l’air, et
tiraient leurs présages de la manière dont ces membres retombaient sur la pile.
[3871] Priscus, p. 55. Un héros plus civilisé, Auguste
lui-même, aimait à faire baisser les yeux à ceux qui le regardaient, et à se
persuader qu’ils ne pouvaient supporter le feu divin qui brillait dans ses
regards. Suétone, in Auguste , c. 79.
[3872] Le comte du Buat ( Histoire des Peuples de l’Europe ,
t. VII, p. 428, 429) essaie de justifier Attila du meurtre de son frère, et
paraît presque vouloir récuser les témoignages réunis de Jornandès et des
Chroniques contemporaines.
[3873] Fortissimarum gentium dominus, qui, inaudita ante
se potentia, solus scythica et germanica regna possedit . Jornandès, c. 49,
p. 684 ; Priscus, p. 64, 65. M. de Guignes a acquis par ses connaissances sur
la Chine des lumières sur l’empire et l’histoire d’Attila.
[3874] Voyez l’ Histoire des Huns , t. II, p. 296. Les
Geougen croyaient que les Huns pouvaient, quand ils le voulaient, faire tomber
la pluie, exciter les vents et les tempêtes. On attribuait ce phénomène à la
pierre gezi ; et les Tartares mahométans du quatorzième siècle attribuèrent
la perte d’une bataille du pouvoir maligne de cette pierre. Voyez
Cherefeddin-Ali, Hist. de Timur-Bec , tome 1, pages 82-83.
[3875] Jornandès c. 35, p. 661 ; c. 37, p. 667 ; voyez
Tillemont, Hist. des Empereurs , t. VI, p. 129-138 : Corneille a peint la
manière hautaine avec laquelle Attila traitait les rois ses sujets ; et sa
tragédie s’ouvre par ces deux vers ridicules :
Ils ne sont pas venus nos deux rois ! qu’on leur die
Qu’ils se font trop attendre, et qu’Attila s’ennuie.
Les deux rois sont peints comme de profonds politiques
et de tendres amants ; et toute la pièce ne présente que les défauts du poète
sans en montrer le génie.
[3876] . . . . . . . . . . Alii per caspia claustra
Armeniasque nives, inopino tramite ducti,
Invadunt Orientis opes : jam pascua fumant
Cappadocum, volucrumque parens Argœus equorum
Janm rubet altus Halys, nec se defendit iniquo.
Monte Cilix ; Syriæ tractus vastantur amœni ;
Assuetumque choris et læta plebe canorum,
Proterit imbellem sonipes hostilis Orontem .
CLAUD., in Rufin ., l. II, 28-35.
Voyez aussi Eutrope (l. I, 243-251), et la rigoureuse Description de saint Jérôme, qui écrivait d’après sa propre manière de sentir (t. I, p. 26, ad Héliodor., p. 200 ; ad Océan) ; Philostorgius (l. IX, c. 8)
parle de cette invasion.
[3877] Voyez l’original de la conversation dans Priscus, p.
64, 65.
[3878] Priscus, 331. Son histoire contenait un récit élégant
et détaillé de cette guerre (Evagrius, l. I, c. 17). Il ne nous est resté que
les extraits qui ont rapport aux ambassades ; mais l’ouvrage original était
connu des écrivains dont nous tirons cette notion imparfaite ; savoir :
Jornandès, Théophane, le comte Marcellin, Prosper Tyro et l’auteur de la
Chronique d’Alexandrie : M. du Buat ( Histoire des Peuples de l’Europe ,
t. VII, c. 15, a examiné la cause, les événements et la durée de cette guerre,
et prétend qu’elle fut terminée avant la fin de l’année 444.
[3879] Procope, de Ædificiis , l. IV, c. 5. Ces
forteresses furent rétablies, fortifiées et agrandies par l’empereur Justinien
; mais détruites bientôt après par les Arabes, qui succédèrent à la puissance
et aux possessions des Huns.
[3880] Septuaginta civitates , dit Prosper Tyro, deprædatione
vastatæ . Le langage du comte Marcellin est encore plus expressif : Pene
totam Europam, invasis excisisque civitatihus atque castellis ; conrasit .
[3881] Tillemont ( Hist. des Empereurs , t. VI, p. 106,
107) parle beaucoup de ce tremblement de terre qui se fit sentir depuis
Constantinople jusqu’à Antioche et à Alexandrie, et qui a été attesté par tous
les écrivains ecclésiastiques. Dans les mains d’un prédicateur un tremblement
de terre est un ressort d’un effet admirable.
[3882] Il représenta à l’empereur des Mongous que les quatre
provinces
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