Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Empereurs , IV, p.
374-616), a défendu avec force et avec courage la pureté de Constantinople
contre quelques insinuations malignes du païen Zozime.
[2243] L’auteur de L’ Histoire politique et philosophique
des Deux Indes (I, p. 9), condamne une loi de Constantin qui donnait la
liberté à tous les esclaves qui embrassaient le christianisme. L’empereur
publia effectivement une loi qui défendait aux Juifs de circoncire, et
peut-être de garder aucun esclave chrétien. (Voyez Eusèbe, in Vit. Constant .,
IV,. c. 27 ; et le Cod. Théod ., XVI, tit. 9, avec les Commentaires de Godefroy, t. VI, p. 247). Mais cette exception ne regardait que les Juifs ;
et la généralité des esclaves qui appartenaient ou à des chrétiens ou à des
païens, ne changeaient point d’état en changeant de religion. J’ignore par
quelle autorité l’abbé Raynal a été induit en erreur, et le manque total de
notes et de citations est un défaut impardonnable de son intéressant ouvrage.
[2244] Voyez Acta sancti Silvestri , et l’ Hist.
ecclés ., Nicéph. Callist., VIII, c. 34, ap . Baronium, Ann. ecclés .,
A. D. 324, n os 67, 74. Ces autorités ne sont pas bien respectables ;
mais les circonstances sont si probables, en elles-mêmes, que le savant docteur
Howell ( Hist. du Monde , vol. III, p. 14) n’a pas hésiter à les adopter.
[2245] Les écrivains ecclésiastiques ont célébré la
conversion des Barbares sous le règne de Constantin (Voyez Sozomène, II, c. 6 ;
et Théodoret, I, c. 23, 24.) Mais Rufin, le traducteur latin d’Eusèbe, doit
être considéré, comme une autorité respectable. Il a tiré son rapport d’un des
compagnons de l’apôtre d’Éthiopie, et de Bacarius, prince ibérien, et en même
temps comte des domestiques. Le père Mamachi a donné, dans les premier et
second volumes de son grand et défectueux ouvrage, une ample compilation des
faits relatifs aux progrès du christianisme.
[2246] Voyez dans Eusèbe ( in Vit. Constant ., IV, c.
9) la lettre pressante et pathétique de Constantin en faveur de ses frères
chrétiens de la Perse.
[2247] Voyez Basnage, Hist. des Juifs , t. VII, p. 182
; t. VIII, p. 333, t. IX, p. 810. L’activité infatigable de cet écrivain
poursuit les Juifs jusqu’à l’extrémité du globe.
[2248] Théophile avait été donné en otage, pendant son
enfance par les habitants de l’île de Diva, ses compatriotes, et avait été
instruit par les Romains dans les sciences et dans la foi chrétienne. Les
Maldives, dont Malé ou Diva est probablement la capitale, forment un amas de
dix-neuf cents ou deux mille petites îles dans l’océan Indien. Les anciens ne
connurent qu’imparfaitement les Maldives ; mais elles sont décrites dans les
voyages de deux mahométans du neuvième siècle, publiés par Renaudot. Geograph.
Nubiensis , p. 30, 31 ; D’Herbelot, Bibliothèque orientale , p. 170 ; Histoire
générale des Voyages , t. VIII.
[2249] Philostorgius, III, c. 4, 5, 6, avec les Observations du savant Godefroy. Le récit historique fait bientôt place à des recherches sur
la situation géographique du paradis ; sur des monstres extraordinaires ; etc.,
etc.
[2250] Voyez l’ Épître d’Osius ; apud S. Athanas ,
vol. I, p. 840. La remontrance publique qu’il fut forcé d’adresser au fils,
contenait les mêmes principes de gouvernement civil et ecclésiastique qu’il
avait secrètement tâché d’inspirer à son père.
[2251] M. de La Bastie ( Mémoires de l’Acad. des
Inscriptions , t. XV, p. 38-61) a prouvé, avec évidence, qu’Auguste et ses
successeurs, ont exercé en personne toutes les fonctions sacrées de souverain
pontife ou grand-prêtre de l’empire romain.
[2252] Quelques pratiques contraires s’étaient déjà
introduites dans l’Église de Constantinople ; mais le sévère saint Ambroise
ordonna à Théodose de se retirer du sanctuaire, et lui fit sentir la différence
d’un monarque à un prêtre. Voyez Théodoret, V, c. 18.
[2253] A la table de l’empereur Maxime, saint Martin évêque
de Tours, reçut la coupe de celui qui la présentait, et la remit au prêtre dont
il était accompagné, avant de permettre qu’elle passât dans les mains de
l’empereur. L’impératrice servit saint Martin à table (Sulpice Sévère ; in
Vit. sancti Martini , c. 23, et le dialogue II, 7). Cependant, on ne
sait si ces honneurs extraordinaires étaient rendus à la qualité de saint ou à
celle d’évêque. On peut trouver dans les
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