Histoire Romaine
s’est vu
violant sa mère ! Mais, comme tous les songes, celui-ci s’explique
heureusement. César conquerra la terre, sa mère ! (Suétone, 7 ; Plutarque,
César, 37). D’ailleurs, sur la rive une apparition se montre : un homme de
haute stature sonne de la trompette, et invite les soldats à franchir le fleuve
(Suétone, 32 – V. aussi Lucain, I, 183 et s. – Plutarque, César , 32. – Appien, Bell. civ ., 2, 35. – V. Hist. de C . et les considérations finales.
Liv. IV, ch. X. – II, pp. 512-513 et 516. – Conf. avec Montesquieu, Grand. et
Décad. des Rom ., ch. XI. Voici l’inscription de Rimini auquel celui-ci fait
allusion :
Imperator. miles. tirove. armate. quisquis. es. hic. sistito.
vexillum. sinito. arma. deponito. nec. titra. hune. amnem. Rubiconem. signa. arma.
exercitumve traducite .]
[1168] [Hic, ait, hic pacem, temerataque
jura relinquo.
Te, Fortuna, sequor : procul hine fœdera sunto :
Credidimus fatis : utendum est judice bello !
Le mot relaté par Suétone est plus vrai, plus tragique
que la déclamation de Lucain (I, 225.)]
[1169] [ Labienus a été mentionné plusieurs
fois déjà. Il avait eu en Gaule le titre de propréteur ( B.G ., 1, 21). Il
avait d’ordinaire les commandements les plus importants, quand César s’absentait
entre deux campagnes ( B.G . 5, 24, 54). – Dans l’hiver de 700 [54 av.
J.-C.], il défait les Trévires et tue Indutiomar ( B.G ., 5, 24, 53-58, etc.).
Dans la campagne contre Vercingétorix, il prend Lutèce, revient à Agedincum, bat
Camulogène et Comm l’Atrébate ( Bell. G ., 7, 57-82. – 8, 23, 24, 25, 45, 52).
En 703 [-51], il commande chez les Trévires. Nous le suivrons avec notre texte
parmi toutes les péripéties de la guerre civile, à Cingulum, à Dyrrachium, à
Pharsale, en Afrique : il périt enfin à Munda. – Du jour où Labienus a
quitté César, sa vie militaire n’est plus marquée que par des échecs.]
[1170] Un centurion de la 10 e (alias 14 e )
légion de César, est un jour fait prisonnier. Mené devant le général
républicain, il lui déclare qu’avec dix de ses hommes, il se fait fort de tenir
contre la meilleure des cohortes ennemies (500 hommes. César, Bell. Afric .,
45). Aussi Napoléon dira-t-il que les armées anciennes se battant à l’arme
blanche, avaient besoin d’être composées d’hommes plus exercés ; c’étaient
autant de combats singuliers… Ce que ce centurion avançait était vrai : un
soldat moderne qui tiendrait le même langage ne serait qu’un fanfaron ! ( Précis
des Guerres de J. César , ch. XI, observation 5). – Que si l’on veut savoir
quel esprit militaire animait l’armée de César, qu’on lise les relations, annexées
à ses mémoires de la guerre d’Afrique et de la seconde guerre d’Espagne, l’une
qui paraît avoir pour auteur un officier en second ordre, l’autre qui n’est qu’un
journal de camp, dressé par un subalterne ( Bell. Afric . et Bell. Hispaniense ).
[1171] [Appien, B.C ., 2, 30. – Plutarque, César ,
29, et Pompée , 57 – Alieno esse animo in milites neque iis passe
persuaderi, uti eum defendant aut sequantur saltem ( B.G ., 1, 6.) – V.
aussi Cicéron, ad fam ., 16, 12.]
[1172] [Tite-Live, Epit . 110. – Florus, 4, 2, 33. – Lucain,
4, 462 et s.]
[1173] [ Voleur de grand chemin ! – Tyran ! – Il sera un Pisistrate, un Phalaris ! (Cicéron, ad Att .,
7, 18. 8, 11, 12, etc., etc.]
[1174] [Ce roi est cité B.G ., 1. 53. et Bell. civ .,
1. 18. Il envoya à César quelque chose comme 300 hommes à cheval.]
[1175] [Suétone, César , 71. – Juba était venu
combattre à Rome les prétentions d’un prince vassal, Masintha , qui
refusait le tribut à Hiempsal . César avait défendu Masintha, et dans un
accès de colère, avait tiré Juba par la barbe ( in altereatione barbare invaserit ),
puis il avait caché le Numide chez lui, et l’avait emmené en Espagne.]
[1176] [ Nihil prorsus aliud curant (municipales, rusticani),
nisi agros, nisi villulas, nisi nummulos suos . ( ad Att ., 8, 13). – v.
aussi ibid ., 9, 12 ; et ad fam ., 9, b : viri boni
usuras prescribunt !]
[1177] [ Insidiose retentœ : c’est Cicéron
lui-même qui en convient ( ad Att ., 7, 13).]
[1178] C’est le chiffre qu’il fixait lui-même (César, Bell.
civ ., 16), et ce qui vient en confirmer l’exactitude, c’est qu’après avoir
perdu en Italie 60 cohortes, ou 30. 000 hommes, il lui sera possible encore de
s’en aller en Grèce avec 25.
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