Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
totale sera de vingt-trois
millions deux cent trente-deux mille neuf cent cinquante. Comme le gouvernement
de France s’occupe avec soin de ces recherches, que l’Angleterre devrait
imiter, il y a lieu d’espérer un degré de certitude encore plus précis sur ce
sujet important.
[1961] Cod. Theod ., l. V, tit. 9, 10 et 11 ; Cod.
Justinian ., l. XI, tit. 63. Coloni appellantur qui conditionem debent
genitali solo, propter agriculturam sub dominio possessorum . Saint
Augustin, de Civ. Dei , l. X, c. 1.
[1962] L’ancienne juridiction d’Autun ( Augustodunum )
en Bourgogne, la capitale des Æduens comprenait le territoire adjacent de
Nevers ( Noviodunum ). (Voyez d’Anville, Notice de l’ancienne Gaule ,
p. 491) Le diocèse d’Autun est aujourd’hui composé de six cent dix, et celui de
Nevers de cent soixante paroisses. Le relevé des registrés de onze années sur
quatre cent soixante-seize paroisses de la même province de Bourgogne, calculé
d’après la proportion modérée de un à vingt-cinq (voyez Messance, Recherches
sur la population , p. 142), nous autorise à donner un nombre moyen de six
cent cinquante-six personnes à chaque paroisse ; et si on multiplie ce nombre
par sept cent soixante-dix, nombre des paroisses des diocèses de Nevers et
d’Autun on trouvera cinq cent cinq mille cent vingt habitants sur l’étendue du
pays qu’habitaient autrefois les Æduens.
[1963] La population des diocèses de Châlons ( Cabillonum )
et de Mâcon ( Matisco ) doit être de trois cent un mille sept cent
cinquante habitants, puisque l’un à deux cents et l’autre deux cent soixante
paroisses. Des raisons très spécieuses autorisent cette addition : 1° Châlons
et Mâcon se trouvaient incontestablement dans la juridiction primitive des
Æduens. (Voyez d’Anville, Notice , p. 187-443) ; 2° la Notitia de la
Gaule les indique, non pas comme civitates , mais simplement comme castra ; 3° ils ne devinrent le siège de deux évêques qu’au cinquième et au sixième
siècle. Cependant un passage d’Eumène ( Panegyre vet., VIII , 7) me
détourne, par d’autres raisons très fortes, d’étendre le district des Æduens,
sous le règne de Constantin, le long des belles rives de la rivière navigable
de Saône.
[1964] Eumène, in Panegyr. vet ., VIII, 1.
[1965] L’abbé Dubos, Histoire critique de la monarchie
française , t. I, p. 121.
[1966] Voyez le Code Theodos ., l. XIII, tit. 1 et 4.
[1967] L’empereur Théodose mit fin, par une loi, à ce
honteux profit. (Godefr., ad Cod. Theodos ., l. XIII , tit. 1, c. 1),
mais, avant de s’en priver, il s’assura de ce qui comblerait ce déficit. Un
riche patricien, Florentius, indigné de cette licence légale, avait fait des
représentations à l’empereur ; pour le décider à ne plus la tolérer, il offrit
ses propres biens, afin de suppléer à la diminution des revenus. L’empereur eut
la bassesse d’accepter son offre. ( Note de l’Éditeur ).
[1968] Zozime, l. II, p. 115. Il paraît y avoir autant de
passion et de prévention dans le reproche de Zozime que dans la défense
laborieuse de la mémoire de Constantin, par le zélé docteur Howell ( History
of the World , vol. II, p. 20).
[1969] Cod. Theod ., l. XI , tit. 7, leg. 3.
[1970] Cet usage datait encore de plus loin ; les Romains
l’avaient emprunté de la Grèce. Qui ne connaît la fameuse harangue de
Démosthène pour la couronne d’or que ses concitoyens avaient voulu lui
décerner, et dont Eschine voulait le priver ? ( Note de l’Éditeur .)
[1971] Voyez Lipse, de Magnitudine romana , liv. II,
c. 9. l’Espagne tarragonaise offrit à l’empereur Claude une couronne d’or qui
pesait sept cents livres et la Gaule lui en offrit une seconde qui en pesait
neuf cents. J’ai suivi la correction raisonnable de Lipse.
[1972] Cod. Theodos ., l. XII, tit. 13. Les sénateurs
passaient pour affranchis de l’aurum coronarium ; mais l’ auri oblatio ,
qu’on exigeait d’eux, était précisément de la même nature.
[1973] Théodose le Grand, dans les conseils judicieux qu’il
donne à son fils (Claudien, in quarta consulatu Honorii , 214, etc.),
distingue l’état d’un prince romain de celui d’un monarque des Parthes. L’un
avait besoin de mérite, et la naissance pouvait suffire à l’autre.
[1974] On ne se trompera point sur Constantin, en croyant
tout le mal qu’en dit Eusèbe, et tout le bien qu’en dit Zozime. (Fleury, Hist.
ecclésiastique , t. III, p. 233.)
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