Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
chevaux leur donnaient quelques utiles
privilèges.
[1912] Cod. Theodos ., l. VII, tit. 13, leg. 7. Selon
l’historien Socrate (voyez Godefoy, ad loc.) ; l’empereur Valens exigeait
quelquefois quatre-vingts pièces d’or pour un soldat de recrue. La loi suivante
énonce très obscurément que les esclaves ne seront pas admis, inter optimas
lectissimorum militum turmas .
[1913] La personne et la propriété d’un chevalier romain qui
avait mutilé ses deux fils, furent vendues a l’encan par ordre d’Auguste
(Suétone, in Aug ., c. 27). La modération de cet habile usurpateur prouve
que l’esprit du temps justifiait sa sévérité. Ammien distingue les Italiens
efféminés es robustes Gaulois (l. XV, c. 12). Cependant, quinze années après,
Valentinien, dans une loi adressée au préfet de la Gaule, cru devoir ordonner
de brûler vifs ces lâches déserteurs ( Cod. Theod ., l. VII. tit. 13, leg.
5). Leur nombre, en Illyrie, était si considérable, que la province se
plaignait du petit nombre des recrues. Id., leg. 10.
[1914] On les appelait Murci . Murcidus est
employé par Plaute et Festus, pour désigner un homme paresseux et lâche, qui,
selon Arnobe et saint Augustin, était sous la protection immédiate de la déesse Murcia . D’après ce trait singulier de lâcheté, les auteurs latins du
moyen âge se servent du mot murcare , comme synonyme de mutilare .
Voyez Lindenbrog et Valois, ad Ammien-Marcellin, l. XV, c. 12.
[1915] Malarichus adhibitis Francis, quorum eâ tempestate
in palatio multitudo florebat, erectius jam loquebatur tumultuabaturque .
Ammien-Marcellin, l. XV, c. 5.
[1916] Barbaros omnium primus adusque fasces auxerat et
trabes consulares (Ammien, l. XV, c. 10). Eusèbe ( in Vitii Constantini ,
l. IV, c. 7) et Aurelius-Victor semblent confirmer cette assertion, ; mais je
ne trouve pas le nom d’un seul Barbare dans les trente-deux Fastes consulaires
du règne de Constantin : je croirais donc que ce prince accorde aux Barbares
les ornements plutôt que l’emploi de consul.
[1917] Cod. Theodos ., l. 6, tit. 8.
[1918] Par une singulière métaphore empruntée du caractère
guerrier des premiers empereurs, l’intendant de leur maison se nommait le comte
de leur camp ( comes castrensis ). Cassiodore représentait sérieusement à
cet officier que sa réputation et celle de l’empereur dépendaient de l’opinion
qu’auraient les ambassadeurs étrangers de la profusion et de la magnificence de
la table royale. Variar ., l. VI, epist . 9.
[1919] Gutherius ( de Officiis domûs Augustœ , l. II,
c. 20, l. 3) a très bien expliqué les fonctions du maître des offices, et la
constitution des scrinia , qui dépendaient de lui ; mais, d’après des
autorités douteuses, il essaie vainement de faire remonter à l’époque des
Antonins ou à celle de Néron l’origine d’un magistrat qu’on ne trouve pas dans
l’histoire avant le règne de Constantin.
[1920] Tacite ( Ann ., XI, 22) dit que les premiers
questeurs furent élus par le peuple, soixante-quatre ans après la fondation de
la république ; mais il croit que longtemps avant cette époque, les consuls et
même les rois les nommaient chaque année : d’autres écrivains contestent ce
point obscur d’antiquité.
[1921] Tacite ( ibid .) semble dire qu’il n’y eut
jamais plus de vingt questeurs ; et Dion (l. XLIII, p. 374) insinue que, si le
dictateur César en créa une fois quarante, ce ne fut que pour payer avec plus
de facilité une immense dette de services ; mais que son augmentation du nombre
des préteurs subsista sous les règnes suivants.
[1922] Suétone, in August ., c. 65, et Torrent, ad
loc. ; Dion Cassius, p. 755.
[1923] La jeunesse et l’inexpérience des questeurs, qui, à
vingt ans, arrivaient à cet emploi important ( Lips. excurs. ad Tacite,
l. III, D.), engagèrent Auguste à leur ôter l’administration du trésor. Claude
la leur rendit ; mais il paraît que Néron les supprima tout à fait. (Tacite, Ann .,
XXII, 29 ; Suétone, in August ., c. 36, in Claud ., c. 24 ; Dion,
p. 696, 961 etc. ; Pline, epist . X, 20, et alibi. ) Dans les
provinces du département de l’empire, les procurateurs, ou, comme on les appela
ensuite, les rationales , remplacèrent très utilement les questeurs.
(Dion Cassius, p. 707 ; Tacite, in Vita Agric ., c. 15 ; Hist. Aug. ,
p. 130) Mais on trouve, jusqu’au règne de Marc-Aurèle, une suite de questeurs
dans les provinces du sénat (Voyez les Inscriptions de Gruter ,
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