Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
cependant
certain que l’Aragon, petite rivière qui tombe des Pyrénées dans l’Èbre, donna
d’abord son nom à une province, et ensuite à un royaume. Voy. d’Anville, Géographie
du moyen âge , p. 181.
[84] Cent quinze cités paraissent dans la Notice
de la Gaule : on sait que ce nom était donné, non seulement à la ville
capitale, mais encore au territoire entier de chaque État. Plutarque et Appien
font monter le nombre des tribus à trois ou quatre cents.
[85] D’Anville, Notice de l’ancienne Gaule .
[86] Histoire de Manchester , par Whitaker, vol. I,
c. 3.
[87] Les Venètes d’Italie, quoique souvent confondus avec
les Gaulois, étaient probablement Illyriens d’origine. Voyez M. Fréret, Mémoires
de l’Académie des Inscriptions , t. XVIII.
[88] Voyez Mafei, Verona illustrata , l. I.
[89] Le premier de ces contrastes avait été observé par
les anciens (voyez Florus, I, II). Le second doit frapper tout voyageur
moderne.
[90] Pline ( Hist. nat. , t. III) suit la division
d’Italie par l’empereur Auguste.
[91] Tournefort, Voyage en Grèce et en Asie Mineure ,
lettre XVIII. Voyez M. de Buffon, Hist. nat. , t. I, p. 411.
[92] Le nom d’Illyrie appartenait originairement aux côtes
de la mer Adriatique ; les Romains l’étendirent par degrés depuis les Alpes
jusqu’au Pont-Euxin. Voyez Severini Pannonia , l. I, c. 3.
[93] Un voyageur vénitien, l’abbé Fortis, nous a donné
récemment une description de ces contrées peu connues ; mais nous ne pouvons,
attendre la géographie et les antiquités de l’Illyrie occidentale que de la
munificence de l’empereur, souverain de cette contrée.
[94] La Save prend sa source prés des confins de l’Istrie
: les Grecs des premiers âges regardaient cette rivière comme la principale
branche du Danube.
[95] Voyez le Périple d’Arrien. Cet auteur avait
examiné les côtes du Pont-Euxin lorsqu’il était gouverneur de la Cappadoce.
[96] Cette comparaison est exagérée, dans l’intention sans doute d’attaquer
l’autorité de la Bible, qui vante la fertilité de la Palestine. Gibbon n’a pu
se fonder que sur un passage de Strabon, l. XVI, p. 1104, ed. Almeloy, et sur
l’état actuel du pays ; mais Strabon ne parle que des environs de Jérusalem,
qu’il dit infructueux et arides à soixante stades autour de la ville : il rend
ailleurs un témoignage avantageux à la fertilité de plusieurs parties de la
Palestine ; ainsi il dit : «Auprès de Jéricho, il y à un bois de palmiers, et
une contrée de cent stades, pleine de sources et fort peuplée. » D’ailleurs,
Strabon n’avait jamais vu la Palestine ; il n’en parlait que d’après des
rapports qui ont fort bien pu être inexacts comme ceux d’après lesquels il
avait fait cette description de la Germanie, où Cluvier a relevé tant d’erreurs
(Cluv., Germ. ant., l. III, c. I). Enfin, son témoignage est contredit et
réfuté par celui des autres auteurs anciens à des médailles. Tacite dit, en
parlant de la Palestine : « Les hommes y sont sains et robustes, les pluies
rares, le sol fertile (Tac., Hist., l. V, c. 6). Ammien Marcellin dit aussi : «
La dernière des Syries est la Palestine, pays d’une grande étendue, rempli de
bonnes terres et bien cultivées, et où l’on trouve quelques belles villes, qui
ne le cèdent point l’une à l’autre, mais qui sont dans une espèce d’égalité qui
les rend rivales » (L. XIV, c. 8.). Voyez aussi l’historien Josèphe, l. VI, c.
1, p. 367. Procope de Césarée, qui vivait au sixième siècle, dit que Chosroès,
roi de Perse, avait eu une extrême envie, de s’emparer de la Palestine, à cause
de sa fertilité extraordinaire, de son opulence, et du grand nombre de ses
habitants. Les Sarrasins pensaient de même, et craignaient qu’Omar, qui était
allé à Jérusalem, charmé de la fertilité du pays et de la pureté de l’air, ne
voulût jamais retourner à Médine (Ockley, Hist. des Sarrasins, p. 279).
L’importance que mirent les Romains à la conquête de la Palestine, et les
obstacles qu’ils eurent à vaincre, prouvent encore la richesse, et la
population du pays. Vespasien et Titus firent frapper des médailles avec des
trophées dans lesquels la Palestine est représentés par une femme sous un
palmier, pour témoigner la bonté du pays, avec cette inscription : Judœa capta.
D’autres médailles indiquent encore cette fertilité : par exemple, celle d’Hérode
tenant une grappe de raisin, et celle du
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