Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
.,
t. IV, p. 41-437) explique par des causes physiques un grand nombre des
prodiges de l’antiquité ; et Fabricius, ridiculisé par les deux partis, essaie
en vain de placer la croix céleste de Constantin parmi les taches ou cercles du
soleil. Biblioth. grœc ., tome VI, p. 8-29.
[2215] Nazarius inter Panégyr. vet ., X, 14, 15. Il
est inutile de nommer les auteurs modernes dont l’avide et grossière crédulité
s’est laissé prendre même à l’appât des idées païennes de Nazarius.
[2216] Les apparitions de Castor et Pollux, et
particulièrement celle qui avait pour but d’annoncer la victoire des
Macédoniens, sont attestées par les historiens et par des monuments publics.
Voyez Cicéron, de Natura Deorum , II, 2 ; III, 5, 6 ; Florus, II, 12 ;
Valère Maxime, I, c. 8, n° 1. Cependant le plus récent de ces miracles est omis
et même nié indirectement par Tite-Live, XLV, 1.
[2217] Eusèbe, I, c. 28, 29, 30. Le silence de ce même
Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique , a fait une profonde impression
sur ceux des partisans de ce miracle qui ne sont pas tout à fait aveugles.
[2218] Le récit de Constantin semble indiquer qu’il aperçut
la croix dans le ciel avant de passer les Alpes, lorsqu’il poursuivait Maxence.
La vanité patriotique a placé la scène à Trèves, à Besançon, etc. Voyez
Tillemont, Histoire des Empereurs , tome IV, p. 573.
[2219] Le pieux Tillemont ( Mém. ecclés ., tome VII, p.
1317) rejette, en soupirant, les actes bien utiles d’Artemius, vétéran et
martyr, qui atteste que ses propres yeux ont été témoins de la vision de
Constantin.
[2220] Gelasius Cyzic., in Act. concil. Nicen ., I, c.
4.
[2221] Les partisans de la vision ne peuvent produire en sa
faveur un seul témoignage des pères des quatrième et cinquième siècles, qui
tous ont célébré dans leurs volumineux écrits le triomphe de l’Église et celui
de Constantin. Comme ces vénérables personnages n’avaient aucune antipathie
pour les miracles, nous pouvons soupçonner qu’aucun d’eux n’eut connaissance de
la vie de Constantin par Eusèbe, et ce soupçon est confirmé par l’ignorance de
saint Jérôme. Cet ouvrage fut retrouvé par les soins de ceux qui traduisirent
ou continuèrent l’Histoire ecclésiastique, et qui ont représenté la vision de
la croix sous différentes formes.
[2222] Godefroy fut le premier qui, dans l’année 1643 ( Not.
ad Philostorgium , I, c. 6, p. 16 ), osa montrer du doute sur un miracle
défendu avec un zèle égal par le Cardinal Baronius et par les centuriateurs de
Magdebourg. Depuis ce moment plusieurs critiques protestants ont incliné vers
le doute et la méfiance. M. Chauffepié a présenté des objections d’une grande
force ( Diction. crit ., tome VI, p. 6-11) ; et dans l’année 1774, l’abbé
du Voisin, docteur en Sorbonne, a publié une apologie dont on ne peut trop
louer l’érudition et la modération.
[2223] Le poème d’où sont tirés ces vers peut être lu avec
plaisir, mais la décence défend de le nommer.
Lors Constantin dit ces propres paroles
J’ai renversé le culte des idoles ;
Sur les débris de leurs temples fumants,
Au Dieu du ciel j’ai prodigué l’encens ;
Mais tous mes soins pour, sa grandeur suprême
N’eurent jamais d’autre objet que moi-même.
Les saints autels n étaient à mes regards
Qu’un marchepied du trône des Césars ;
L’ambition, la fureur, les délices ;
Étaient mes dieux, avaient mes sacrifices ;
L’or des chrétiens, leurs intrigues, leur sang,
Ont cimenté ma fortune et mon rang.
[2224] Ce favori était sans doute le grand Osius, évêque de
Cordoue, qui préféra le soin pastoral de toute l’Église à celui d’un diocèse
particulier. Saint Athanase (t. I, p. 703 ) peint magnifiquement son caractère,
quoique d’une manière concise. (Voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t. VII,
p. 524-561.) Osius fut accusé, peut-être injustement, de s’être retiré de la
cour avec une grande fortune.
[2225] Voyez Eusèbe, in Vit. Constant . passim ; et
Zozime, p. 104.
[2226] La piété de Lactance était plus morale que mystique. Erat
pene rudis , dit l’orthodoxe Bull, disciplinæ christinianæ, et in
rhetorica melius quam in theologia versatus. Defensio fidei Nicenæ , sect.
2, c. 14.
[2227] Fabricius a rassemblé avec le soin qui lui est
ordinaire une liste de trois ou quatre cents auteurs cités dans la Préparation
évangélique d’Eusèbe. Voyez Biblioth. græc ., V, c. 4,
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