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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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dit-il après
    un moment. Elle jure que non.
    Le grognement de Simon manquait d’enthousiasme.
    — Oui, consentit Dominic de façon acerbe. Je peux dif-
    ficilement m’attendre à ce que ma noble épouse me diver-
    tisse avec le récit de ses précédents amants.
    — Donc tu l’as laissée dormir seule ?
    — Jusqu’à ses menstruations. De cette manière, je serai
    certain de ne pas agir comme John, d’élever ce qui appar-
    tient à un autre homme.
    Simon grimaça.
    — Je demande alors une faveur à mon seigneur.
    Dominic haussa le sourcil gauche, témoin de son inter-
    rogation silencieuse.
    — Envoie-moi dans la forêt afin que j’en ramène un chat
    sauvage à mains nues, dit Simon.
    — Pardon ?
    — Cela sera moins épuisant que de marcher sur des
    œufs dans ton sillage au cours des quinze jours ou du mois
    à venir pendant que tu attendras, expliqua Simon.
    Dominic se renfrogna.
    — Encore mieux, poursuivit Simon, prends-t’en à
    Duncan et aux mercenaires. Ils t’offriront certainement la
    bataille que tu désires.
    — Je préfèrerais avoir mon épouse.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Ta maîtresse serait moins pénible.
    Dominic haussa ses larges épaules, signe qu’il écartait
    Marie.
    — Dans ce cas, une des filles de joie de la région, dit
    Simon.
    — Je n’ai pas besoin de prostituées.
    — Tu n’en as jamais eu besoin auparavant, acquiesça
    Simon. Mais…
    — Assez.
    Personne, pas même un homme qui était à la fois son
    ami et son frère, ne pouvait contrarier la détermination de
    Dominic lorsqu’il prenait ce ton. Simon se tut et attendit.
    — Sven a-t-il rejoint les mercenaires ? demanda
    Dominic au bout d’un moment.
    — Pas encore. Il faudra du temps pour les approcher.
    Ils forment un clan fermé.
    — Garde-le ici, dans ce cas. Qu’il tende l’oreille en quête
    de tout signe d’agitation parmi les quelques chevaliers de
    John.
    — Je doute qu’ils te cherchent des ennuis. Ils sont trop
    vieux pour chercher des ennuis à qui que ce soit, y compris
    leurs femmes.
    — Néanmoins, veille à ce que chaque chevalier reçoive
    une propriété assez grande pour subvenir à ses besoins et à
    ceux de sa famille d’une manière qui convienne à son rang
    et à ses années de service.
    — Comme tu voudras. Tu as assez de terres, et proba-
    blement plus.
    — Oui. Veille à ce que chacun reçoive un bœuf et une
    charrue, du bois de mes forêts pour les constructions, quatre
    brebis, une vache, des graines, de la volaille et quelques
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    lapins dès que ceux que nous avons apportés de Normandie
    se seront reproduits. C’est stupide de manquer de
    nourriture.
    Simon écoutait Dominic poursuivre sa liste des biens
    nécessaires pour mettre une tenure sur pied. Comme tou-
    jours, la façon dont son frère maîtrisait les détails fascinait
    Simon. Que cela concerne la guerre ou l’agriculture,
    Dominic analysait à fond la situation, rassemblait ce qui
    était nécessaire à la réussite et, ensuite, attaquait avec une
    rapidité époustouflante.
    — N’oublie pas les chaudrons. Ils ont plus de valeur
    que l’or, conclut Dominic.
    — Tout ce qui garde une femme satisfaite, vaut davan-
    tage que de l’or.
    Dominic lança à son frère un regard perçant. Les yeux
    noirs de Simon reflétaient à la fois de la compréhension et
    de l’amusement dissimulé avec soin.
    — Y a-t-il autre chose ? demanda Simon.
    — Oui. Dis à Sven de garder un œil sur mon épouse. Je
    veux vraiment être certain qu’elle ne rencontre personne
    au-delà du château.
    — Crois-tu vraiment qu’elle essaiera de rejoindre
    Duncan après le mariage ?
    — Elle est la clé de tout ce que j’ai toujours désiré dans
    la vie, dit Dominic d’un ton monocorde. Jusqu’à ce que je
    sois certain qu’elle porte mon enfant dans son ventre, je la
    surveillerai aussi attentivement qu’un aigle observe un
    lapin stupide.
    Le rêve prit lentement forme, inexorablement, ruinant le
    sommeil difficilement trouvé de Meg.
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    « Danger. »
    Meg gémit et se tourna de l’autre côté comme pour
    échapper à quelque chose qu’elle seule pouvait voir. Mais il
    n’y avait pas d’échappatoire puisque le rêve était empri-
    sonné en elle, et elle était emprisonnée dans le rêve.
    Sombre, incolore, froid, le cauchemar l’engloutissait.
    « Mort. »
    Un cri silencieux se figea dans la gorge de Meg, la déchi-
    rant avec des griffes de glace.
    « Désastre.

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