Hitler m'a dit
n’aurait pas été gouvernée par une caste corrompue de marchands, mais par une classe de maîtres, bannissant rigoureusement les idées fausses de liberté et d’égalité. Égalité ? On peut se demander entre qui ? Entre le descendant d’une vieille famille de l’aristocratie espagnole, ou le descendant d’un émigrant suédois, et ces masses loqueteuses de Polonais, de Bohémiens, de Hongrois, et toute l’écume de la juiverie orientale et des Balkans ? Je crois toutefois qu’il existe encore une vaste classe moyenne de l’Amérique, celle des fermiers, où le salutaire esprit combattif de l’époque de la colonisation n’est pas éteint. Il s’agit de réveiller cet esprit. La réaction contre les nègres, contre les gens de couleur en général et contre les juifs ; la loi de Lynch, la naïveté de l’Américain moyen, le scepticisme de certains milieux intellectuels et leurs doutes sur la « prospérité », l’expérience des savants qui ont étudié l’immigration et qui savent par conséquent à quoi s’en tenir sur l’inégalité des races, tout cela me donne la certitude que les éléments encore s ains des États-Unis se réveilleront un jour, comme ils se sont réveillés en Allemagne. Seule l’idéologie national-socialiste est capable de délivrer le peuple américain de la clique de ses oppresseurs et de restaurer là-bas les conditions de croissance d’une grande nation. »
Hitler s’animait dans le cercle des auditeurs silencieux : « Cette tâche d’assainissement, dit-il, je l’entreprendrai moi-même, en commençant par rétablir la suprématie de nos Germano-Américains. »
— « Comment pensez-vous y arriver, mon Führer ? » demanda Goebbels.
— « N’oubliez pas qu’il s’en est fallu d’une voix au Congrès pour que la langue allemande fût adoptée comme langue nationale. L’élément germanique entrant dans la composition du peuple américain sera la source de sa rénovation politique et intellectuelle. Pour le moment le peuple américain n’est pas encore une nation, au sens où nous entendons ce mot ; c’est un conglomérat d’éléments disparates. En mettant les choses au mieux, ce n’est que la matière première d’une nation dont les Yankees n’ont pas su créer l’unité, occupés qu’ils étaient avant tout à entasser les dollars. Ils payent aujourd’hui la rançon de leur propre richesse et sont empêtrés dans une crise qu’ils n’arriveront pas à surmonter. »
— « Voulez-vous dire, demandai-je à Hitler, que le Germano-Américain, régénéré par le national-socialisme, est appelé à diriger les destinées de l’Amérique ? »
— « C’est exactement cela, répondit Hitler. D’ici très peu de temps, nous aurons une organisation de S.A. aux États-Unis. Nous dresserons nos jeunes gens et nous aurons alors des hommes, auxquels la pourriture yankee n’aura personne à opposer. Ce sera à notre jeunesse de reprendre la grande tâche que Washington n’a pas accomplie et que la démocratie corrompue a foulée aux pieds. »
— « Mais n’allons-nous pas compliquer ainsi, terriblement, notre propre lutte en Europe ? », demanda l’invité du Führer. « N’allons-nous pas faire des plus puissantes familles américaines nos ennemies mortelles ? Mon Führer, j’ai peur que vos vastes idées ne soient étouffées avant qu’elles n’aient eu le temps de mûrir. »
Hitler s’échauffa : « Comprenez donc une bonne fois que notre lutte contre Versailles et notre lutte pour un ordre nouveau dans le monde ne sont qu’une seule et même chose et qu’il ne nous est pas possible de nous arrêter à une limite ou à une autre, suivant notre commodité. Nous réussirons à faire de notre système politique et social une réalité mondiale, à l’imposer à toutes les nations. Ou bien nous échouerons même dans la lutte banale que nous menons contre un traité de paix, qui, en vérité, n’a jamais existé et qui, dès le premier jour de son entrée en vigueur, a démontré que l’on avait confondu les vainqueurs avec les vaincus. »
— « Rien ne sera plus facile que de provoquer en Amérique du Nord une révolution sanglante, intervint Goebbels. Il n’y a aucun pays au monde où il y ait autant de frictions sociales et raciales. Nous aurons là plus d’une corde à notre arc. »
L’invité d’Hitler, qui m’était d’ailleurs inconnu, gardait un silence gêné. Hitler s’en
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