Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
furent
plus fréquentes que ne le pense Gibbon sous Tibère ; les légions de la
Germanie voulaient séditieusement contraindre Germanicus à revêtir la pourpre
impériale. Lors de la révolte de Claudius-Civilis, sous Vespasien, les légions
de la Gaule massacrèrent leur général, et promirent leur assistance aux
Gaulois, qui s’étaient soulevés. Julius-Sabinus se fit déclarer empereur, etc.
Les guerres, le mérite et la discipline sévère de Trajan, d’Adrien et des deux
Antonins, établirent quelque temps plus dé subordination ( Note de l’Éditeur ).
[267] Velleius Paterculus, II, c. 121 ; Suétone, Vie de
Tibère , c. 20.
[268] Suétone, Vie de Titus , c. 6 ; Pline,
préface de l’ Histoire naturelle .
[269] Cette idée est souvent et fortement exprimée dans
Tacite. Voyez Hist. , I, 15, 16 ; II, 76.
[270] L’empereur Vespasien, avec son bon sens ordinaire, se
moquait des généalogistes qui faisaient descendre sa famille de Flavius,
fondateur de Réate (son pays natal), et l’un des compagnons d’Hercule. Suétone, Vie de Vespasien , c. 12.
[271] Dion, LXVIII, p. 1121 ; Pline, Panégyr .
[272] Felicior Augusto, melior Trajan . Eutrope,
VIII, 5
[273] Dion (LXIX, p. 1279) regarde le tout comme une
fiction, d’après l’autorité de son père, qui, étant gouverneur de la province
où Trajan mourût, devait avoir eu de favorables occasions pour démêler ce
mystère. Cependant Dodwell ( Prœlect. Cambden , XVII) a soutenu qu’Adrien
fut désigné successeur de Trajan pendant la vie de ce prince.
[274] Dion XXX, p. 1171 ; Aurelius Victor.
[275] La déification, les médailles, les statues, les
temples, les villes, les oracles et la constellation d’Antinoüs, sont bien
connus , et déshonorent, aux yeux de la postérité, la mémoire de l’empereur
Adrien. Cependant nous pouvons remarquer que, des quinze premiers Césars,
Claude fut le seul dont les amours n’aient pas fait rougir la nature. Pour les
honneurs rendus à Antinoüs, voyez Spanheim, Commentaires sur les Césars de Julien, p. 80.
[276] Histoire Auguste , p. 13 ;
Aurelius-Victor, in Epitom .
[277] Sans le secours des médailles et des inscriptions,
nous ignorerions cette action d’Antonin le Pieux, qui fait tant d’honneur à sa
mémoire.
[278] Gibbon attribue à Antonin le Pieux un mérite qu’il
n’eut pas, ou que, du moins, il ne fait pas dans le cas de montrer : 1° il
n’avait été adopté que sous la condition qu’il adopterait à son tour
Marc-Aurèle et L. Verus ; 2° ses deux fils moururent enfants, et l’un d’eux, M.
Galerius, parait seul avoir survécu de quelques années au couronnement de son
père. Gibbon se trompe aussi lorsqu’il dit (note ci-dessus) que sans le secours
des médailles et des inscriptions, nous ignorerions qu’Antonin avait deux fils.
Capitolin dit expressément (c. 1) : Filii mares duo, duœ fœminœ : nous
ne devons aux médailles que leurs noms. Pagi Critic. Baron. , ad. A. C.
161, tome I, p. 33, éd. Paris. ( Note de l’Éditeur ).
[279] Pendant les vingt-trois années du règne d’Antonin,
Marc-Aurèle ne fut que deux nuits absent du palais, et même à deux fois
différentes. Hist. Auguste , p. 25.
[280] Ce prince aimait les spectacles, et n’était point
insensible aux charmes du beau sexe. Marc-Aurèle, I, 16 ; Hist. Auguste ,
p. 20, 21 ; Julien , dans les Césars .
[281] Marc-Aurèle à été accusé d’hypocrisie, et ses ennemis
lui ont reproché de n’avoir point eu cette simplicité qui caractérisait Antonin
le Pieux, et même Verus ( Hist. Auguste , 6, 34). Cet injuste soupçon nous
fait voir combien les talents personnels l’emportent, aux yeux des hommes, sur
les vertus sociales. Marc-Aurèle lui-même est qualifié d’hypocrite ; mais le
sceptique le plus outré ne dira jamais que César fut peut-être un poltron, ou
Cicéron un imbécile. L’esprit et la valeur se manifestent d’une manière bien
plus incontestable que l’humanité et l’amour de la justice.
[282] Tacite a peint en peu de mots les principes de
l’école du Portique : Doctores sapientiæ secutus est, qui sola bona quœ
honesta, mala tantum quœ turpia ; potentiam, nobilitatem, cæteraque extrà
animum, neque bonis, neque malis adnumerant — la doctrine philosophique
qui appelle uniquement bien ce qui est honnête, mal ce qui est honteux, et qui
ne compte la puissance, la noblesse, et tout ce qui est hors de l'âme, au
nombre ni des biens ni des maux . Hist., IV, 5.
[283]
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