Inaccessible Étoile

tristes à écouter des chanteurs sangloter leur solitude, (notamment Serge Lama), mais je m’en fous.
Ma vie n’a aucun sens, je n’ai aucun but, mais je suis là, alors je vis, survis plutôt, j’ai toujours Malika dans la tête, c’est une sorte de fuite en avant.
J’ai eu beaucoup d'expériences charnelles dans mon adolescence, bien plus que le commun des mortels, il y a eu la période avant Malika, et la période après Malika, mais les deux sont relativement semblables, excepté un fait, entre les deux, il y a eu Malika, un amour passionné !
Avant Malika, je voulais profiter de tous les plaisirs pour me sentir exister. Après Malika, je veux oublier, fuir la réalité, vivre vite et mourir aussi vite, d’ailleurs je suis convaincu de ne jamais atteindre les trente ans.
Avec Malika, j’ai entraperçu, dans la vie, de nouvelles perspectives, car Malika a été un rêve, un rêve paradisiaque, mais un rêve, voilà ce dont je veux, inconsciemment me convaincre, le bonheur, je n’y ai pas droit pour une raison occulte. Après Malika, ces nouvelles perspectives s’estompent.
Ce que je cherche, à travers toutes mes aventures féminines, c’est autre chose, quelque chose de plus fort, de plus tendre, retrouver Malika, ma Malika. Comme certains se réfugient dans la bouteille, dans la drogue, moi c'est les femmes. Le sexe est agréable certes, mais le sexe sans aucun sentiment, le sexe pour le sexe me devient lassant, et en même temps c’est devenu comme une drogue pour moi, une façon de m'autodétruire. Cette voix en moi qui me pousse toujours à céder à toutes tentations de la chair est revenue et me harcelle, m’évite de penser, de raisonner, ce que je n’ai pas envie non plus car étant trop douloureux.
Sans vouloir être péjoratif, je sais qu’une femme, charnellement, est une femme et que toutes sont faites pareillement, approximativement, seul le caractère change, et le fait de changer, de devenir un homme objet, ne m’apporte rien de constructible. Je me vautre, me noie dans la luxure, faute de me noyer dans l’alcool ou dans la drogue.
L’inconvénient est que je suis une proie facile pour toutes celles qui viennent me séduire, car aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne drague jamais, ce sont les femmes qui viennent me draguer, me prenant pour un timide.
Mon problème majeur est que je ne sais jamais leur dire non.
À vrai dire je m’en fous un peu, je rentre dans leur jeu, je me montre influençable et passif, après tout si je peux leur donner un peu de plaisir à elles…
Il est vrai qu’avant, elles se montrent douces et attentionnées, aguichantes et téméraires, et une fois obtenu ce qu’elles espéraient, redeviennent des femmes ordinaires, je suis un peu paumé, elles le savent et ne veulent pas s’encombrer d’un type comme moi, comme quoi ce n’est pas une attitude purement masculine, loin de là !
Je ne suis, à leurs yeux, qu’un gars assez mignon, gentil et pas trop mal foutu, apparemment plutôt bon amant, qu’elles se sont tapées un soir de sortie, et c’est tout. Le lendemain elles m’ont déjà oublié.
Leur dire non ? Je n’en suis pas capable, comme si une force invisible me pousse à toutes sortes d’expériences, me vautrer toujours davantage dans l’autodestruction, avec une très mauvaise image de moi-même, voir un mépris certain pour ce que je suis.
En effet, je ne sais pas dire non à une fille qui vient me séduire, pour autant que je ne sois pas amoureux à ce moment-là, et avec Malika je ne risque pas d’être prêt à l’être de nouveau.
    N’importe laquelle qui veut coucher avec moi, je dis oui, enfin dans la limite du raisonnable, je ne vais quand même pas dire oui à des extrêmes, mais les autres, je joue leur jeu de séduction.
Les premiers moments sont toujours des moments de douceur et de charme, et à ça je ne sais résister, mon coeur est prompt à battre à la chamade quand j’en vois une qui m’a repéré, me sourit, ose faire les premiers pas. Un sourire, une main qui frôle la mienne, je laisse faire, me contente de répondre à son sourire, et ça y est, il ne faut pas longtemps pour qu’elle m’embarque chez elle. Draguer ? Je suis bien trop réservé pour aborder une inconnue.
Mais lorsqu'une jeune femme me drague, mon adrénaline grimpe à toute vitesse, mon coeur bat à tout volée, je réponds alors du tac au tac, par un sourire, un regard en coin, je suis assez doué me semble-t-il, maladroit,