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Histoire du Japon

Titel: Histoire du Japon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Georges Sansom
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adjonctions, notamment de nouveaux articles contre la corruption, visant essentiellement l’influence privée des chambellans. Des clauses stipulaient par ailleurs que le sentiment populaire devait pouvoir s’exprimer et que les fonctionnaires ne devaient pas empêcher les plaintes d’atteindre leurs destinataires.
    Ienobu introduisit également des réformes dans le système judiciaire, abolissant des châtiments cruels, augmentant l’efficacité des cours de justice, et insistant pour que soient prises des décisions rapides. Sur la plupart de ces questions, il avait l’avis écrit de Hakuseki, toujours prêt à étudier les problèmes du gouvernement en accord avec les principes néo-confucia-nistes. Sans doute ses opinions influencèrent-elles les décisions du bakufu, mais lui-même n’était pas un politicien.
    Les grandes lignes de la politique étaient définies par les principaux officiers du shôgun, les chambellans (soba-yônin), et notamment par Manabe Akifusa, un ancien acteur de nô, homme très compétent et plein d’expérience, qui avait rempli de hautes fonctions pour Ienobu dans le domaine de  Kôfu. Hakuseki vivait en bons termes avec lui, et se montrait assez sensé  pour ne pas le désapprouver, mais pour se consacrer à l’étude de problèmes spécifiques et offrir son conseil quant à leur solution.
    C’est dans le domaine pratique de la réforme économique que Hakuseki r apporta l’une de ses plus précieuses contributions. Ce fut d’ailleurs la première question sur laquelle il fut consulté. Il y avait eu une montée des prix   déconcertante, dont il vit la cause dans une dégradation du numéraire jointe en à une augmentation de sa quantité. Dans un mémoire, il enjoignit au gouvernement d’y porter rapidement remède, et l’on frappa alors une nouvelle pièce d’or, dont on réduisit de moitié le montant mis en circulation. Il préconisa aussi des mesures pour écouler le riz envoyé en grande quantité de Nagasaki pour contrebalancer les importations étrangères. Dans ce but, il  suggéra de limiter le volume global du commerce extérieur, quoiqu’il eût été è   plus rationnel d’augmenter les exportations autres que l’argent. Mais cela, eût été contraire aux principes chinois d’indépendance.
    Parmi d’autres tâches officielles, Hakuseki se vit confier le soin de recomposer le Buke sho-hatto, et, plus important, de discuter avec l ’ex-kampaku  Konœ Motohiro, qui vint spécialement de Kyoto à Edo pour chercher un r accord touchant les relations entre la cour impériale et le bakufu, que Tsuinayoshi avait déjà eu soin d’améliorer. Le compte rendu que fit Hakuseki de ses conversations avec Konœ donne l’impression que c’est lui qui mena la barque ; mais il n’était pas dénué de vanité, et son rôle réel consista certainement à écouter et à établir un rapport, non à argumenter. Il fut admis que s les fils cadets d’un empereur seraient autorisés à fonder de nouvelles familles (au lieu d’entrer dans l’Église), et que les futures princesses impériales pourraient se marier. L’accord fut scellé, si l’or peut dire, par les fiançailles d’une princesse et d’un fils encore tout enfant du shôgun. Enfin, lacour se vit accorder de nouvelles subventions. Ces dispositions semblent avoir répondu à un désir du bakufu d’être considéré comme l’organe  suprême d’un gouvernement civil plutôt que comme un état-major militaire despotique.
    On peut se demander pourquoi un fonctionnaire de rang modeste jouant le rôle de conseiller dut s’intéresser à de telles questions alors qu’il y avait à résoudre de nombreux problèmes politiques et financiers. Mais, bien que la position de Hakuseki ne l’autorisât pas à faire de la politique, fonction réservée aux grands officiers du shôgun, il entrait dans ses attributions de suggérer de quelle façon régler les problèmes qui se posaient, toujours dans les limites définies par le bakufu. Sa situation était celle d’un fonctionnaire d’aujourd’hui, chargés de réunir des documents sur les questions courantes pour l’information de ses supérieurs. C’est à ce titre que Hakuseki s’occupait de problèmes tels que la réforme monétaire.
    C’était un homme remarquable, dont les principes élevés s’alliaient à un vaste savoir, mais il niait toute intention de prendre des décisions à la place de ses supérieurs. A la fin de ses mémoires, il

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