Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
t. I, p. 325) défend l’institution
de monastères composés des deux sexes ; mais il paraît, d’après Balsamon, que
cette défense fut inefficace. Voyez Thomassin (t. III, p. 1334-1368),
relativement aux dépenses et aux irrégularités du clergé et des moines.
[4191] J’ai lu ou entendu raconter quelque part l’aveu
sincère d’un abbé de l’ordre des bénédictins : Mon vœu de pauvreté m’a valu,
cent mille écus de rente ; mon vœu d’obéissance m’a élève au rang de prince
souverain . Je ne me rappelle pas ce que lui a valu son vœu de chasteté.
[4192] Pior, moine égyptien, reçut la visite de sa sœur ;
mais if tint les yeux fermés tout le temps qu’elle resta avec lui. (Voyez Vit.
Patrum , l. III, p. 504.) On pourrait citer beaucoup d’autres exemples de ce
genre.
[4193] Les 7, 8, 29, 30, 31, 34, 57, 60, 86 et 95 la Règle
de saint Pachôme sont d’une sévérité intolérable relativement au silence et à
la mortification.
[4194] Cassien détaille longuement, dans les troisième et
quatrième livres de ses Institutions, les prières que les moines faisaient jour
et nuit, et il donne la préférence à la liturgie qu’un ange avait dictée au
monastère de Tabenne.
[4195] Cassin décrit, d’après sa propre expérience, l’ acedia ou engourdissement de corps et d’esprit auquel un moine était exposé dans la
tristesse de sa solitude. Sœpiusque egreditur et ingreditur cellam, et solem
velut ad occasum tardiùs properantem crebrius intuetur . Instit ., X,
1.
[4196] Les souffrances et les tentations de Stagyrius ont
été confiées par ce malheureux jeune homme à saint Chrysostome, son ami. (Voyez
les Œuvres de Middleton, vol. I, p. 107, 210.) On trouve quelque chose
de semblable au commencement de la vie de presque tous les saints ; et le
fameux Inigo ou Ignace, fondateur des jésuites, peut servir d’exemple. Vie
d’Inigo de Guipuscoa , t. I, p. 29-38.
[4197] Fleury, Hist. ecclés ., t. VII, p. 6. J’ai lu
dans la vie des Pères, mais je ne me rappelle pas en quel endroit, que
plusieurs moines et même je crois un grand nombre d’entre eux, qui n’osèrent
pas révéler leurs tentations à leur abbé, se rendirent coupables de suicide.
[4198] Voyez les septième et huitième Conférences de
Cassien, qui examine gravement pourquoi les démons sont moins nombreux et moins
malfaisants que du temps de saint Antoine. L’ Index de Rosweyde, Vita
Patrum , indique un grand nombre de scènes infernales. Les diables étaient
toujours plus à craindre quand ils paraissaient sous la forme d’une femme.
[4199] Pour la distinction des cénobites et des ermites
principalement en Égypte, voyez saint Jérôme (tom. X, p. 45, ad Rusticrum )
; le premier Dialogue de Sulpice Sévère ; Rufin (c. 22, in Vit. Patrum ,
l. II, p. 478) ; Pallad. (c. 7, 69, in Vit. Patr ., l. VIII, p. 712-758.)
; et, par-dessus tout, les dix-huitième et dix-neuvième Conférences de Cassien.
Ces écrivains, en comparant la vie des moines réunis en communauté et celle du
solitaire, découvrent l’abus et le danger de la dernière.
[4200] Suicer., Thesaur. ecclés ., l. II, p. 205, 218.
Thomassin ( Discipl. de l’Église , t. I, 1501, 1502) donne une description
de ces cellules. Quand Gérasime fonda son monastère dans le désert au Jourdain,
il fut environné d’une laura de soixante-dix cellules.
[4201] Théodoret, dans un énorme volume (le Philothée ,
in Vit. Patrum , l. IX, p. 793-863) a rassemblé la vie et les miracles de
trente anachorètes. Evagrius (l. I, c. 12) fait un éloge plus concis des
ermites de la Palestine.
[4202] Sozomène, l. VI, c. 33. Le grand saint Éphrem a fait
le panégyrique de ces moines, Βοσκοι ou
moines broutants. Tillemont, Mém. ecclés ., t. VIII, p. 292.
[4203] Le père Sicard ( Missions du Levant , t. II, p.
217-233) a examiné les cavernes de la Basse-Thébaïde avec autant de surprise
que de dévotion. Les inscriptions sont en caractères syriaques, dont faisaient
usage les chrétiens de l’Abyssinie.
[4204] Voyez Théodoret, in Vit. Patrum , liv. IX, p.
848-854 ; saint Antoine, in Vit. Patr ., liv. I, p. 170-177 ; Cosmas, in Assem.
Bibl. orient ., tom. I, p. 239-253 ; Evagrius, l. I, chap. 13, 14 ; et
Tillemont, Mém. ecclés ., t. XV, p. 347-392.
[4205] La circonférence étroite de deux coudées ou trois
pieds qu’Evagrius donne au sommet de la colonne, ne s’accorde ni avec le bon
sens ni avec les faits et les règles de l’architecture ;
Weitere Kostenlose Bücher