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Hitler m'a dit

Hitler m'a dit

Titel: Hitler m'a dit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hermann Rauschning
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époux…
    « C’est ici la souche de la nouvelle noblesse. Nous sélectionnerons le meilleur sang, expliqua Darré, en montrant du doigt ses classeurs métalliques. De même que nous avons régénéré notre vieux cheval hanovrien en partant d’étalons et de pouliches au sang dégénéré, de même nous recréerons le type pur de l’Allemand nordique par des croisements obligatoires au cours des générations. Peut-être ne sera-t-il pas possible de régénérer le peuple allemand tout entier. Mais la nouvelle noblesse sera un élevage d’élite dans toute l’acception du mot. » Je regardai les grandes feuilles in-quarto dans les classeurs. « Je souhaite que tous mes chefs paysans entrent dans les S.S., dit Darré. C’est dans ce réservoir humain des S.S. que nous puiserons la nouvelle noblesse. Nous opérerons d’une façon méthodique et suivant des connaissances biologiques basées sur la science, pour faire ce que la noblesse de sang des siècles passés a obtenu instinctivement. À notre époque de transition, nous tommes obligés de remplacer l’instinct par des mesures rationnelles. Tout d’abord, nous y intégrerons la paysannerie, dans la mesure où elle aura conservé un reste d’instinct sain du fait qu’elle se sera ralliée au mouvement. Nous prendrons également la bonne souche héréditaire de la vieille noblesse de sang, dans la mesure où elle se sera conservée pure. J’entrevois la création de « collèges nobles » où la nouvelle aristocratie, fortement enracinée dans la terre, sera préparée à fournir les chefs des populations étrangères incorporées au Reich, qui dirigeront d’une main de fer ces éléments mercenaires. Cela signifie que ces « collèges » seront établis dans les centres de l’espace étranger de notre futur Reich. » Darré qui s’était marié en secondes noces avec une femme appartenant à la vieille noblesse germano-bal-tique, était sur le point de révolutionner les conceptions bourgeoisement socialistes du parti sur la colonisation humaine par des conceptions radicalement différentes sur une politique agraire allemande. Il trouvait une grande compréhension pour cette politique auprès d’Hitler qui avait cherché à se concilier les gros propriétaires fonciers à l’est de l’Elbe. La conférence à laquelle Darré nous avait invités d’accord avec Hitler, devait également s’occuper de la future politique de l’Est en tant que base d’une nouvelle politique agraire allemande et d’une politique démographique qui exclurait toutes conceptions libérales.
    Un des membres de l’état-major de Darré fit un exposé sur les tâches spéciales d’une « politique de l’espace oriental » suivant l’expression de Darré. Il dit, entre autres choses, qu’il fallait créer un bloc d’États comme il avait commencé à s’en développer un pendant la guerre mondiale. Au centre un noyau d’airain, un grand État central. La Bohême, la Moravie, l’Autriche devaient en faire partie intégrante. Autour de ce bloc, une couronne de petits et moyens États vassaux. Telle serait, disait rapporteur, l’armature du grand Reich allemand. Les États baltiques, une Pologne réduite à sa plus simple expression ethnographique et séparée de la Mer du Nord, une Hongrie agrandie, une Serbie et une Croatie séparées, une Roumanie diminuée, une Ukraine divisée en un certain nombre de régions, des États russes du sud et caucasiens, tel était le futur Reich confédéré d’où l’Allemagne tirerait la plénitude de sa puissance. Au nord-est, comme un pilier d’angle, la Finlande ; au sud-est, la Géorgie ou, sous quelque nouveau nom, le Caucase comme un autre pilier. Tout cela cimenté par une armée commune, par une économie et un système monétaire communs, par une politique étrangère commune. Mais, ajoutait le conférencier, ce conglomérat resterait sans avenir et serait éphémère si l’on n’établissait pas auparavant un plan méthodique de repeuplement et de dépeuplement. Parfaitement, on prévoyait également une politique de dépeuplement. En effet, le grand danger pour la grande race blanche nordique résidait dans l’immense fécondité des peuples slaves et orientaux qui, comme tous les peuples inférieurs, remplacent le manque de qualité par la quantité, c’est-à-dire par la fécondité de leurs femmes. La politique agricole des bolcheviks de l’après-guerre, c’est-à-dire le morcellement des

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