Indomptable
sombre qu’ils
en étaient presque noirs. Elle ne pouvait rien voir de
Dominic, néanmoins la puissance de ses épaules et de sa
mâchoire se dessinait, reflétée par le feu mourant.
— Est-ce… convenable ? demanda-t-elle.
Dominic allait dire que la fréquentation de Duncan de
Maxwell avait dû être une liaison plutôt grossière, mais il
ravala son commentaire juste à temps. La dernière chose
que Dominic voulait faire en ce moment était d’hérisser les
plumes qu’il avait caressées avec tant de précaution et de
patience. Il n’était pas certain que son sang-froid résisterait
à un deuxième tour d’approche subtile cette nuit.
« Bon sang, mais je souffre. Depuis mon enfance, alors
que j’étais encore un garçon joufflu, je n’ai jamais été aussi
dur ! »
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ELIZABETH LOWELL
— Ce n’est pas juste convenable, dit Dominic alors qu’il
bougeait discrètement Meg sur ses genoux, cela procure un
grand plaisir.
— Comment donc ?
— Léchez vos lèvres.
Elle s’exécuta. Il la regarda avec une intensité qui n’aidait
pas à ralentir le battement sauvage de son sang dans ses
veines.
— Qu’avez-vous ressenti ? demanda-t-il.
— Euh…
Meg fronça les sourcils et admit :
— Rien, en fait. Ma lèvre était sèche et, ensuite, elle est
devenue mouillée.
Dominic sourit sombrement alors qu’il se penchait vers
Meg.
— Maintenant, voyez comment vous ressentez ceci ,
chuchota-t-il.
Avec grand soin, Dominic promena le bout de sa langue
sur le bord de sa bouche. Il n’avait pas l’intention de faire
davantage que cela, cependant le bruit de surprise qu’elle
émit, l’écartement de ses lèvres et l’accélération de sa respi-
ration chaude furent une tentation trop difficile à nier.
Sa langue glissa dans sa bouche, plus douce qu’il ne
l’aurait voulu, et moins douce que ce qui était conseillé à
cette étape de la séduction de son faucon très spécial.
Le glissement de la langue de Dominic la surprit un ins-
tant. Ensuite, elle se rendit compte que, bien qu’inattendue,
la caresse était plutôt plaisante. Il avait le goût des bonbons
exotiques qui lui semblait à la fois familier et chaud, avec
une pointe de sel, et également d’un parfum complexe
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INDOMPTABLE
qu’elle ne pouvait définir. Afin d’essayer d’en goûter davan-
tage, elle répondit à la douce agression de sa langue avec la
sienne.
Les doigts de Dominic agrippèrent les cheveux de Meg
et tirèrent sa tête en arrière, la forçant à ouvrir la bouche
pour qu’il puisse s’en emparer profondément, à maintes
reprises.
Au début, elle fut trop surprise pour bouger, mais le
rythme primal du baiser, la pénétration et le repli sensuels
de sa langue propagèrent rapidement des cascades de fris-
sons et des sensations flamboyantes dans tout son corps. La
chaleur se faufila profondément en elle, un feu à la fois
tendre et féroce allumé par le doux frottement, langue
contre langue.
Un gémissement sourd sortit de la gorge de Dominic. Il
désirait passer la main sous le tissu argenté et sentir
la courbe des seins de Meg changer à son contact, mais la
chaîne d’argent et de cristal était attachée trop habilement
pour qu’il puisse la défaire sans interrompre le baiser. Et
cela, il n’en était pas question.
La main de Dominic abandonna la frustrante chaîne
des Druides de la Vallée et à sa place, chercha l’ourlet de la
robe de Meg. Il n’y avait pas d’obstacle de ce côté-là. Il releva
le vêtement mystérieux et vaporeux et sentit sous sa paume
la chaleur vivante de la chair de son épouse.
Avec la même patience que Dominic avait montrée pour
le faucon, il cajola sa femme, encore et encore. Il stoppait
son toucher et le reprenait. Les caresses remontaient de plus
en plus haut sur ses jambes, pendant qu’il l’admirait avec
des yeux qui l’évaluaient alors même que le feu se consu-
mait dans ses os.
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ELIZABETH LOWELL
Ensuite, Dominic baissa la tête et séduisit la bouche de
Meg avec des caresses lentes et efficaces qui faisaient écho
aux caresses de sa main. Finalement, sous les baisers pro-
fonds et les chaudes caresses, Meg se mit à frémir d’impa-
tience. Les lents tremblements qui s’emparèrent d’elle
n’étaient pas dus à la peur, mais plutôt à la sensualité feu-
trée de la main qui la caressait pendant que le baiser s’ap-
profondissait en une rencontre
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