Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Préface de la vie de Jovien , p. 20.
[2146] Ammien (XVI, 2, 3) paraît plus content des succès de
cette première campagne de Julien lui-même, qui avoue naïvement qu’il n’a rien
exécuté d’important ; et qu’il a été forcé de fuir devant les ennemis.
[2147] Ammien, XVI, 7. Libanius parle en des termes plutôt
avantageux que défavorables des talents militaires de Marcellus ( orat. 10 ,
p. 272), et Julien fait entendre que l’empereur ne l’aurait pas rappelé si
légèrement, s’il n’y avait pas eu à la cour d’autres griefs contre lui (p.
278).
[2148] Severus, non discors, non arrogans, sed longa
militiæ frugalitate compertus, et cum recta prœeuntem secuturus, ut ductorem
morigerus miles . Ammien, XVI, 11 ; Zozime, III, p. 140.
[2149] Relativement à la jonction projetée et non exécutée
de Barbatio avec Julien, et à la retraite de ce général, voyez Ammien, XVI, 11
; et Libanius, orat. 10 , p. 273.
[2150] Ammien (XVI, 12) décrit avec son éloquence ampoulée
la figure et le caractère de Chnodomar. Audax et fidens ingenti robore
lacertorum, ubi ardor prœlii sperabatur immanis, equo spumante, sublimior,
erectus in jaculum formidandœ, vastitatis, armorumque nitore conspicuus : antea
strenuus et miles et utilis prœter cœteros ductor....... Decentium Cœsarem
superavit œquo marte congressus .
[2151] Après la bataille, Julien essaya de rétablir
l’ancienne discipline dans toute sa rigueur, en exposant les fuyards aux risées
du camp, habillés en femmes. Ces troupes relevèrent noblement leur honneur dans
la campagne suivante. Zozime, III, p. 142.
[2152] Julien lui-même ( ad S. P. Q. Athen., p. 279)
parle de la bataille de Strasbourg avec cette modestie que donne le sentiment
intérieur du mérite. Zozime la compare à la victoire d’Alexandre sur Darius, et
cependant nous n’avons pu découvrir aucun de ces traits frappants du génie
militaire d’un général, qui fixent l’attention de la postérité sur la conduite
et le succès d’une bataille.
[2153] Ammien, XVI, 12. Libanius augmente de deux mille le
nombre des morts ( orat. 10 , p. 274) ; mais ces faibles différences sont
peu de chose en comparaison de soixante mille Barbares que Zozime sacrifie à la
gloire de son héros (III, p. 141). Nous pourrions accuser de cette extravagante
la négligence des copistes, si cet historien crédule ou partial n’avait pas
converti l’armée des Allemands, qui n’était que de trente-cinq mille
combattants, en une multitude innombrable de Barbares, πληθος
απειρον
Βαρβαρων . Nous serions coupables,
d’après cette découverte, de donner trop légèrement notre confiance à de
semblables récits.
[2154] Ammien, XVI, 12 ; Libanius, orat. 10 , p. 276.
[2155] Libanius ( orat. 3 , p. 157) donne un tableau
très piquant des mœurs des Francs.
[2156] Ammien, XVII, 2 ; Libanius, orat. 10 , p. 278.
L’orateur grec, interprétant mal un passage de Julien, représente les Francs
comme une troupe de mille combattants ; et comme il avait la tête remplie de la
guerre du Péloponnèse, il les compare aux Lacédémoniens qui furent assiégés et
pris dans l’île de Sphactérie.
[2157] Julien, ad S. P. Q. Athèn., p. 280 ; Libanius,
orat. 10, p. 280. Selon l’expression de Libanius, l’empereur δωρα
ωνομαζε , ce que La Bletterie ( Vie de
Julien , p. 118) regarde comme un aveu généreux ; et Valois ( ad. Ammian .,
XVII, 2), comme un vil détour pour obscurcir la vérité. Dom Bouquet ( Hist.
de France , t. I, p. 733), en substituant un mot ενομισε ,
évite la difficulté en détruisant le sens du passage.
[2158] Ammien, XVII, 8 ; Zozime, III, p. 146-150. Son récit
est obscurci par un mélange de fables ; et Julien, ad S : P. Q. Athen.,
p. 280, dit : υπεδεξαμην
μεν μοιραν του
Σαλιων θενους,
Χαμαβους δε
εξηλασα . Cette différence sert à
confirmer l’opinion que les Francs Saliens obtinrent la permission de conserver
leur établissement dans la Toxandrie.
[2159] Eunape ( in Excerpt. legat ., p. 15, 16, 17)
raconte cette histoire intéressante que Zozime a abrégée, et il l’orne de toute
l’amplification d’un rhéteur grec ; mais le silence de Libanius, d’Ammien et de
Julien, lui-même, rend ce récit fort douteux.
[2160] Libanius, ami de Julien, donne clairement à entendre
( orat. 4 , p. 178) que son héros a écrit une histoire de ses campagnes dans
la Gaule ; mais Zozime
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