Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
l’industrieuse liberté. S’il est réellement philosophe,
il sentira le mérite et le bonheur de son siècle.
[4298] Saint Grégoire de Tours (l. II, 30, 37, t. II, p.
176, 177, 182) ; les Gesta Franc . (t. II, p. 551) ; et l’ Épître de Théodoric (Cassiodore, Variar ., l. II, c. 41, t. IV, p. 4), rendent
compte de la défaite des Allemands. Quelques-unes de leurs tribus s’établirent
dans la Rhétie, sous la protection de Théodoric, dont les successeurs cédèrent
la colonie et leur pays au petit-fils de Clovis. On peut s’instruire de la
situation des Allemands sous les rois mérovingiens, dans Mascou ( Hist. des
anciens Germains , XI, 8, etc., note 36), et Guillemain ( de Reb. helvet .,
l. II, c. 10, 12, p. 72-80).
[4299] Clotilde, ou plutôt saint Grégoire, suppose que
Clovis adorait les dieux de la Grèce et de Rome ; le fait est incroyable et cette
méprise nous prouve seulement qu’en moins d’un siècle la religion nationale des
Francs avait été non seulement abolie, mais complètement oubliée.
[4300] Saint Grégoire de Tourd raconte le mariage et la
conversion de Clovis, l. II, c. 28, 31, t. II, p. 175-178. Frédégaire ou
l’Abréviateur anonyme (t. II, p. 398-400), l’auteur des Gesta Francorum (t. II, p. 548-552), et Aimoin lui-même (l. I, c. 13, t. III, p. 37-40), ne
sont pas à dédaigner dans cette occasion. La tradition peut avoir conservé
longtemps quelques circonstances curieuses de ces événements importants.
[4301] Un voyageur qui retournait de Reims en Auvergne, a
dérobé au secrétaire ou au bibliothécaire du modeste archevêque une copie de
ces discours. (Sidonius Apollinar., l. IX, epist . 7.) On a conservé
quatre épîtres de saint Rémi, qui existent encore (t. IV, p. 51, 52, 53). Elles
ne répondent point aux louanges ni à l’admiration de Sidonius.
[4302] Hincmar, l’un des successeurs de saint Rémi (A. D.
845-882), a composé une histoire de sa vie, t. III, p. 373-380. L’autorité des
anciens manuscrits de l’église de Reims pourrait inspirer quelque confiance,
mais elle est détruite par les audacieux mensonges et les actions intéressées
d’Hincmar. Ce qu’on peut remarquer, c’est que saint Remi, consacré à l’âge de vingt-deux
ans (A. D. 457), occupa la chaire épiscopale durant soixante-quatorze ans.
Pagi, Critiq ., in Baron., t. II, p. 384-572.
[4303] Une fiole d’huile sainte, ou plutôt céleste, connue
sous le nom de sainte ampoule , fut apportée par une colombe blanche pour
le baptême de Clovis. Elle sert encore, et se renouvelle au couronnement de
tous les rois de France. Hincmar, qui aspirait à devenir primat des Gaules, est
le premier auteur de cette fable (tome III, p. 377). L’abbé de Vertot ( Mém.
de l’Acad. des Inscript ., t. II, p. 619-633 ; en attaque les fragiles
fondements avec un profond respect et une adresse admirable.
[4304] Mitis, depone colla, Sicamber : adora quod
incendisti, incende quod adorasti . Saint Grégoire de Tours, l. II, c. 31,
t. I, p. 177.
[4305] Si ego ibidem cum Francis meis fuissem, injurias
ejus vindicassem . Saint Grégoire de Tours a gardé prudemment le silence sur
cette imprudente exclamation ; mais elle est citée comme une admirable effusion
de zèle et de piété par Frédégaire (Epitomé, c. 21, t. II, p. 400), par Aimoin
(l. I, c. 16, t. III, p. 40), et par les Chroniques de Saint-Denis (l. I, c.
20, t. III, p. 171).
[4306] Saint Grégoire (l. II, c. 40-43, t. II, p. 183-185),
agrès avoir raconté froidement les crimes de Clovis et ses remords affectés,
termine, peut être sans intention, par une leçon que d’ambition n’écoutera
jamais : His ita, transactis ..... obiit .
[4307] Après la victoire remportée sur les Goths, Clovis fit
de riches offrandes à saint Martin de Tours. Il voulut racheter son cheval de
bataille par le don de cent pièces d’or ; mais un enchantement retint le
coursier dans l’écurie, et il ne put en sortir que lorsque le roi eût doublé le
prix de sa rançon. C’est à l’occasion de ce miracle que le roi s’écria : Vere
B. Martinus est bonus in auxilio, sed carus in negotio . Gesta Francorum ,
t. II, p. 554-555.
[4308] Voyez l’ Épître du pape Anastase au monarque
converti (t. IV, p. 50, 51). Avitus, évêque de Vienne, félicite Clovis, à la
même occasion (p. 49) ; et la plupart des évêques latins s’empressèrent de lui
témoigner leur joie et leur attachement.
[4309] Au lieu de Αρβορυχοι ,
peuple inconnu, dont le
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