Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
paiement de son passage un livre des Évangiles.
Posthumien, moine gaulois, qui avait visité l’Égypte, trouva un vaisseau
marchand qui partait d’Alexandrie pour Marseille, et fit le voyage en trente
jours (Sulpice Sévère, Dialogue , I, 1.) Saint Athanase, qui envoyait sa
Vie de saint Antoine aux moines étrangers, fut obligé de hâter son ouvrage,
afin qu’il fut près pour le départ des flottes (t. II, p. 451).
[4154] Voyez saint Jérôme, t. I, p. 126 ; Assemanni,
Bibl. orient ., t. IV, p. 92, 657-919 ; et Geddes, Histoire de d’Éthiopie ,
p. 29, 30, 31. Les moines de l’Abyssinie suivent rigoureusement l’institution
primitive.
[4155] La Britannia de Cambden, vol. I, p. 666, 667.
[4156] L’archevêque Usher, dans ses Britannicarum
ecclesiarum Antiquitates , a rapporté tout ce qu’il est possible d’extraire
du fatras de ces temps obscurs. (c. 16, p. 425-503).
[4157] L’île d’Iona, petite, mais fertile, autrement Hy ou
Columbkill, a deux milles de longueur sur environ un mille de largeur ; elle a
été distinguée, 1° par le monastère de Sainte Colombe, fondé A. D. 566, et dont
l’abbé exerçait une juridiction extraordinaire sur les évêques de Calédonie ;
2° par une bibliothèque classique, où l’on avait eu quelque espérance de
retrouver un Tite-Live entier ; et 3° par les tombeaux de soixante rois
écossais, irlandais et norvégiens, qui y reposent en terre sainte. Voyez Usher,
p. 311, 360, 370 ; et Buchanan rerum Scot ., l. II, p. 15, édit.
Ruddiman.
[4158] Saint Chrysostome, dans le premier tome de l’édition
des bénédictins, a consacré trois livres à la louange et à la défense de la vie
monastique ; et l’arche d’alliance lui paraît un motif suffisant pour croire
que les élus, les moines , seront seuls sauvés (l. I, p. 55, 56.).
Ailleurs cependant il devient un peu plus humain (l. III, p. 83, 84), et il accorde
différents degrés de gloire, comme le soleil, la lune, des étoiles. Dans sa
comparaison d’un roi à un moine, il suppose (ce qui n’est pas trop juste) que
le roi sera récompensé d’une manière moins brillante et puni avec plus de
sévérité.
[4159] Thomassin, Discipline de l’Église , t. I, p.
1426-1469, et Mabillon, Œuvres posthumes , tome 2, pages 115-158. Les
moines furent admis peu à peu dans la hiérarchie ecclésiastique.
[4160] Le docteur Middleton (vol. I, p. 110) critique avec
justice la conduite et les écrits de saint Chrysostome, un de ceux qui ont
défendu avec le plus d’éloquence et de succès la vie monastique.
[4161] Les premiers statuts relatifs à l’organisation des
monastères avaient défendu ces abus : de deux époux l’un ne pouvait se faire
moine sans le consentement de l’autre (saint Basile, Reg. maj ., qu .
XII) ; un enfant mineur, sans celui de ses parents ( Ibid ., qu .
XV, conc. Gangr ., c. 16) ; un esclave, contre le gré de son maître ( Conc.
Chalced ., c. 4). Mais l’empereur Justinien leva ces prohibitions, et permit
aux esclaves, aux enfants et aux femmes, d’entrer dans les monastères sans le
consentement de leurs maîtres, de leurs parents ou de leurs maris. Novell .,
V, c. 2, Cod. Just ., l. I, t. 3, leg. 53-55. (Note de l’Éditeur.)
[4162] L’éloge de la dévotion de ces disciples femelles
occupe une grande partie des ouvrages de saint Jérôme ; entre autres le traité
particulier qu’il intitule l’ Épitaphe de sainte Paule (t. I, p. 169-192)
est un panégyrique extravagant et rempli de recherches, l’exorde en est
ridiculement ampoulé. Si toutes les parties de mon corps se changeaient en
langues ; si tous mes membres empruntaient une voix humaine, il me serait
encore impossible de , etc.
[4163] Socrus Dei esse cœpisti . (Saint Jérôme, t. I,
p. 140, ad Eustochium .) Rufin (in Hieronym. oper ., tom. IV, p.
223), justement scandalisé, demande à son adversaire dans quel poète païen il a
emprunté une expression si impie et si absurde.
[4164] Saint Augustin, de Oper. Monach ., c. 22, apud Thomassin, Discipline de l’Église , t. III, p. 1094.) L’Égyptien, qui
blâma saint Arsène, avouait que la vie d’un moine était préférable à celle d’un
pâtre. Voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t. IV, p 679.
[4165] Un moine dominicain, qui logeait à Cadix dans un
couvent de religieux de son ordre, s’aperçut bientôt que leur repos n’était
point interrompu par les prières nocturnes, quoiqu’on ne laisse pas de
sonner pour l’édification du peuple .
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