Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
déterminèrent Dioclétien sur le choix de sa retraite (Fortis,
p. 45) Le même auteur (p. 38) observe qu’on voit renaître à Spalatro du goût
pour l’agriculture, et qu’une société vient d’établir une ferme près de la
ville, pour y faire des expériences.
[1225] Constantin, Orat. ad cœtum sanct. , c. 25. Dans
ce discours, l’empereur, ou l’évêque qui le composa pour lui, affecte de
rapporter la fin malheureuse de tous les persécuteurs de l’Église.
[1226] Constant. Porphyre, de Statu imper. , p. 86.
[1227] D’Anville, Géogr. anc. , tome I, p. 162.
[1228] MM. Adam et Clérisseau, accompagnés de deux
dessinateurs, visitèrent Spalatro au mois de juillet 1757. Le magnifique
ouvrage que leur voyage a produit, a été publié à Londres sept ans après.
[1229] M. l’abbé de Fortis, Voyage en Dalmatie , p.
40.
[1230] L’orateur Eumène fut secrétaire des empereurs
Maximien et Constance, et professeur de rhétorique dans le collège d’Autun. Ses
appointements étaient de six cent mille sesterces, qui, selon la moindre
estimation de ce siècle, devaient valoir plus de trois mille livres sterling.
Il demanda généreusement la permission d’employer ce revenu à rebâtir le
collège. Voyez son discours, de restaur. Scholis . Cet ouvrage,
quoiqu’il ne soit pas exempt de vanité, peut lui faire pardonner ses
panégyriques.
[1231] Porphyre mourut vers le temps de l’abdication de
l’empereur Dioclétien. La vie de son maître Plotin, qu’il composa, donne l’idée
la plus complète du génie de la secte, et des mœurs de ceux qui la composaient.
Ce morceau curieux se trouve dans la Bibliothèque grecque de Fabricius,
tome IV, p. 88-148.
[1232] M. de Montesquieu ( Considérations sur les causes
de la grandeur et de la décadence des Romains , c.17) suppose, d’après
l’autorité d’Orose et d’Eusèbe, que dans cette occasion l’empire fut réellement
divisé, pour la première fois, en deux parties. Cependant il serait difficile
de découvrir en quoi le plan de Galère différait de celui de Dioclétien.
[1233] Divitiis provincialium (mel. provinciarum) ac
privatorum studens, fisci commoda non admodum affectans ; ducensque meliùs
publicas opes à privatis haberi, quàm intrà unum claustrum reservari .
(Eutrope, Breviar , X, 1). Il portait la pratique de cette maxime si
loin, que toutes les fois qu’il donnait un repas, il était obligé d’emprunter
de la vaisselle.
[1234] Lactance, de Mort. persec. , c. 18. Quand les
particularités de cette conversation se rapprocheraient d’avantage de la
bienséance et de la vérité, on pourrait toujours demander comment elles sont
parvenues à la connaissance d’un rhéteur obscur. Mais il y a beaucoup
d’historiens qui nous rappellent ce mot admirable du grand Condé au cardinal de
Retz : Ces coquins nous font parler et agir comme ils auraient fait
eux-mêmes à notre place .
Cette sortie contre Lactance est sans fondement :
Lactance était si loin d’être un obscur rhéteur, qu’il avait enseigné la
rhétorique publiquement et avec le plus grand succès, d’abord en Afrique,
ensuite à Nicomédie. Sa réputation lui valut l’estime de Constantin, qui
l’appela à sa cour et lui confia l’éducation de son fils Crispus. Les faits
qu’il rapporte dans ses ouvrages se sont passés de son temps ; il ne saurait
être accusé de fraude et d’imposture. Satis me vixisse arbitrabor et oficium
hominis implesse si labor meus aliquos homines, ab erroribus liberatos, ad iter
cœleste direxerit ( De Opificio Dei , cap. 20). L’éloquence de
Lactance l’a fait appeler le Cicéron des chrétiens. Voyez Hist. litterar. ,
du docteur Cave, t. I, p. 113. ( Anon. gentl. ) ( Note de l’Éditeur ).
[1235] Sublatus nuper à pecoribus et silvis (dit
Lactance, de Mort. persec. , c. 10) statim scutarius, continuo
protector ; mox tribunus, postridiè Cæsar, accepit Orientem .
Aurelius-Victor lui donne trop libéralement toute la portion de Dioclétien.
[1236] Son exactitude et sa fidélité sont reconnues, même
par Lactance, de Mort. perses. , c. 18.
[1237] Au reste, ses projets ne sont appuyés que sur
l’autorité très suspecte de Lactance, de Mort. perses. , c. 20.
[1238] Cette tradition, inconnue aux contemporains de
Constantin, et fabriquée dans la poussière des cloîtres, fut embellie par
Geoffroy de Motmouth, et par les écrivains du douzième siècle ; elle a été
défendue, dans le dernier siècle, par nos
Weitere Kostenlose Bücher