Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
cet
événement.
[4320] Saint Grégoire de Tours (l. II, p. 37, t. II, p. 181)
insère le discours concis, mais persuasif, de Clovis. Valde moleste fero,
quod hi ariani partem teneant Galliarum . L’auteur des Gesta Francorum (t. II, p. 553) ajoute l’importante épithète d’ optimam . Eamus cum Dei
adjutorio ; et, superatis eis ; redigamus terram in ditionem nostram .
[4321] Tunc rex projecit a se in directum bipennem suam
quod est francisca , etc. ( Gesta Francorom , t. II, p. 554.) La forme
et l’usage de cette arme ont été décrits par Procope. (t. II, p. 37) On peut
trouver dans le Glossaire de Ducange, et dans le volumineux dictionnaire
de Trévoux, des exemples de sa dénomination nationale en latin et en
français.
[4322] Il est assez singulier que plusieurs faits importants
et authentiques se trouvent dans une vie de Quintianus, composée en vieux
patois du Rouergue et en rimes. Dubos, Hist. crit ., t. II, p. 179.
[4323] Quamvis fortiduni vestræ confidentiam tribuat
parentum vestrorum innumerabilis multitudo quamvis Attilam potentem,
reminiseamini Visigotharum viribus inclinatum ; tamen, quia populorum ferocia
corda longa pace mollescunt, cavete subito in aleam mittere, quos constat
tantis temporibus exercitia non habere . Tel fut le salutaire avis que lui
donnèrent inutilement Théodoric et la raison, pour l’engager à la paix.
Cassiodore, l. III, epist. 2.
[4324] Montesquieu ( Esprit des Lois , l. XV, c. 14) cite
et approuve la loi des Visigoths (l. IX, tit. 2, t. IV, p. 425) qui obligeait
tous les maîtres à armer et à envoyer ou conduire à l’armée la dixième partie
de leurs esclaves.
[4325] Cette manière d’augurer en acceptant pour présage les
premiers mots qui se pressentaient à l’œil ou qui frappaient l’ouïe, était
tirée de la coutume des païens. On substitua le Psautier ou la Bible aux poèmes
d’Homère et de Virgile. Depuis le quatrième jusqu’au quatorzième siècle, ces sortes
sanctorum , comme on les appelait alors, furent condamnés à plusieurs
reprises par les conciles, et pratiqués malgré les défenses par les rois, les
évêques et les saints. Voyez une dissertation curieuse de l’abbé du Resnel dans
les Mém. de l’Acad ., t. XIX, p. 287-310.
[4326] Après avoir corrigé le texte ou excusé la méprise de
Procope, qui place la défaite d’Alaric près de Carcassonne, nous pouvons
conclure, sur l’autorité de saint Grégoire de Tours, de Fortunatus et de
l’auteur des Gesta Francorum , que la bataille se donna in campo
Vocladensi, sur les bords du Clain, environ à dix milles au sud de Poitiers.
Clovis atteignit, et attaqua les Visigoths près de Vivonne, et la victoire se
décida dans les environs d’un village appelé encore aujourd’hui Champagné
Saint-Hilaire. Voyez les Dissertations de l’abbé Le Bœuf, t. I, p.
304-331.
[4327] Angoulême est sur la route de Poitiers à Bordeaux ;
et quoique saint Grégoire de Tours diffère le siége, je suis plus porté à
croire qu’il a dérangé l’ordre de l’histoire, qu’à imaginer que Clovis ait
négligé les règles de la guerre.
[4328] Pyrenœos montes usque Perpinianum subjecit ,
dit Rorico, qui trahit sa date récente, puisque Perpignan n’existait point
avant le dixième siècle. (Marca, Hispan ., p. 455.) Ce pompeux et
fabuleux écrivain, peut-être moine d’Amiens (voyez l’abbé Le Bœuf, Mém. de
l’Acad ., t. XVII, p. 225-245), raconte, sous le personnage allégorique d’un
berger, l’histoire générale de ses compatriotes les Francs ; mais son récit
finit à la mort de Clovis.
[4329] L’auteur des Gesta Francorum affirme
positivement que Clovis établit une colonie de Francs dans la Saintonge et dans
le Bordelais ; et Rorico est, avec raison, de son sentiment : Electos
milites atque fortissimos, cum parvulis atque mulieribus . Cependant il
paraît qu’ils se mêlèrent bientôt avec les Romains de l’Aquitaine, qui en
demeurèrent les principaux habitants jusqu’au temps où Charlemagne y conduisit
une seconde colonie plus nombreuse. Dubos, Hist. crit ., t. II, p. 215.
[4330] En écrivant la guerre des Goths, je me suis servi des
matériaux suivants, avec plus ou moins de confiance, eu égard à leurs
différents degrés d’autorité. Quatre épîtres de Théodoric, roi d’Italie
(Cassiodore, l. III, epist . 1-4, p. 3-5) ; Procope, de Bell. goth .,
l. I, c. 12, t. II, p. 32, 33 ; saint Grégoire de Tours, l. II, c. 35, 36, 37,
t. II, p. 181, 183 ;
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