Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
inconnus, malgré les efforts qu’on a faits inutilement pour lui extraire
une étymologie du latin, du grec, de l’espagnol, des langues celtique,
teutonique, illyrique, arménienne, etc., etc. Voyez Ducange, in Gloss. med.
et infim. latinitat., sub voce labarum ; et Godefroy, ad Cod. Theodos .,
t. II, p. 143.
[2203] Eusèbe, in Vit. Constant ., I, c. 30, 31 ;
Baronius ( Annal. ecclés ., A. D. 312, n° 26) a fait graver une
représentation du labarum.
[2204] Transversu X littera, summo capite circumflexo,
Christum in scutis notat . Cæcilius, de M. P ., c. 44. Cuper ( ad M.
P. in edit. Lactant ., t. II, p. 500.) et Baronius (A. D. 312, n° 25) ont
fait graver, d’après les anciens monuments, plusieurs figures de ces
monogrammes, qui devinrent très à la mode dans le monde chrétien.
[2205] Eusèbe, in. Vit. Constant. , II, c. 7, 8, 9. Il
parle du labarum, comme existant avant l’expédition d’Italie ; mais son récit
semblé indiquer qu’il ne parut à la tête des armées que plus de dix ans après,
lorsque Constantin se déclara l’ennemi de Licinius et le libérateur de
l’Église.
[2206] Voyez Cod. Theod ., VI, tit. 25 ; Sozomène, I,.
c. 2 ; Théophane, Chronograph ., p. 11. Théophane vivait vers la fin du
huitième siècle, près de cinq cents ans après Constantin. Les Grecs modernes ne
furent point disposés à déployer dans la plaine l’étendard de l’empire et du
christianisme ; prêts à fonder sur toutes sortes d’idées superstitieuses
l’espoir de la défense , ils auraient trouvé que c’était une fiction trop
hardie que de se promettre la victoire .
[2207] L’abbé du Voisin (p. 103, etc.) parle de différentes
médailles, et cite une dissertation sur ce sujet, du père Grainville, jésuite.
[2208] Tertullien, de Corona , c. 3 ; saint Athanase,
I, p. 101. Le savant jésuite Petau ( Dogmata theolog ., XV, c. 9, 10) a
rassemblé sur les vertus de la croix beaucoup de passages semblables, qui ont
fort embarrassé les argumentateurs protestants du dernier siècle.
[2209] Cæcilius, de M. P ., c. 44. Il est certain que
cette déclamation historique a été composée et publiée lorsque Licinius, souverain
de l’Orient, jouissait encore de l’amitié de Constantin et de la faveur des
chrétiens. Tout lecteur doué de goût doit apercevoir que le style est fort
différent et fort au-dessous de celui de Lactance ; et tel est le jugement de
Le Clerc et de Lardner ( Bibliothèque ancienne et mod ., t. III, p. 438 ; Crédibilité
de l’Évangile , etc., part. II, vol. VII, p. 94). Les partisans de Lactance
ont produit trois arguments tirés du titre de ce livre, et des noms de Donatus
et de Cæcilius. Voyez le père Lestocq, tome II, p. 46-60. Chacune de ces
preuves est en elle-même faible et défectueuse mais leur ensemble est d’un
grand poids. J’ai souvent flotté dans mon opinion ; je suivrai docilement le
MS. de Colbert, et j’appellerai l’auteur, quel qu’il soit, Cæcilius.
[2210] Cæcilius, de Mort. pers ., c. 46. Voltaire
paraît fondé dans son observation ( Œuvres , tome XIV, p. 307), lorsqu’il
attribue aux succès de Constantin la renommée de son labarum, et sa supériorité
sur l’ange de Licinius. Cependant l’apparition de cet ange est adoptée par
Pagi, Tillemont, Fleury, etc., qui paraissent jaloux de multiplier les
miracles.
[2211] Outre ces exemples très connus, Tollius ( Préface à
la traduction de Longin , par Boileau) a découvert une vision d’Antigone,
qui assura ses troupes qu’il avait vu un pentagone (le symbole de la Sûreté)
avec ces mots : Par ceci tu obtiendras la victoire ; mais Tollius est
inexcusable de n’avoir pas cité son autorité, et sa réputation en morale, aussi
bien qu’en littérature, n’est point exempte de reproche. (Voyez Chauffepié, Dictionnaire
critique , 460.) En outre du silence de Diodore, Plutarque, Justin, etc..,
on peut observer que Polyænus, qui a rassemblé dix-neuf stratagèmes militaires
d’Antigone dans un chapitre séparé, IV, c. 6, ne parle point du tout de cette
vision.
[2212] Instinctu Divinitatis, mentis magnitudine .
Tout voyageur curieux peut encore voir l’inscription de l’arc de triomphe de
Constantin, copiée par Baronius, Gruter, etc.
[2213] Habes profecto aliquid cum illa mente divina
secretum ; quœ delegata nostra Diis minoribus cura, uni se tibi dignatur
ostendere . Panégyr. vet ., IX, 2.
[2214] M. Freret ( Mémoires de l’Acad. des Inscript
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