Inaccessible Étoile

certes, gentil et galant, mais surtout soumis à ce qu’elles attendent de moi, pas contrariant pour un sou, alors ça marche.
En fait, il n’y a rien chez moi, dans mes regards, de sournois, juste une soif de tendresse visible à l’oeil nu. Sans être un apollon, elles s’aperçoivent assez vite que je suis un gentil garçon, très doux, très tendre, prévenant et qui sait un peu parler d'amour lorsqu'elles m'accrochent.
Un qui ne sera pas encombrant et qu’elles pourront mettre dehors le lendemain, qui n’a aucune exigence, un homme facile.
Un sentimental romantique un peu ténébreux certes, mais bon, pour elles, il n’est question que de passer un bon moment, rien de plus, pas un de ces gars qui s’accrochent et parlent d’avenir après la première coucherie.
Toutefois, je m'implique totalement à donner du plaisir à mes aventures charnelles, trop, ce qui fait qu’elles n’hésitent parfois pas à me recommander à leurs copines.
J’essaye de me noyer dans le corps des jeunes filles, ou des femmes qui m’abordent, me draguent, mais plus encore, je leur donne toute la tendresse qu’il y a de refrénée en moi, sans limite, sans modération.
Combien d’aventures d'une nuit ? Je ne les compte pas, C’est comme un homme qui s’enivre d'alcool pour oublier le vide de son existence, oublier qu’il est moins que rien, qu’il est un parasite de la vie et espère en finir le plus vite possible avec cette vie à laquelle il ne demande plus rien.
Je suis souvent l'homme présent au bon moment, lorsqu’une fille a besoin d'être consolée, dorlotée, réconfortée, mais aussi et souvent, juste envie d’une aventure d’un soir, une aventure facile.
Une fois consolées, une fois satisfaites, elles n'ont plus besoin de moi et je m’efface.
Au-delà du sexe, c’est plus leurs caresses, leur tendresse que je recherche, l’impression d’être aimé, ne fut-ce qu’une nuit, une de ces nuits menteuses où ces femmes pleines de désir peuvent vous faire croire que vous existez, que vous êtes vivant, au moins pour elles, au moins pendant un instant.
Puis N, la fille d’une de ces femmes vint me voir régulièrement, à partir de 1978.
J’avais rencontré la mère de N un soir, dans le pub de Saint-Germain-des-Près.
La mère de N, une Maghrébine aisée, avocate internationale, m’avait dragué, puis emmené chez elle, son mari étant en voyage à Londres.
Le lendemain matin, dans l’appartement de cette femme, quadragénaire, je tombe sur sa fille, N, dix-sept ans et qui débute des études de médecine.
C’est quelques jours plus tard que N et sa mère me retrouvent au même pub.
La mère m’explique que N étant encore vierge, elles cherchent un jeune gars plutôt très doux et tendre pour déflorer la jeune fille, la mère a pensé à moi. Moi, ça ne me pose aucun problème pour le soir même, puisque le mari, toujours à Londres, doit revenir le lendemain soir.
Ce que ne m’a pas dit la mère, c’est qu’elle a l’intention de participer également aux ébats entre N et moi. Pas contrariant, j’accepte et la soirée se passe le mieux du monde en trio, et sa fille perdit sa virginité.
C’est ainsi que je fais la connaissance de N, car je ne reverrai jamais sa mère. Avec N, nous nous voyons souvent depuis cette fameuse nuit avec sa mère.
    Nous discutons beaucoup ensemble, elle comprend que ma seule obsession est le souvenir de Malika, que je tente de l’oublier à ma manière, non pas dans l’alcool, ni la drogue, je n’aime pas ça, et j’ai vu trop de jeunes en état de manque, mais en me laissant aller avec mon mal de vivre, ce mal qui selon elle, me donne un côté James Dean et dont elle va tirer parti.
N est une jolie brune aux cheveux très longs, au corps mince, musclé et métissé, mais n’a pas, et de loin, la maturité de Malika, elle est juste opportuniste. Mince et musclée car elle est sportive, elle pratique beaucoup de danse classique et moderne, rêvant de devenir professionnelle. Danseuse ou médecin, elle verra bien, elle ne s’en fait pas trop, elle vit dans un milieu aisé, bourgeois même, maman étant avocate et papa ambassadeur.
N a aussi un fantasme, payer un homme, pour son bon plaisir, un homme objet, après tout, ils ont bien une cuisinière, une femme de ménage et un valet à leur appartement de Passy !
Elle est une adolescente immature, une enfant gâtée, pourrie, sur bien des points, tout ce qu’elle veut, ses parents lui payent, ou presque,