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Hitler m'a dit

Hitler m'a dit

Titel: Hitler m'a dit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hermann Rauschning
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des représentants de la Jeunesse hitlérienne, de l’organisation Rosenberg, des S.S. et des autres cadres du parti me firent comprendre de quoi il s’agissait en vérité.
    Mon instruction fut complétée, quand je fus éclairé, un peu plus tard, sur les buts véritables de « l’Académie allemande » de Munich, à laquelle j’avais appartenu quelque temps. Impossible d’avoir désormais le moindre doute sur le crime qui s’accomplissait : on se servait des Allemands de l’étranger pour déclencher la révolution allemande sur les ruines du monde entier.
    J’en reçus bientôt confirmation de la bouche même d’Hitler. Au printemps de 1934, un petit comité se tint à Berlin, auquel furent admis quelques représentants des Allemands de l’étranger ; c’étaient, pour la plupart, de jeunes hommes imberbes. Des représentants des grandes associations allemandes pour la défense du germanisme assistaient aussi à cette réunion. J’avais été moi-même invité par un des jeunes délégués des Allemands émigrés parce que je m’étais occupé, pendant plusieurs années, de la protection des minorités et de leur autonomie culturelle. Il pensait que je pourrais exercer une influence modératrice sur ses camarades. Vain espoir. La pacification de l’Europe par l’extension des accords sur la protection des minorités, la création d’un code international des minorités, toute cette construction pacifique vers laquelle, depuis plus de dix ans, tendaient nos espérances, tout cet effort vers un ordre européen qui éliminerait la guerre de revanche, était complètement ignorée dans cette enceinte. Les entretiens se limitaient à quelques menus débats sur des sujets médiocres : subventions de journaux, élimination de membres de conseils d’administration indésirables, transferts de donations, bref, un lavage de lessive en famille. Mais il y eut un clou de la journée : une courte allocution du Führer.
    — « Messieurs, nous dit-il, après s’être fait présenter chacun des assistants et lui avoir accordé l’honneur de le contempler « les yeux dans les yeux », – sur vous repose l’une des tâches les plus importantes de notre régime. Il ne suffit plus de veiller sur le germanisme comme par le passé. Il faut maintenant que vous en fassiez une troupe de choc. Vous n’avez pas à conquérir pour le germanisme, des droits parlementaires ou des libertés quelconques, car de telles conquêtes pourraient se révéler plus propres à retarder qu’à favoriser notre avance. Il ne s’agit donc plus que chacun travaille séparément et suivant son inspiration. Que chacun de vous exécute désormais les ordres qu’il recevra de l’autorité suprême. Ce qui vous semble avantageux peut apparaître comme nuisible à qui juge les choses d’un point de vue supérieur.
    » J’exige donc de vous, tout d’abord, une obéissance aveugle. Ce n’est pas à vous à déterminer ce qu’il faut faire dans votre rayon d’action. Et moi-même, je ne pourrai pas toujours vous communiquer les détails de mes intentions. Votre obéissance doit découler de votre confiance en moi. C’est pourquoi je ne peux tolérer parmi vous aucun représentant des vieilles méthodes parlementaires. Ces Messieurs devront se retirer. Ils ont essaye de remplir leur tâche à leur manière. Maintenant, nous n’avons plus besoin d’eux. S’ils ne s’en vont pas volontairement, il faudra les éliminer par tous les moyens. En ce qui concerne la politique des groupes allemands de l’étranger, plus de débats ni de votes. Les décisions seront prises ici, par moi ou, en mon absence par notre camarade Hess.
    Vous serez à l’avant-garde de notre grand combat. Vous serez  les sentinelles avancées de l’Allemagne. Votre vigilance nous permettra de poursuivre la concentration de nos forces et de préparer notre offensive. Vous avez une mission dont nous, les vieux combattants, nous étions si souvent chargés pendant la dernière guerre. Vous êtes aux postes d’écoute. En avant du front, vous avez à exécuter des reconnaissances, à camoufler nos préparatifs d’attaque. Considérez-vous comme étant en guerre. Les lois militaires sont celles qui vous régissent. Vous êtes aujourd’hui l’élément peut-être le plus important du peuple allemand. La nation tout entière vous remerciera toujours avec moi, des sacrifices que vous faites au Reich futur. »
    Hitler avait le don de s’adapter aux

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