Indomptable

élémentaire.
    Alors même que Dominic pensait qu’il ferait mieux de
    s’arrêter au plus vite, qu’il aurait déjà dû s’arrêter, que le
    séducteur était rapidement en train de devenir le séduit, il
    ne put se refuser une caresse supplémentaire glissant sur la
    chaleur du mollet de Meg, sur le pli caché à l’arrière de son
    genou, une lente caresse le long de ses cuisses intérieures
    soyeuses.
    Il savait qu’il fallait s’arrêter là comme il l’avait fait aupa-
    ravant, mais il trouva la tentation de pousser plus loin, irré-
    sistible. Lorsqu’il atteignit le sommet de ses cuisses, il
    courba la main autour d’elle, recueillant sa chair la plus
    douce dans le creux de sa large main. Dans un même geste,
    il titilla sa chaleur secrète de son pouce.
    Choquée de l’intimité de la main de Dominic entre ses
    cuisses, Meg se raidit de manière soudaine et se libéra de la
    bouche de Dominic. Il remarqua à peine son mouvement,
    car elle était tel un brouillard voluptueux contre sa paume.
    Un triomphe violent parcourut son corps tendu, et un gro-
    gnement sourd de désir se dégagea de ses lèvres.
    « Trop tôt. Je ne dois pas la prendre. »
    Avec réticence, Dominic relâcha le feu séduisant qu’il
    avait touché si brièvement et regarda sa femme étonnam-
    ment sensuelle.
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    INDOMPTABLE
    Meg le regardait fixement avec de grands yeux verts qui
    brûlaient encore de la passion récemment allumée. Ses
    lèvres étaient rouges, brillantes, entrouvertes à la suite du
    choc et du plaisir combinés. Sa poitrine se soulevait et
    retombait à chaque inspiration saccadée qu’elle prenait.
    Dominic aspirait à voir Meg comme elle était mainte-
    nant, allongée sur ses genoux, mais sans la robe dissimu-
    lant son désir de le sentir en elle. Rien que la pensée de la
    voir nue, plongée dans un désarroi langoureux, fut suffi-
    sante pour le mener au bord de l’explosion. Lentement, il
    commença à remonter les plis argentés de sa robe, voulant
    voir la souple moiteur de son corps à son contact, sa chair
    rouge et luisante, parfumée par la passion.
    — Dominic…
    — Je suis votre époux, dit-il d’une voix basse. Vous ne
    pourrez vous habituer à être ma femme si vous vous cou-
    vrez et serrez les jambes comme les mâchoires d’un piège à
    ressorts. Vous ai-je fait mal d’une façon ou d’une autre ?

    — N… non.

    — Croyez-vous que j’aie l’intention de vous faire du mal
    ce soir ?

    — Non, murmura-t-elle.
    — Dans ce cas, donnez-moi ce que tout autre époux
    prendrait tout naturellement.
    Lentement, les jambes de Meg se détendirent, mais elle
    ne put s’empêcher de trembler.
    À nouveau, le vêtement argenté reprit son ascension
    sur le corps de Meg. Le doux avant-goût de triomphe
    entraîna le rire rauque de Dominic alors qu’il regardait l’arc
    gracile du pied de Meg, la courbe féminine de son mollet, le
    genou à fossettes dépassant du nuage gris de sa robe, les
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    ELIZABETH LOWELL
    cuisses crémeuses, et le bosquet luxuriant qui avait la cou-
    leur du feu.
    Elle reposait dans son étreinte ; tout reposait dans son
    étreinte : la terre, les héritiers et le rêve de sa vie qui l’avait
    maintenu sain d’esprit durant la Guerre Sainte.
    — La malédiction de John était vaine, dit Dominic
    d’une voix grave. Vous me donnerez des fils, finalement.
    « Des fils. »
    Même si la raison de Meg lui disait que c’était son devoir
    de porter les héritiers de son époux si elle le pouvait, sa
    fierté lui hurlait qu’elle n’était rien de plus qu’un instrument
    pour les ambitions de Dominic.
    Elle avait senti un feu sauvage et doux brûler dans son
    âme. Il n’avait senti que du triomphe à l’avoir séduite.
    — Non !
    Meg ne s’était pas rendu compte qu’elle avait bougé
    jusqu’à ce qu’elle voie ses propres mains tirant sèchement
    sur sa robe de mariée, essayant de redescendre les plis
    légers du vêtement sur ses jambes.
    — Ne soyez pas timide, dit Dominic en riant douce-
    ment. Laissez-moi voir la vengeance de John ouverte, gon-
    flée par la passion, implorant de connaître l’épée enfoncée
    dans sa douceur.
    — Ne comptez pas vos victoires avant d’avoir franchi
    les portes ! rétorqua Meg.
    La froideur de sa voix poussa Dominic à lever la tête et
    à la regarder dans les yeux. Durant l’espace d’un souffle,
    deux souffles, trois, l’époux et la mariée furieuse se
    mesurèrent.
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    INDOMPTABLE
    «