Hitler m'a dit
toutes les broussailles du chemin et la plupart du temps nous n’en discernons plus l’origine.
» À ce qui vient d’être dit sur notre politique de l’Est ou, plus précisément de l’espace oriental, je donne mon approbation presque totale. Cependant, mes chers camarades, il y a une chose que vous aurez toujours présente à l’esprit. Nous ne parviendrons jamais à la domination mondiale si nous n’avons d’abord au centre de notre rayonnement un noyau de puissance solide, dur comme l’acier. Un noyau de quatre-vingts ou de cent millions d’Allemands formant une unité compacte. Par conséquent, ma toute première tâche sera de créer ce noyau qui, non seulement nous rendra invincibles, mais nous donnera, une fois pour toutes, une supériorité décisive sur tous les peuples européens. Le jour où nous aurons réalisé cette première tâche, le reste sera relativement facile. À ce noyau appartient l’Autriche. Cela va de soi. À ce noyau appartiennent également la Bohême et la Moravie, ainsi que les régions occidentales de la Pologne jusqu’à certaines frontières stratégiques naturelles. Il faut y intégrer également, et ceci est important, les États baltes, qui pendant des siècles ont eu une classe dirigeante allemande. À l’heure actuelle, ce sont surtout des races étrangères qui peuplent ces territoires.
» Quand nous voudrons créer notre grand Reich allemand dans son ampleur définitive, nous aurons le devoir d’éliminer ces peuples. Il n’y a aucune raison que nous ne le fassions pas. Notre époque nous donne les moyens techniques de réaliser avec une facilité relative tous ces plans de transplantation. D’ailleurs, l’époque de l’après-guerre a provoqué une émigration intérieure de plusieurs millions d’hommes, à côté de laquelle notre présente entreprise n’est qu’une bagatelle. Le bassin de Bohême-Moravie, les territoires qui s’étendent immédiatement à l’est de l’Allemagne seront colonisés par nos paysans allemands. Nous transplanterons les Tchèques et autres Slaves de ces régions en Sibérie ou dans les terres de la Volhynie. Nous leur assignerons des « réserves » dans les nouveaux États confédérés du Reich. Il faut chasser les Tchèques de l’Europe centrale. Tant qu’ils y resteront, ils seront toujours un foyer de décomposition hussite et bolchévique. C’est seulement quand nous aurons la volonté et le pouvoir d’atteindre ce but que je serai prêt à prendre la responsabilité de sacrifier toute une génération de la jeunesse allemande. Même si tel doit en être le prix, je n’hésiterai pas une seconde à me charger la conscience de la mort de deux ou trois millions d’Allemands, en pleine connaissance du poids de ce sacrifice.
» Pour les États baltes, la situation est différente. Nous germaniserons facilement la population. Il y a là des races qui, ethniquement, nous sont apparentées et qui seraient devenues allemandes depuis longtemps si les préjugés et l’orgueil social des barons baltes n’avaient pas dressé des obstacles artificiels.
» D’ailleurs, les problèmes de frontière m’intéressent peu en eux-mêmes. Si je leur sacrifiais ma politique, nous serions bien vite au bout du rouleau et le peuple allemand n’y gagnerait rien. Aussi veux-je en finir avec la sentimentalité niaise des Tyroliens du Sud. Il ne me viendra jamais à l’idée, à cause de cette question qui pourrait intervenir dans les lignes fondamentales de notre politique, de me laisser égarer et gêner pour une alliance avec l’Italie, si je la juge utile. Au cours de sa malheureuse histoire, le peuple allemand a été toujours et partout exploité comme du bétail. Je ne me laisserai pas conduire par des souvenirs de notre passé, si honorables qu’ils soient, à commettre une folie politique. Pour l’Alsace et pour la Lorraine, la situation est encore différente. Nous ne renoncerons jamais. Ce n’est pas parce que ces régions sont peuplées d’originaires allemands, c’est simplement parce que nous avons besoin de ces territoires et d’autres encore pour arrondir notre noyau territorial à l’Ouest, exactement comme nous avons besoin de la Bohême au Sud et de Posen, de la Prusse orientale, de la Silésie et des pays baltes, à l’Est et au Nord. »
Hitler poursuivit : « Par conséquent, la situation est nette. Pour notre avance à l’Est et au Sud-Est, je ne suivrai pas les directives du général
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