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Hitler m'a dit

Hitler m'a dit

Titel: Hitler m'a dit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hermann Rauschning
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sélection biologique était nécessaire, suivie d’une politique d’élevage méthodique et progressif. Sans cette précaution, on risquerait que la classe des maîtres dégénérât rapidement au contact des peuplades étrangères et succombât à l’amollissement qui résulterait de son bien-être et de ses privilèges sociaux.
    Par conséquent, le point de départ était une reconstruction sociale de la future Allemagne et de l’Europe. Il s’agissait d’établir méthodiquement un nouvel ordre social ou, plus exactement, un ordre hiérarchique. Mais une telle entreprise ne pouvait être tentée sur un territoire aussi petit que le territoire allemand. Elle ne pouvait l’être que sur le continent tout entier, sur toute la terre. Il fallait donc penser ce problème gigantesque en termes rigoureux et jusqu’aux dernières conséquences. En même temps qu’on entreprendrait la construction d’un corps social sain, il fallait accélérer par tous les moyens la décomposition du vieux corps social agonisant. La bourgeoisie devrait être déracinée aussi bien que le monde ouvrier. Mais il faudrait tenir compte des conséquences spirituelles. Il faudrait avoir le courage de revenir aussi bien à l’ignorance systématique qu’au paganisme. La culture et la science présentaient certains dangers pour la classe des maîtres. Mais le libre accès à la culture était encore bien plus dangereux pour le maintien d’une classe d’esclaves. L’idéal d’une culture ouverte à tous était depuis longtemps périmé. La connaissance et la science devaient retrouver leur caractère de culture secrète, réservée aux privilégiés. À ce prix seulement la science pourrait reprendre son rôle normal, qui est de fournir aux maîtres les moyens de dominer aussi bien la nature humaine que la nature extrahumaine. On revient ainsi de nouveau à la nécessité de reconstituer une noblesse européenne du sang, que le national-socialisme oppose à la ploutocratie du libéralisme international.
    De même que la classe paysanne allemande est la source inépuisable du germanisme et qu’à ce titre elle doit recevoir un traitement favorisé, de même il faudra donner une sécurité perpétuelle à la nouvelle noblesse, et la défendre contre la dégénérescence en la soumettant aux lois les plus strictes de la sélection biologique et en la liant d’une manière toute spéciale à la terre. La mission de cette noblesse, au delà des frontières ethniques du pays allemand, sera de se constituer en garde prétorienne, de fournir les maîtres rigides qui imposeront la domination allemande. L’importance des « Junker » de l’Allemagne orientale résidait précisément dans le fait qu’ils se comportaient en maîtres, en petits rois régnant sur une population soumise. Et c’est pourquoi le Junker prussien a toujours été l’un des meilleurs types de l’Allemand, aussi longtemps qu’il s’est protégé contre le libéralisme et contre la mésalliance avec les Juifs. La nouvelle noblesse du sang et du sol se verrait assigner une tâche analogue, pour le plus grand bien de toute la nation et non plus seulement en vue des intérêts d’une classe. Dès le début du système nouveau, les membres de la classe dirigeante du parti qui n’auraient pas encore d’attaches terriennes devraient prendre la direction d’une « ferme de la nouvelle noblesse », constituée en bien de famille héréditaire. Dans la suite, les chefs politiques du mouvement seraient pris exclusivement parmi les membres de cette noblesse, instruments sélectionnés de la domination mondiale allemande. Une tâche gigantesque nous attendait. Le point le plus difficile serait de l’organiser techniquement dans la période intermédiaire, la période de transition qui précéderait la révolution totale. »
    Ainsi parla le prophète agraire du national-socialisme. Hitler prit alors la parole :
    — « Mes chers camarades, tout ce qui vient d’être dit ici doit rester strictement secret. Je n’ai aucune peine à me représenter que le programme qui vient d’être esquissé dépasse la compréhension d’un grand nombre de nos camarades. Mais Darré a raison. Nous devons secouer définitivement la coquille d’un libéralisme dans lequel nous sommes nés, et que nous portons encore inconsciemment collée à nos épaules. C’est chose difficile pour beaucoup d’entre nous. Car nous avons ramassé nos idées, au long de notre expérience, à

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