Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
Vom Netzwerk:
comiques n’osèrent plus employer le
nom de Geta dans leurs pièces, et que l’on confisquait les biens de ceux qui
avaient nommé ce malheureux prince dans leurs testaments.
    [465] Caracalla avait pris les noms de plusieurs nations vaincues.
Comme il avait remporté quelques avantages sur les Goths ou Gètes, Pertinax
remarqua que le nom de  Geticus conviendrait parfaitement à l’empereur, après
ceux de Pathicus, Almannicus, etc. Hist. Auguste , p. 89
    [466] Dion, LXXVII, p. 1291. Il descendait probablement
d’Helvidius-Priscus et de Thrasea-Pœtus, ces illustres patriotes, dont la vertu
intrépide, mais inutile et déplacée, a été immortalisée par Tacite.
    La vertu n’est pas un bien dont la valeur s’estime
comme celle d’un capital ; d’après les revenus qu’elle rapporte : son plus beau
triomphe est de ne pas faiblir, lors même qu’elle se sent inutile pour le bien
public, et déplacée au milieu des vices qui l’entourent : telle fut celle de
Thrasea-Pœtus : Néron voulut enfin détruire la vertu elle-même en faisant
périr Thrasea-Pœtus (Tacite, Ann. , XVI, c. 21). Quelle différence
entre la froide observation de Gibbon et le sentiment d’admiration qui animait
Juste Lipse lorsqu’il s’écriait au nom de Thrasea : Je te salue, homme
illustre, nom  sacré pour moi parmi ceux des sages Romains ! Tu étais l’honneur
de la nation gauloise, l’ornement du sénat romain, l’astre qui brillait dans ce
siècle de ténèbres. Ta vie, passée au milieu des hommes, s’est élevée au-dessus
de l’humanité ; ta probité, ta fermeté, ta sagesse, sont sans exemple, et ta
mort peut seule se dire l’égale de ta vie .
    Néron lui-même ne regardait pas la vertu de Thrasea
comme inutile : peu après la mort de ce courageux sénateur, qu’il avait tant
craint et tant haï, il répondit à un homme qui se plaignait de la manière
injuste dont Thrasea avait jugé un procès : Plût à Dieu que Thrasea eût été
mon ami aussi bien qu’il était juge intègre ! (Plutarque, Mor. , c.
14) ( Note de l’Éditeur )
    [467] On prétend que Papinien était parent de l’impératrice
Julie.
    [468] Tacite, Ann. , XIV, II.
    [469] Histoire Auguste , p. 88.
    [470] Au sujet de Papinien, voyez Historia juris romani ,
de Heineccius, l. CCCXXX, etc.
    [471] Papinien n’était plus alors préfet du prétoire ;
Caracalla lui avait ôté cette charge aussitôt après la mort de Sévère : c’est
ce que rapporte Dion (p. 1287) ; et le témoignage de Spartien, qui donne à
Papinien la préfecture du prétoire jusqu’à sa mort, est de peu de valeur,
opposé à celui d’un sénateur qui vivait à Rome ( Note de l’Éditeur ).
    [472] Tibère et Domitien ne s’éloignèrent jamais des
environs de Rome. Néron fit un petit voyage en Grèce. Et laudatorum
principum usus, ex œquo quamvis procul agentibus. Sœvi proximis ingruunt .
Tacite, Hist. , IV, 75.
    [473] Dion, LXXVII, p. 1294.
    [474] Dion, LXXVII, p. 1307 ; Hérodien, IV, p. 158. Le premier
représente ce massacre comme un acte de cruauté ; l’autre prétend qu’on y
employa aussi de la perfidie. Il paraît que les Alexandrins avaient irrité le
tyran par leurs railleries, et peut-être par leurs tumultes.
    Après ces massacres, Caracalla priva encore les
Alexandrins de leurs spectacles et de leurs banquets en commun : il divisa la
ville en deux parties, au moyen d’une muraille ; il la fit entourer de
forteresses, afin que les citoyens ne pussent plus communiquer tranquillement. Ainsi
fut traitée la malheureuse Alexandrie, dit Dion , par la bête féroce
d’Ausonie .  Telle était en effet l’épithète que donnait à Caracalla
l’oracle rendu sur son compte : on dit même que ce nom lui plus fort, et qu’il
s’en vantait souvent. Dion, LXXVII, p. 1307 ( Note de l’Éditeur ).
    [475] Dion, LXXVII, p. 1296.
    [476] Dion, LXXVI, p. 1284. M. Wotton ( Histoire de Rome ,
p. 330) croit que cette maxime fût inventée par Caracalla, et attribuée par lui
à son père.
    [477] Selon Dion (LXXVIII, p. 1343) les présents
extraordinaires que Caracalla faisait à ses troupes, se montaient annuellement
à soixante dix millions de drachmes, environ deux millions trois cent cinquante
mille liv. sterling. Il existe, touchant la paye militaire, un autre passage de
Dion, qui serait infiniment curieux s’il n’était pas obscur, imparfait, et
probablement corrompu. Tout ce qu’on peut y découvrir, c’est que les soldats
prétoriens recevaient par an douze

Weitere Kostenlose Bücher