Indomptable
N’allez-vous pas me frictionner et
soigner mes blessures ?
— Vous paraissez complètement et merveilleusement
sain, répondit Meg. Mais je vais vous frictionner où il vous
plaira.
Le changement de ton dans la voix de Meg qui passa de
distante à rauque surprit Dominic et le désarma dans un
même temps. Il regarda Meg juste à temps pour apercevoir
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ELIZABETH LOWELL
l’évaluation sensuelle dans son sourire au moment où ses
reins s’évanouissaient dans l’eau.
Les yeux brûlants de désir, il la regarda enlever son
manteau et son surcot, prendre une pleine poignée de
son propre savon et s’avancer vers la baignoire.
L’eau était chaude et avait l’odeur de l’herboristerie de
Meg. Le savon était doux et avait le même parfum que Meg
elle-même. Les douleurs et les écorchures que Dominic
avait récoltées durant le combat disparurent, mais pas le
désir qui serrait son corps dans un étau sensuel, ni la saisis-
sante érection qui se soulevait davantage à chaque mouve-
ment des mains de Meg qui se penchait au-dessus de lui.
Meg chanta, à voix basse, le chant du renouveau des
Druides de la Vallée tout en lavant Dominic, le débarrassant
de toutes les erreurs et de toutes les douleurs de la journée
écoulée, invoquant la venue de l’espoir pour qu’il vive dans
le corps puissant de son guerrier. Lorsque Dominic ne put
supporter davantage ce tendre supplice, il attrapa une des
mains de Meg et la traîna le long de son torse jusqu’à la
partie de son corps qui le faisait plus souffrir que n’importe
quelle blessure.
Dès le premier contact des doigts de Meg sur sa chair
tendue, Dominic grogna. Lorsque sa main s’enroula impa-
tiemment autour de celle-ci et la caressa de la base vers
l’extrémité, il crut qu’il allait exploser comme une gourde
trop remplie.
— Meg…
Le mot sonna comme s’il avait été arraché à Dominic
contre son gré.
— Oui, cher époux, murmura-t-elle.
— Simon dit que je suis infect après la bataille.
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INDOMPTABLE
— Simon a raison.
Meg passa délicatement les ongles sur la chair ardente
de Dominic qui grogna de nouveau.
— Mais maintenant que je sais comment enlever
l’épine du pied de ma bête, ajouta-t-elle, je serai plus
compréhensive.
— Ce n’est pas une épine.
Un rire doux et féminin approuva Dominic.
— Oui, chuchota-t-elle en le caressant. C’est une très
belle épée, vraiment magique.
— Magique ? demanda Dominic en inspirant bruyam-
ment alors que des vagues de plaisir vibraient en lui.
Comment cela ?
— Bien que votre épée soit effectivement dure, elle est
chaude plutôt que froide, elle procure du plaisir plutôt que
de la douleur, de la joie plutôt que de la tristesse… la vie
plutôt que la mort. Elle a donc un grand pouvoir magique.
Avec un grognement étranglé, Dominic rejeta la tête en
arrière contre le bord de la baignoire et se démena pour se
maîtriser.
— Je n’ai jamais été un homme jaloux, dit-il, mais
vous imaginer toucher Duncan comme ceci me donne
envie de le tuer à mains nues.
Tout en parlant, Dominic passa les doigts sous l’ourlet
de la tunique de Meg. Il l’entendit retenir son souffle de
façon soudaine lorsqu’il lui caressa la cheville. Souriant, il
fit remonter ses longs doigts le long de sa jambe et redes-
cendit de nouveau.
— Pour un chevalier célèbre pour son esprit logique et
stratégique, dit Meg en haletant, votre jalousie n’a pas beau-
coup de sens.
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ELIZABETH LOWELL
Dominic plissa les yeux qui ne formèrent plus que deux
fentes grises étincelantes alors que sa main caressait de
nouveau la jambe de Meg. Cependant, cette fois, il ne s’ar-
rêta pas à sa cuisse. Ses doigts cherchèrent la mince épais-
seur de vêtements qui le séparait de sa chaleur voluptueuse.
Il tira une seule fois, de façon précise, et l’obstacle céda.
L’instant suivant, ses doigts étaient emmêlés dans la chaude
fourrure entre ses cuisses. Le gémissement tremblant qu’elle
émit lui plut autant que le feu humide que sa caresse arra-
chait à son doux fourreau.
— Pourquoi ne devrais-je pas être jaloux de ceci ?
demanda Dominic. Un homme tuerait pour un feu aussi
doux.
Meg serra le membre viril de Dominic avec douceur
tout en lui demandant :
— Pensez-vous que je manque d’intelligence pour pou-
voir faire la différence entre le paradis et un ami
d’enfance ?
— Lorsque vous me tenez de
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