Indomptable

C’est mieux ainsi. Il ne faut pas que je la prenne, se
    rappela-t-il. Pas encore. Il est peu probable qu’une jeune
    femme aussi ardente soit intouchée.
    » Une chose est certaine. Sa porte souple n’a pas souvent
    été franchie. Close de manière étroite…
    » Ah, bon sang, cela doit être un avant-goût de paradis
    de se glisser dans ce fourreau soyeux. »
    Le désir martela le sang de Dominic, menaçant sa maî-
    trise. Comprendre à quel point il était proche de ses propres
    limites le choqua comme rien d’autre ne l’aurait pu. Il baissa
    le vêtement argenté comme s’il lui brûlait les doigts.
    — À présent, vous savez, dit-il sauvagement.
    — Que vous voulez de mon corps uniquement pour
    engendrer des héritiers ? Oui, mon froid seigneur normand,
    je le sais parfaitement !
    Dominic regarda le visage furieux de Meg et dut se
    retenir de lui écarter les jambes et de prendre ce que, mani-
    festement, elle avait consenti à lui donner.
    — Non, ma sorcière passionnée, dit-il. À présent, vous
    connaissez la magie d’un certain type de baiser.
    — Qu’est-ce ? demanda-t-elle d’un ton sarcastique.
    Une fois de plus, sa main glissa rapidement sous sa robe,
    l’empêchant de se débattre avec une facilité nonchalante.

    — Ceci, siffla Dominic entre ses dents. Ce qui fut sec, est
    désormais mouillé !
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    c 11
    — Qu’est-ce que Sven peut bien avoir d’autre à raconter ?
    demanda Dominic sans se lever de son lit. Mis à part
    ce qui est évident, bien sûr.
    Simon lança un regard en biais à son frère et réussit
    difficilement à ravaler une riposte tranchante. Quoi qui ait
    mis Dominic d’une telle humeur, cela avait certainement
    à voir avec le fait que, lors de la nuit qui aurait dû être sa
    nuit de noces, le jeune marié avait dormi dans les apparte-
    ments de John, rapidement rénovés… seul. Son épouse
    Druide de la Vallée était probablement en train de dormir
    seule dans ses appartements de jeune fille qui étaient situés
    dans la partie éloignée du château de Blackthorne.
    Probablement. Simon n’était pas assez stupide pour
    aborder le sujet ouvertement. Il avait été réveillé pendant la
    nuit par le bruit de son frère qui regagnait les appartements
    seigneuriaux. Sa frustration s’était entendue dans le claque-
    ment de ses talons sur le plancher.
    Apparemment, la nuit de noces n’avait pas vraiment été
    couronnée de succès. Non seulement elle s’était terminée
    tôt, mais elle avait également laissé Dominic dans une
    humeur féroce. Simon avait entendu son frère arpenter la
    pièce pendant un bon moment. Ensuite, le silence s’était ins-
    tallé, suivi par le son d’un objet métallique qui frappait le
    sol avec une grande force.
    ELIZABETH LOWELL
    Ne pouvant s’endormir lui-même, Simon était parti faire
    son rapport à Dominic sur l’état d’esprit des gens du châ-
    teau et sur l’avancement de Duncan et des mercenaires.
    — Alors que Duncan et certains de ses hommes man-
    queront aux gens du château, dit Simon, ce ne sera pas le
    cas pour la plupart des mercenaires. Ils valent à peine mieux
    que des voyous et des bandits.
    — Cela ne demande pas énormément d’intelligence
    pour remarquer cela, rétorqua Dominic.
    — Duncan et sa suite arriveront au domaine de Carlysle
    demain.
    Dominic n’accueillit pas mieux cette deuxième informa-
    tion qu’il n’avait accueilli la première.
    — Bon sang, dit-il avec hargne. Même l’idiot du village
    aurait pu me raconter cela.
    — Ta maîtresse commence à s’agiter, dit doucement
    Simon. Peut-être devrais-tu aller chercher quelque soulage-
    ment auprès d’elle ?
    Dominic adressa à son frère un regard de biais.
    — Est-ce si flagrant que cela, Simon ? demanda-t-il avec
    un sourire triste.
    Simon éclata de rire et fit un geste en direction de la
    couverture qui ne couvrait pas vraiment son frère.
    — J’ai vu des étalons moins imposants que toi lors-
    qu’ils montent une jument, dit Simon. Tu as dû l’effrayer ter-
    riblement. Va voir ta maîtresse. Ensuite, tu auras davantage
    de patience avec…
    — Je n’ai pas envie de labourer un autre des champs de
    Duncan, l’interrompit sèchement Dominic.
    — Un autre ?
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    INDOMPTABLE
    Le sourire de Simon s’évanouit.
    — C’est donc vrai ? Lady Margaret a une liaison avec
    Duncan ?
    Un mouvement brutal de la main de Dominic fut sa
    seule réponse.
    — Il n’y a pas moyen d’en avoir la certitude,