Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
Vom Netzwerk:
dessin
    des cicatrices guéries depuis longtemps. Lorsqu’elle arriva
    aux doigts de Dominic, elle eut le souffle coupé. Elle avait
    vu suffisamment d’accidents avec des poutres ou des
    rocailles pour reconnaître les marques d’un doigt qui avait
    été écrasé et qui avait guéri mais pas complètement. Son
    petit doigt n’avait plus que la moitié de l’ongle qu’il aurait
    dû avoir. L’ongle suivant avait de profondes entailles.
    — C’est pareil sur cette main-ci, dit Simon. Arracher les
    ongles de Dominic fut la moindre des choses que fit le
    sultan.
    Meg émit un gémissement sourd de douleur. Elle prit la
    main de son époux et la caressa comme si ce simple contact
    pouvait, d’une manière ou d’une autre, effacer les cruautés
    du passé.
    — Comment Dominic a-t-il réussi à se libérer ? demanda
    Meg au bout d’un moment.
    — Quand la nouvelle de ce qui était arrivé s’est
    répandue, des chevaliers de tous les seigneurs et de toutes
    308
    INDOMPTABLE
    les régions se sont rassemblés. Quand nous eûmes terminé,
    plus aucune pierre du grand palais du sultan ne tenait
    debout.
    — Et le sultan ?
    — Il était mort, quand nous l’avons trouvé.
    Une nouvelle fois, ce fut la voix de Simon plutôt que ses
    paroles qui racontèrent l’essentiel à Meg. Et son sourire ne
    semblait être qu’un aperçu de l’enfer.
    — Comment ? demanda-t-elle carrément.
    — C’est difficile à dire. Vous voyez, Belzébuth s’amusait
    avec son harem lorsqu’il n’y avait pas de nouveaux infidèles
    à torturer.
    Meg attendit, n’osant respirer.
    — Pendant que les gardes du sultan étaient occupés
    ailleurs, Dominic a attrapé le sultan, l’a jeté dans les appar-
    tements des femmes et a verrouillé la porte.
    Simon vit le choc s’imprimer sur le visage de Meg et
    sourit à nouveau.
    — Mon frère, dit doucement Simon, perçoit toujours les
    points faibles d’un homme. Dominic n’aurait rien pu faire
    au sultan qui soit à moitié aussi cruel ou créatif que la puni-
    tion infligée par des concubines qui avaient attendu cette
    occasion toute une vie.
    Dominic bougea nerveusement, grogna et agrippa son
    épaule. Il blasphéma en anglais et en turc, tempêtant contre
    un chevalier appelé « Robert le Cocu ».
    — Qui est-ce ? demanda Meg en regardant Simon.
    — Robert a épousé une jeune Normande élevée en
    Sicile. Elle avait un goût prononcé pour les hommes. Pour
    beaucoup d’entre eux. Robert pensait que Dominic en fai-
    sait partie, et nous a entraînés dans une embuscade.
    309
    ELIZABETH LOWELL
    — Dominic a-t-il été blessé ?
    Simon hocha la tête.
    — Il a tué Robert et a offert sa protection à Marie. C’était
    l’unique moyen de maintenir la paix parmi ses chevaliers.
    La bouche de Meg se crispa lorsqu’elle comprit com-
    ment la catin s’était jointe à la suite de Dominic.
    — Comme ce fut intelligent de la part de Dominic de se
    sacrifier pour l’honneur de ses chevaliers, dit-elle d’un ton
    sarcastique.
    — Dominic pouvait difficilement vendre Marie comme
    esclave à un sultan, n’est-ce pas ?
    — Pourquoi pas ? marmonna Meg. D’après ce que j’ai
    pu voir, la jeune femme est née pour vivre dans un harem.
    — Vous devriez être reconnaissante envers elle.
    Le regard de biais que Meg adressa à Simon l’incita à
    lutter pour ne pas sourire.
    — Sans Marie — et l’avide Eadith, bien entendu — les
    chevaliers de Dominic auraient provoqué des dégâts parmi
    les jeunes filles réticentes du château. Les Normands ne
    sont pas très appréciés, ici.
    — Laissez-nous le temps, dit Meg sèchement. Les che-
    valiers de Dominic sont de bons gaillards costauds, avec
    des bras musclés et une tête bien remplie. Je suis certaine
    que les jeunes filles faibliront bientôt.
    — Vous le pensez ? demanda Simon avec nostalgie.
    — Pourquoi pas ? Dans le noir, il est impossible de dif-
    férencier un Normand d’un Écossais ou d’un Saxon.
    Simon rit franchement.
    — Vous allez égayer la vie de Dominic, Meg. Cela lui
    fera du bien. Il est trop froid depuis Jérusalem.
    310
    INDOMPTABLE
    Souriant légèrement, Meg se tourna de côté et versa de
    l’eau dans le bol en métal. Quand le bord froid métallique
    toucha les lèvres de Dominic, il détourna la tête d’un mou-
    vement brusque et impatient.
    — Mon frère peut être agréable, dit Simon d’un ton sec,
    mais il n’est pas stupide. Il prendra plus volontiers du
    liquide de lèvres

Weitere Kostenlose Bücher