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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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jeune Agrippa étalant des fruits.
Quant à l’état actuel du pays, on sent qu’on n’en doit tirer aucun argument
contre son ancienne fertilité ; les désastres à travers lesquels il a passé, le
gouvernement auquel il appartient, la disposition des habitants, expliquent
assez l’aspect sauvage et inculte de cette terre, où l’on trouve cependant
encore des cantons fertiles et cultivés, comme l’attestent les voyageurs, entre
autres Shaw, Maundrell, de La Rocque, etc. ( Note de l’Éditeur ).
    [97] Le progrès de la religion est bien connu. L’usage des
lettres s’introduisit parmi les sauvages de l’Europe environ quinze cents ans
avant Jésus-Christ, et les Européens les portèrent en Amérique environ quinze
siècles après là naissance du Sauveur ; mais l’alphabet phénicien fut
considérablement altéré, dans une période de trois mille ans, en passant par
les mains des Grecs et des Romains.
    [98] Dion, l. LVIII, p. 1131.
    [99] Selon, Ptolémée, Strabon et les géographes modernes,
l’isthme de Suez est la borne de l’Asie et de l’Afrique. Denys, Mela, Pline,
Salluste, Hirtius et Solin, en étendant les limites de l’Asie jusqu’à la
branche occidentale du Nil, ou même jusqu’à la grande cataracte, renferment
dans cette partie du monde, non seulement l’Égypte, mais encore presque toute
la Libye.
    [100] Cyrène fut fondée par les Lacédémoniens sortis de Théra, île de la mer
Égée. Crinus, roi de cette île, avait un fils, nommé Aristée, et surnommé
Battus (du grec Βαττος) parce qu’il était, selon
les uns, muet, ou, selon les  autres bègue et embarrassé dans sa prononciation.
Crinus consulta l’oracle de Delphes sur la maladie de son fils : l’oracle
répondit qu’il ne recouvrerait l’usage libre de la parole que lorsqu’il irait
fonder une ville en Afrique. La faiblesse de l’île de Théra, le petit nombre de
ses habitants, se refusaient aux émigrations ; Battus ne partit point. Les
Théréens, affligés de la peste, consultèrent de nouveau l’oracle, qui leur
rappela sa réponse. Battus partit alors, aborda en Afrique, et effrayé, selon
Pausanias, par la vue d’un lion, il reprit soudain, en poussant un cri, l’usage
de la parole. Il s’empara du mont Cyra, et y fonda la ville de Cyrène. Cette
colonie parvint bientôt à un haut degré de splendeur ; son histoire et les
médailles qui nous en  restent, attestent sa puissance et ses richesses (Voyez
Eckhel, de Doctrinâ nummrum veterum , t. IV, p. 117). Elle tomba dans la
suite au pouvoir des Ptolémées, lorsque les Macédoniens s’emparèrent de
l’Égypte. Le premier Ptolémée-Lagus, dit Soter, s’empara de la Cyrénaïque, qui
appartint à ses successeurs, jusqu’à ce que Ptoléméé-Apion la donnât par
testament aux Romains, qui la réunirent avec la Crète pour en former une
province. Le port de Cyrène se nommait Apollonia ; il s’appelle
aujourd’hui Marza-Susa ou Sosush , d’où d’Anville conjecture que
c’est la ville qui portait ce nom de Sozusa dans le temps du bas empire.
Il reste quelques débris de Cyrène, sous le nom de Curin. L’histoire de cette
colonie, obscurcie dans son origine par les fables de l’antiquité, est racontée
avec détail dans plusieurs auteurs anciens et modernes. Voyez, entre autres,
Hérodote, l. IV, c. 150 ; Callimaque (qui, était lui-même Cyrénéen), Hymn.
ad Apoll ., et les notes de Spanheim ; Diodore de Sicile, IV, 83 ; Justin,
XIII, 7 ; d’Anville, Géog. Anc. , t. III, p. 43, etc. ( Note de
l’Éditeur ).
    [101] La longue étendue, la hauteur modérée et la pente
douce du mont Atlas (voyez les Voyages de Shaw , p. 5), ne s’accordent
pas avec l’idée d’une montagne isolée qui cache sa tête dans les nues, et qui
paraît supporter le ciel. Le pic de Ténériffe, au contraire, s’élève à plus de
deux mille deux cents toises au-dessus du niveau de la mer ; et comme il était
fort connu des Phéniciens, il aurait pu attirer l’attention des poètes grecs.
Voyez Buffon, Hist. nat. , t. I, p. 312 ; Hist. des Voyages , tome
II.
    [102] M. de Voltaire (t. XIV, p. 297), sans y être autorisé
par aucun fait ou par aucune probabilité, donne généreusement aux Romains les
îles Canaries.
    [103] Bergier, Hist. des grands chemins , l. III, c.
1, 2, 3, 4 ; ouvrage rempli de recherches très utiles.
    [104] Voyez la Description du globe , par Templeman ;
mais je ne me fie ni à l’érudition ni aux cartes de cet

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