Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
premier roi catholique.
[4283] L’abbé Dubos ( Hist. cric. de l’établiss. de la
Monarchie française dans les Gaules , tome I, p. 630-650) a le mérite de
donner la description exacte du royaume de Clovis, tel qu’il le reçut de son
père, et le nombre de ses sujets nationaux.
[4284] Ecclesiam, incultam, ac negligentia civium
paganorum prætermissam, veprium densitale oppletam , etc. ( Vit. sancti
Vedasti , t. III, p. 372.) Cette description suppose que les païens
possédaient Arras fort longtemps avant le baptême de Clovis.
[4285] Saint Grégoire de Tours (l. V, c. I, t. II, p. 232-)
fait contraster la pauvreté de Clovis avec l’opulence de ses successeurs.
Cependant saint Remi (t. IV, p. 52) parle de ses paternas opes comme
suffisantes pour le rachat des captifs.
[4286] Voyez saint Grégoire, l. II, c. 27, 37, t. II, p.
175, 181, 182. La fameuse histoire du vase de Soissons explique le caractère et
la puissance de Clovis. Comme point de controverse, elle a été étrangement
défigurée par Dubos, Boulainvilliers et d’autres antiquaires.
[4287] Le duc de Nivernais, homme d’Etat d’un rang élevé, et
qui a conduit des négociations importantes et délicates, explique
ingénieusement le système politique de Clovis, Mém. de l’Acad. des Inscript .,
t. XX, p. 147-184.
[4288] M. Biet, dans une dissertation qui mérita le prix de
l’Académie de Soissons (p. 175-226), a soigneusement détaillé l’état et
l’étendue du royaume de Syagrius et de son père Ægidius ; mais il s’en rapporte
trop légèrement à l’autorité de Dubos (t. II, p. 54-57), lorsqu’il prive le
patrice d’Amiens et, de Beauvais.
[4289] J’observerai que Frédégaire, dans son Épitomé de saint Grégoire de Tours (t. II, p. 398), a prudemment substitué le nom de patricius au titre peu croyable de rex Romanorum .
[4290] Sidonius (l. V, épist . 5, tome I, page 794),
qui le nomme le Solon, l’Amphion des Barbares, emploie en s’adressant à ce roi
imaginaire, le style de l’amitié et de l’égalité. Ce fut ainsi que
l’artificieux Déjocès s’éleva au trône des Mèdes par la sagesse de ses
jugements. Hérodote, l. I, p. 96-100.
[4291] Campum sibi præparari jussit . M. Biet (p.
226-251) a marqué avec exactitude le lieu de la bataille ; elle se donna, à
Nogent, abbaye de bénédictins, éloignée de Soissons d’environ dix milles vers
le nord. Le champ de bataille était environné par un cercle de sépultures
païennes, et Clovis fit présent à l’église de Reims des terres de Leuilli et de
Couci, situées dans le voisinage.
[4292] Voyez les Commentaires de César, de Bell. gall .,
II, 4, t. I, p. 220 ; et les Notitiae , t. I, p. 126. Les trois fabriques
de Soissons étaient Scutaria , Balistaria et Clinabaria . La
dernière fournissait l’armure complète des cuirassiers.
[4293] Cette épithète ne peut convenir qu’à la circonstance,
et l’histoire ne peut justifier le préjugé français de saint Grégoire de Tours
(l. II, c. 27, t. II, p. 175), ut Gothorum pavere mos est .
[4294] Dubos me démontre (t. I, p. 277-286) que saint
Grégoire de Tours, ses copistes ou ses lecteurs, ont tous confondu le royaume
germain de Thuringia au-delà du Rhin et la ville de Tongria sur
la Meuse, anciennement la patrie des Éburons, et plus récemment le diocèse de
Liége.
[4295] Populi habitantes juxta Lemannum lacum, Alemanni
dicuntur . Servius, ad Virgilium, Georgic ., IV, 278. Dom Bouquet (t.
I, p. 817) n’a cité que le texte plus récent et moins fidèle d’Isidore de
Séville.
[4296] Saint Grégoire de Tours envoie saint Lupicinus inter
illa Jurensis deserti secreta, quæ, inter Burgundiam Alamanniamque sita,
Aventicœ adjacent civitati (t. I, p. 648). M. de Vatteville ( Hist. de la
Confédération helvétique , t. I, p. 9, 10) a décrit les limites du duché
d’Allemagne et de la Bourgogne transjurane ; elles comprenaient, les diocèses
de Constance et d’Avenche ou de Lausanne, et se distinguent encore dans la Suisse
moderne par l’usage de la langue française ou allemande.
[4297] Voyez Guillemain, de Reb. helvet ., l. I, c. 3,
p. 11, 12. Dans l’enceinte des murs de l’ancienne Vindonisse on a vu s’élever
successivement le château de Habsbourg, l’abbaye de Kœniesfreld et la ville de
Bruck. Le voyageur philosophe peut comparer les monuments de la conquête des
Romains, de la tyrannie féodale ou de celle des Autrichiens, de la superstition
monastique, et ceux de
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