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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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et bien moins qu’innocente.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vous êtes splendide, mon guerrier. Vraiment…
    magnifique.
    Délicatement, Meg parcourut la cicatrice du bout des
    doigts. La caresse arracha un gémissement rauque à
    Dominic, car il n’y avait aucun dégoût dans la voix ou la
    caresse de son épouse. Il avait la certitude, tout comme il
    était certain du battement de son cœur, qu’il était beau aux
    yeux de son épouse.
    Cette constatation étonna Dominic puisqu’il savait que
    seule une grande émotion pouvait ne pas voir l’affreuse
    cicatrice que la guerre avait laissée sur son corps.
    — Cela fait partie de votre puissance, murmura Meg,
    parcourant de nouveau la cicatrice. Je prendrais votre dou-
    leur si je le pouvais, mais je ne vous enlèverais pas la
    marque d’un combat honorable. Ne craignez jamais d’être
    nu devant moi, cher époux. Je vous trouve aussi beau que
    vous êtes fort.
    Un frisson causé par le plaisir et quelque chose d’encore
    plus puissant, le désir ardent de l’esprit qui le ravissait avec
    autant de douceur qu’un rayon de soleil, secoua le corps
    musclé de Dominic.
    — Je me désagrège sous vos doigts, dit Dominic d’une
    voix rauque.
    — Dans ce cas, je devrai vous recoudre. Mais sans dou-
    leur, mon guerrier. Sans douleur…
    Quand Meg se pencha pour embrasser Dominic, ses
    cheveux tombèrent comme des flammes froides sur sa peau.
    Il passa les doigts dans la masse soyeuse et l’attira à lui pour
    un baiser profond et prolongé. Lorsqu’il finit par la relâcher,
    elle était rouge de plaisir, et ses doigts couraient avidement
    sur son torse.
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    INDOMPTABLE
    — Vous avez à la fois le goût d’un rayon de soleil et
    d’une pluie chaude, dit Dominic.
    — Et vous êtes comme le vin, murmura-t-elle. Vous me
    faites tourner la tête.
    — Dans ce cas, vous devriez vous allonger.
    D’une main Dominic rassembla la soyeuse chevelure de
    feu de Meg. De l’autre il l’attira et se retourna, l’entraînant
    avec lui, l’embrassant jusqu’à ce qu’elle s’accroche à lui
    comme à la vie elle-même. Lorsqu’il arracha sa bouche à la
    sienne suffisamment longtemps pour l’observer, elle était
    à moitié allongée sous lui, ses yeux étaient langoureux, et sa
    chevelure incandescente était déployée sur son manteau
    couleur nuit.
    — Avez-vous moins le vertige, à présent ? demanda
    Dominic en souriant.
    Meg allait répondre, mais elle fut prise d’un tremble-
    ment sensuel et promena ses mains sur le dos de son époux
    au lieu d’essayer de lui dire comment elle se sentait. Sous
    ses doigts, elle sentit une multitude de cicatrices. Celles-ci
    n’avaient pu être faites qu’en le ligotant et le fouettant
    jusqu’à faire craquer la peau et la chair dans un bain de
    sang.
    Le corps de Dominic s’immobilisa, presque distant,
    comme s’il avait quitté un endroit ensoleillé pour rejoindre
    un lieu intérieur et sombre.
    — Ce ne sont pas vraiment les cicatrices d’un « combat
    honorable », n’est-ce pas ? demanda-t-il ironiquement.
    — Vous avez tort, objecta-t-elle. Il n’y a pas de plus
    grand honneur que d’avoir offert votre propre souffrance
    en échange de celle de vos chevaliers.
    Il souffla bruyamment.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Qui vous a raconté ?
    — Simon.
    Meg leva le regard vers les yeux ombragés de Dominic.
    — Il m’a assuré que la mort du sultan n’a pas été facile.
    — Le sultan est mort d’une façon plus atroce que n’im-
    porte quel homme.
    — Excellent, dit Meg dans un long souffle.
    Et elle le pensait.
    Surpris, Dominic écarquilla les yeux.
    — Vous êtes étonnamment sauvage pour une
    guérisseuse.
    — Le printemps panse les blessures de l’hiver, cepen-
    dant le printemps est rarement une saison douce. Les bles-
    sures de l’hiver sont révélées de manière brutale avant
    d’être guéries par le printemps, et seules les choses vivantes
    les plus robustes survivent au renouveau. La guérison ne
    peut être apportée aux faiblesses du cœur.
    Pendant un long moment, Dominic regarda l’énigma-
    tique et sensuelle jeune femme Druide de la Vallée qui
    continuait à le surprendre.
    — Vous connaîtrai-je un jour ?
    Avant que Meg puisse répondre, Dominic baissa la
    tête et réclama une nouvelle fois sa bouche. Fermant les
    yeux, elle s’abandonna au baiser et au guerrier dont le
    corps balafré éveillait ses sens comme rien d’autre ne l’avait
    jamais fait, pas même les

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