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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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m’évitera les ennuis que je me serais attirés
    en l’envoyant en enfer de mes propres mains.
    Le silence emplit la chambre pendant que Dominic étu-
    diait la jeune femme qui semblait si fragile, et pourtant…
    Et pourtant, d’une certaine manière, ce roseau gracile
    avait réussi à confondre les espoirs d’un puissant seigneur
    saxon. Malgré le fait qu’elle ait tressailli devant le geste inat-
    tendu de Dominic à son égard, elle avait rapidement repris
    la maîtrise d’elle-même. La sorcière était loin d’être inti-
    midée. Elle était assise le dos droit et la tête haute, le mesu-
    rant de la même manière qu’il la jaugeait.
    À contrecœur, Dominic se rendit compte qu’il admirait
    l’esprit de Meg, même s’il savait que cela lui apporterait des
    ennuis en tant qu’époux.
    « Celle-là viendra de son propre gré ou ne viendra pas.
    Mon Dieu, quelle épreuve pour un homme qui ne veut que
    la paix ! »
    Ensuite, presque secrètement, lui vint une autre pensée.
    « Elle, j’apprécierai de l’apprivoiser encore plus que le
    faucon pèlerin. Entendre de doux cris de plaisir sur ses
    lèvres alors que j’inonderai chaque partie de son corps de
    mon souffle, de mon toucher…
    » Et savoir grâce à chaque gémissement que la sorcière
    me donnera des fils ! »
    Délibérément, Dominic ôta d’abord un gant de mailles,
    ensuite l’autre, et les jeta sur la table. Ils cognèrent violem-
    ment contre le bol de cailloux de la rivière et une boîte qui
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    ELIZABETH LOWELL
    contenait des bobines de fil de soiecolorée et fragile utilisée
    pour la broderie. Un regard rapide autour de la pièce lui
    apprit qu’il n’y avait pas d’autre véritable fauteuil sauf
    celui sur lequel était installée Meg.
    — Il faudra remédier à cela, murmura-t-il.
    — Je vous demande pardon ?
    Dominic regarda les yeux verts qui le fixaient avec
    méfiance.
    — Il n’y a pas de place où un homme puisse s’asseoir,
    dit-il.
    Gracieusement, Meg se leva et fit un geste vers sa chaise
    vide.
    — Je ne suis pas un rustre qui prend le fauteuil d’une
    dame, dit Dominic.
    — Je préfère me tenir debout plutôt que rester assise
    pendant que vous rôdez autour de moi, vos poings sur les
    hanches.
    La bouche de Dominic se tordit alors qu’il se rendait
    compte que Meg avait raison. Ses poings étaient, en effet,
    posés sur ses hanches comme s’il était sur le point de répri-
    mander un chevalier pour avoir maltraité un cheval de
    bataille ou un écuyer de ne pas suffisamment prendre soin
    de l’armure d’un chevalier.
    — La journée a été…
    La voix de Dominic s’évanouit.
    — Éprouvante ? proposa Meg.
    — Oui. Cela et bien plus encore. C’est comme avoir à se
    lancer à nouveau dans une bataille que vous pensiez avoir
    gagnée.
    Lorsque Meg vit la lassitude profonde de son esprit
    cachée sous la discipline de Dominic, son cœur sentit pour
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    INDOMPTABLE
    lui la même compassion que celle qu’elle avait pour les gens
    du château de Blackthorne, puisqu’il était l’un d’eux
    dorénavant.
    — Votre haubert est lourd, cher mari. Puis-je vous aider
    à l’ôter ?
    Dominic lui lança un regard étonné et hocha la tête.
    Les attaches n’étaient pas familières pour Meg. Pendant
    qu’elle secouait le haubert et tirait dessus, Dominic obser-
    vait sa tête penchée. Des effluves d’épices et de roses éma-
    nant de ses cheveux flottèrent jusqu’à lui, lui rappelant le
    savon qu’il utilisait depuis son arrivée au château.
    — Vous avez le même parfum qu’un jardin, dit Dominic.
    Le changement dans sa voix, passant de la lassitude à
    une obscurité de velours, étonna Meg. Elle leva son regard
    tellement vite que ses cheveux bougèrent et scintillèrent
    pareils à une flamme balayée par le vent.
    — C’est mon savon.
    — Oui. Ai-je moi aussi le même parfum qu’un jardin ?
    demanda-t-il.
    L’humour pointant dans la voix de Dominic était aussi
    inattendu que sa question. Meg sourit et baissa la tête.
    — Vous sentez la bataille, dit-elle. La cotte de mailles et
    le cuir, et l’urgence. Et la puissance. Surtout cela.
    — La prochaine fois, j’utiliserai plus de votre savon.
    Meg leva les yeux, des yeux verts emplis de curiosité.
    — Plus, seigneur ?
    Il émit un grognement, signe d’acquiescement.
    — Lorsque je prendrai mon bain.
    — Ah, c’est donc vous qui avez laissé la salle de bain
    sens dessus dessous. Dire que je blâmais le

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