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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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cent cinquante drachmes, quarante liv.
sterl. (Dion, LXXVII, p. 1307). Sous le règne d’Auguste, ils avaient par jour
deux drachmes ou deniers, sept cent vingt par an (Tacite, Ann. , I, 17).
Domitien, qui augmenta la paye des troupes d’un quart, a dû porter celle des
prétoriens à neuf cent soixante drachmes (Gronovius, de Pecuniâ vetere ,
III, c. 2). Ces augmentations successives ruinèrent l’empire ; car le nombre
des soldats s’accrut avec leur paye : les prétoriens seuls, qui n’étaient
d’abord que dix mille hommes, furent ensuite de cinquante mille.
    Valois et Reimarus ont expliqué d’une manière très
simple et très probable, ce passage de Dion (LXXVII, p. 1307), que Gibbon ne me
paraît pas avoir compris :
    Il ordonna que les soldats recevraient de plus qu’ils
n’avaient encore reçu pour prix de leurs services, les prétoriens douze cent
cinquante drachmes, et les autres cinq mille drachmes.
    Valois pense que les nombres ont été transposés, et
que Caracalla ajouta à la gratification des prétoriens cinq mille drachmes, et
douze cent cinquante à celle des légionnaires. Les prétoriens, en effet, ont
toujours reçu plus que les autres : l’erreur de Gibbon est d’avoir cru qu’il
s’agissait ici de la paye annuelle des soldats, tandis qu’il s’agit de la somme
qu’ils recevaient, pour prix de leur service, au moment où ils obtenaient leur
congé : αθλον της
στρατειας signifie récompense
du service . Auguste avait établi que les prétoriens, après seize campagnes,
recevraient cinq mille drachmes : les légionnaires n’en recevaient que trois
mille après vingt ans. Caracalla ajouta cinq mille drachmes à la gratification
des prétoriens, et douze cent cinquante à celle des légionnaires. Gibbon parait
s’être mépris, et en confondant ces gratifications de congé avec la paye
annuelle, et en n’ayant pas égard à l’observation de Valois sur la
transposition des nombres dans le texte de Dion ( Note de l’Éditeur ).
    [478] Charrœ , aujourd’hui Harran , entre
Édesse et Nisibis, célèbre par la défaite de Crassus. C’est de là que partit
Abraham pour se rendre dans le pays de Canaan. Cette ville a toujours été
remarquable par son attachement au sabéisme ( Note de l’Éditeur ).
    [479] Dion, LXXVIII, p. 1312 ; Hérodien, IV, p. 168.
    [480] La passion de Caracalla pour Alexandre paraît encore
sur les médailles du fils de Sévère. Voyez Spanheim, de Usu numismat. , dissert .
XII. Hérodien (IV, p. 154) avait vu des peinturés ridicules, représentant une
figure qui ressemblait d’un côté à Alexandre, et de l’autre à Caracalla.
    [481] Hérodien, IV, p. 169 ; Hist. Auguste ,
p.94.
    [482] Dion, LXXXVIII, p. 1350. Élagabal reprocha à son
prédécesseur d’avoir osé s’asseoir sur le trône, bien que, comme préfet du prétoire,
il n’eût pas la liberté de demeurer dans le sénat lorsque le public avait ordre
de se retirer. La faveur personnelle de Plautien et de Séjan, les avait mis
au-dessus de toutes les lois. A la vérité, ils avaient été tirés de l’ordre
équestre ; mais ils conservèrent la préfecture avec le rang de sénateur, et
même avec le consulat.
    [483] Il était né à Césarée, dans la Numidie, et il fut
d’abord employé dans la maison de Plautien, dont il fut sur le point de
partager le sort malheureux. Ses ennemis ont avancé que né dans l’esclavage, il
avait exercé plusieurs professions infâmes, entre autres celle de gladiateur.
La coutume de noircir l’origine et la condition d’un adversaire, parait avoir
duré depuis le temps des orateurs grecs jusqu’aux savants grammairiens du
dernier siècle.
    [484] Dion et Hérodien parlent des vertus et des vices de
Macrin avec candeur et avec impartialité ; mais l’auteur de sa Vies, dans l’ Histoire
Auguste , paraît avoir aveuglément copié quelques-uns de ces écrivains dont
la plume vénale, vendue à l’empereur Élagabal, a noirci la mémoire son
prédécesseur.
    [485] Dion, LXXXIII, p. 1336. Le sens de l’auteur est aussi
clair que l’intention du prince ; mais M. Wotton n’a compris ni l’un ni l’autre
en appliquant la distinction, non aux vétérans et aux recrues, mais aux
anciennes et aux nouvelles légions. Histoire de Rome , p. 347.
    [486] Dès que cette princesse eut appris la mort de
Caracalla, elle voulût se laisser mourir de faim : les égards que Macrin lui
témoigna, en ne changeant rien à sa suite et à sa cour,

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