Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Jornandès, de Reb. get ., t. II, p. 28 ; Fortunatus,
in Vit. S. Hilarii , t. III, p. 380 ; Isidore, in Chron. goth ., t.
II, p. 702 ; l’Abrégé de saint Grégoire de Tours , t. III, p. 401 ;
l’auteur des Gesta Francorum , t. II, p. 553-555 ; les Fragm. de
Frédégaire , t. II, p. 463 ; Aimoin, l. I, c. 20, t. III, p, 41, 42 ; et
Rorico, l. IV, t. III, p. 14-19.
[4331] Les fastes de l’Italie pouvaient rejeter le nom d’un
consul ennemi de leur souverain ; mais toutes les raisons ingénieuses qui pourraient
expliquer le silence de Constantinople et de l’Égypte (dans les Chroniques de Marcellin et de Paschal) sont détruites par le même silence de Marius,
évêque d’Avenche, qui composa ses Fastes dans le royaume de Bourgogne. Si
l’autorité de saint Grégoire de Tours était moins respectable ou moins positive
(l. II, c. 38, t. II, page 183), je croirais que Clovis reçut, comme Odoacre,
le titre et les honneurs permanents de patrice. Pagi, Critica , t. III,
p. 474-492.
[4332] Sous les rois mérovingiens, Marseille tirait encore
de l’Orient du papier, du vin, de l’huile, de la toile, des soieries, des
pierres précieuses, des épices, etc. Les Gaulois ou les Francs commerçaient en
Syrie, et les Syriens s’établissaient dans la Gaule. Voyez M. de Guignes, Mém.
de l’Acad ., t. XXXVII, p. 471-475.
[4333] La déclaration positive de Procope ( de Bell. goth .,
l. III, c. 33, t. II, p. 41) suffirait presque pour justifier l’abbé Dubos.
[4334] Les Francs, qui exploitèrent probablement les mines
de Trèves, de Lyon et d’Arles, imitèrent la monnaie de l’empire, en faisant
d’une livre d’or soixante-douze solidi ou pièces. Mais comme les Francs
n’établissaient qu’une proportion décuple entre l’or et l’argent, on peut
évaluer leurs solidus d’or à dix schellings : c’était le prix des
amendes ordinaires chez les Barbares. Il contenait quarante deniers ou pièces
d’argent de dix sous ; douze de ces deniers faisaient un solidus ou
schelling, la vingtième partie du poids de la livre numérique ou livre
d’argent, qui a été, si étrangement réduite dans la France moderne. Voyez
Leblanc, Traité historique des Monnaies de France , c. 37-43, etc.
[4335] Agathias, t. II, p. 47. Saint Grégoire de Tours
présente un tableau fort différent, peut-être ne serait-il pas facile de
trouver ailleurs, dans l’histoire d’un même espace de temps, plus de vices et
moins de vertus ; on est continuellement choqué de l’alliage étrange des mœurs
sauvages et des mœurs corrompues.
[4336] M. de Foncemagne a tracé, dans une dissertation
correcte et élégante ( Mém. de l’Acad ., tome VIII, p. 5ô5-528), l’étendue
et les limites de la monarchie française.
[4337] L’abbé Dubos ( Hist. crit ., t. I, p. 29-36 ) a
représenté agréablement et avec vérité le progrès lent de ces études ; et il
observe que saint Grégoire de Tours ne fut imprimé que vers l’an 1560.
Heineccius, Opéra , tome III, Sylloge 3, p. 248, etc., se plaint
que l’Allemagne recevait avec mépris les codes de lois barbares qui furent
publiés par Heroldus et Lindenbrog, etc. Ces mêmes lois, c’est-à-dire, celles
qui sont relatives à la Gaule, à l’histoire de saint Grégoire de Tours et aux
monuments de la race mérovingienne, se trouvent aujourd’hui dans les quatre
premiers volumes des Historiens de France.
[4338] Dans l’espace de trente ans (1728-1765) ce sujet
intéressant a exercé l’esprit indépendant du comte de Boulainvilliers ( Mém.
histor. sur l’état de la France , particulièrement, t. I, p. 15-49) ;
l’ingénieuse érudition de l’abbé Dubos ( Hist. crit. à l’établ. de la
Monarchie franc. dans les Gaules , 2 vol., in-4°) ; le vaste génie du
président de Montesquieu ( Esprit des Lois , particulièrement les 28, 30,
31e chapitres), et le bon sens et l’activité soigneuse de l’abbé de Mably. ( Observ.
sur l’Hist. de France , 2 vol., in-12).
[4339] J’ai tiré de grandes instructions de deux savants
ouvrages d’Heineccius, l’ Histoire et les Éléments de la loi
germanique. Dans sa judicieuse préface aux Éléments , il examine et tâche
d’excuser les défauts de cette jurisprudence barbare.
[4340] Il parait que la loi salique fut originairement
rédigée en latin, et composée probablement au commencement du cinquième siècle
(A. D. 421) avant l’époque du règne réel ou fabuleux de Pharamond. La préface
cite les quatre cantons qui
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