Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
conclusion que Tillemont admet avec répugnance ( Hist.
des Empereurs , t. IV, p. 628) et Mosheim la réfute par des arguments très
faibles, p. 968.
[2176] Eusèbe, in vit. Constant. , IV, c. 61, 62, 63.
La légende du baptême de Constantin à Rome, treize ans avant sa mort, a été
fabriquée dans le huitième siècle, pour servir de motif à sa donation. Tel a
été le progrès graduel des lumières, qu’une histoire que le Cardinal Baronius
n’a pas eu honte d’affirmer ( Annal. ecclés ., A. D. 32, nos 43-49), passe
aujourd’hui pour peu certaine, même dans l’enceinte du Vatican. Voyez les Antiquités
chrétiennes , t. II, p. 232. Cet ouvrage a été publié à Rome avec six
approbations dans l’année 1751, par le père Mamachi, savant dominicain.
[2177] Le questeur, ou secrétaire, qui a rédigé la loi du Code
Théodosien , fait dire à son maître avec indifférence : Hominibus
supradictæ religionis (XVI, t. 2, leg 1). Le ministre des affaires
ecclésiastiques écrivait d’un style plus respectueux et plus dévot : της
ενθεσμον xαι
αγιωτατης
xαθολιxης
θρησxειας ; le légal et très
saint culte catholique . Voyez Eusèbe, Hist. ecclésiastique , X, c. 6.
[2178] Cod. Théodosien , II, tit. 8, leg. 1 ; Code
de Justin ., III, tit. 12, leg. 3. Constantin appelle le jour du Seigneur dies
Solis . Ce nom ne pouvait pas blesser l’oreille de ses sujets païens.
[2179] Cod. Théodosien , XVI, tit. 10, leg. 1.
Godefroy, en qualité de commentateur, tâche (tome VI, p. 257) d’excuser
Constantin ; mais Baronius, plus zélé ( Annal. ecclésiastiques , A. D.
321, n°18), blâme avec justice et sévérité cette conduite profane.
[2180] Théodoret (I, c. 18) insinue qu’Hélène fit élever son
fils dans la religion chrétienne, mais nous pouvons certifier, d’après
l’autorité plus respectable d’Eusèbe ( in vit. Contant. , III, c. 47)
qu’Hélène elle-même n’eut connaissance du christianisme que par les soins de
Constantin.
[2181] Voyez les médailles de Constantin dans Ducange et
Banduri. Comme peu de villes avaient conservé le privilège d’avoir un coin
particulier, presque toutes les médailles sortaient de la monnaie qui était
immédiatement sous l’autorité impériale.
[2182] Le panégyrique d’Eumène (VII, inter Panegyr. vet .),
qui fut prononcé peu de mois avant la guerre d’Italie, contient une foule de
preuves incontestables de la superstition païenne de Constantin, et de sa
vénération particulière pour Apollon ou le Soleil, à laquelle Julien fait
allusion ( Orat. 7 , p. 228, απολειπων
σε ). Voyez les Commentaires de Spanheim sur les Césars , p.
317.
[2183] Constantin, orat. ad sanctos , c. 25 ; mais il
serait facile de prouver que le traducteur grec a amplifié le sens de
l’original latin ; et l’empereur, dans sa vieillesse, pouvait se rappeler la
persécution de Dioclétien avec une horreur plus vive qu’il ne l’avait sentie
lorsqu’il était jeune et professait encore le paganisme.
[2184] Voyez Eusèbe, Hist. ecclés ., VIII, 13 ; IX, 9
; et dans la Vie de Constantin , I, c. 16, 17 ; Lactance, divin Instit ,
I ; Cæcilius, de Mort. pers ., c. 25.
[2185] Cæcilius ( de Mort. persec ., c. 48) a conservé
l’original latin, et Eusèbe ( Hist. ecclés ., X, c. 5) a donné une
traduction grecque de cet édit perpétuel, qui renvoie à des règlements
provisoires.
[2186] Un panégyrique de Constantin, prononcé sept ou huit
mois après l’édit de Milan (voyez Godefroy, Chronolog. Legum , p. 7 ; et
Tillemont, Hist. des Emper. , t. IV, p. 246), se sert de l’expression
suivante et remarquable : Summe rerum sator, cujus tot nomina sunt, quot
linguas gentium esse voluisti, quem enim te ipse dici velis, scire non possumus .
( Panégyr. vet ., IX 26.) En rendant compte des progrès de Constantin dans
la foi chrétienne, Mosheim (p. 970, etc.) est ingénieux, subtil et prolixe.
[2187] Voyez l’élégante description de Lactance ( divin.
Instit. , V, 8.) Il est beaucoup plus clair et plus affirmatif qu’il ne
convient à la discrétion d’un prophète.
[2188] Le système politique des chrétiens est expliqué par
Grotius, de Jure belli et pacis , I, c. 3, 4. Grotius était républicain
et exilé, mais la douceur de son caractère le disposait à soutenir l’autorité
établie.
[2189] Tertullien, Apologétique , c. 32, 34, 35, 36. Tamen
nunquam Albiniani, nec Nigrian, vel Cassiani inveniri potuerunt
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