Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
grecque, on le fit préfet du prétoire de l’Italie, l’an 397 ;
8° il exerçait encore cette grande charge lorsqu’il fut nommé consul pour
l’Occident, en 399, et souvent les fastes ne rappellent que son nom à cause de
l’infamie de son collègue, l’eunuque Eutropius ; 9° en 408, Mallius fut nommé
une seconde fois préfet du prétoire en Italie. Le vénal Claudien fait lui-même
entrevoir, dans son panégyrique, le mérite de Mallius Théodore, qui, par un
rare bonheur, fut l’intime ami de Symmaque et de saint Augustin. Voyez
Tillemont, Histoire des Empereurs , t. V, p. 1110-1114.
[1897] Mamertin, in Panegyr. Vet ., XI, 20 ; Asterius, apud Photium, p. 1500.
[1898] Le passage d’Ammien (l. XXX, c. 4), qui peint les mœurs
des gens de loi de son temps, est curieux ; il offre un mélange bizarre de sens
commun, de fausse rhétorique et de satire poussée jusqu’à l’extravagance.
Godefroy ( Prolegomen. ad Cod. Theod ., c. I, p. 185) articule les mêmes
plaintes ; et rapporte des faits authentiques. Dans le quatrième siècle, les
livres de la loi auraient fourni la charge d’un grand nombre de chameaux.
Eunapius , in Vit. Edesii , p. 72.
[1899] La vie d’Agricola, surtout dans les c. 20, 21 en
fournit un bel exemple. Le lieutenant de la Bretagne était revêtu du pouvoir
que Cicéron, proconsul de la Cilicie, avait exercé au nom du sénat et du
peuple.
[1900] L’abbé Dubos, qui a examiné avec exactitude ( Hist.
de la Monarchie française , t. I, p. 41-100, éd. 1742) les institutions
d’Auguste et de Constantin, observe que si Othon eût été mis à mort la veille
de sa conspiration, il paraîtrait dans l’histoire aussi innocent que Corbulon.
[1901] Zozime, l. II, p. 110. Avant la fin du règne de
Constance, les magistri militum étaient déjà au nombre de quatre. Voyez
Valois, ad Ammian , l. XVI, c. 7.
[1902] Quoique l’histoire et les codes, parlent souvent des
comtes et des ducs militaires, on doit recourir à la Notitia , si on veut
avoir une connaissance exacte de leur nombre et de leurs départements. Quant à
l’institution, au rang, au privilèges des comtes en général. Voyez Cod.
Theod ., l. VI, tit. 12-20 avec les Commentaires de Godefroy.
[1903] Zozime, l. II, p. 3. Les historiens, les lois et la Notitia indiquent d’une manière très obscure, les deux classes des troupes romaines. On
peut consulter cependant le Paratitlon , ou extrait étendu que Godefroy a
tiré du septième livre de Re militari , du Cod. Theod ., l. VII,
tit. I, leg. 10.
[1904] Ferox erat in suos miles et rapax, ignavus vero in
hostes et fractus . Ammien, l. XXII, c. 4. Il observe qu’ils aimaient les
lits de duvet et les maisons de marbre, et que leurs coupes avaient plus de
pesanteur que leurs épées.
[1905] Cod. Theodos ., l. VII, tit. 1, leg. 1, tit.
12, leg. 1. Voyez Howell, History of the World , vol. II, p. 19. Ce
savant historien, qui n’est pas assez connu, tâche de justifier le caractère et
la politique de Constantin.
[1906] Ammien, l. XIX, c. 2. Il observe (c. 5) que les
sorties désespérées de deux légions de la Gaule produisirent l’effet de
quelques gouttes d’eau jetées sur un grand incendie.
[1907] Pancirole, ad Notitiam , p. 96 ; Mém. de
l’Académie des Inscript ., t. XXV, p. 481.
[1908] Romana acies unius prope formœ erat et hominum et
armorum genere . — Regia acies, varia magis multis gentibus
dissimilitudine armorum auxiliorumque erat . (Tite-Live, 1. XXXVII, c.
39-40.) Flaminius, avant la bataille, avait comparé l’armée d’Antiochus à un
souper, où l’habileté d’un cuisinier diversifie l’apprêt de la chair d’un vil
animal. Voy. la Vie de Flaminius dans Plutarque.
[1909] Agathias, l. V, p. 157, éd. du Louvre.
[1910] Valentinien ( Cod. Theod ., l. VII, tit. 13,
leg. 3) fixe la stature d’un soldat à cinq pieds sept pouces, c’est-à-dire à.
cinq pieds quatre pouces et demi, mesure d’Angleterre. Elle avait été autrefois
de cinq pieds dix pouces, et dans les plus beaux corps, de six pieds romains. Sed
tunc erat amplior, multitudo, et plures sequabantur militiam armatam .
Vegetius, de Re militari , l. I, c. 5.
[1911] Voyez les deux titres de Veteranis et de
Filus veteranorum , dans le septième livre du Code Théodosien . L’âge
où l’on exigeait d’eux le service militaire, variait de vingt cinq à seize ans.
Si les fils des vétérans se présentaient avec un cheval, ils avaient droit de
servir dans la cavalerie. Deux
Weitere Kostenlose Bücher