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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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madame.
    Meg commença à enlever les grelots d’or de ses poi-
    gnets. Les bijoux la dérangeraient dans le travail qu’elle
    allait devoir accomplir.
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    INDOMPTABLE
    — Je vais y aller, Marta. Partez avant que l’on ne vous
    voie.
    — Oui, madame.
    Il y eut une pause, puis :

— Devez-vous emprunter la sortie directe ? Il est cer-
    tain que le garde de ce diable normand… euh… le chevalier
    de votre époux vous apercevra.
    — Il y a un autre chemin. Maintenant partez !
    — Dieu vous aime, ma gentille dame. Je m’en vais.
    Meg attrapa un tablier spécial dans un coffre gravé
    d’étranges signes, prit la bouteille dans la cavité dissimulée
    et ouvrit la porte qui donnait dans le couloir. Lorsqu’elle
    passa la porte, l’avertissement de Dominic résonna dans sa
    tête.
    « Vous avez goûté à ma clémence et l’avez trouvée douce.
    Mais un homme intelligent ne se montre clément qu’une
    seule fois envers la même personne. Ne vous battez plus
    contre moi, mon épouse. »
    Pourtant, elle l’avait déjà fait, et elle devait
    recommencer.
    Sans hésiter, Meg ferma la porte derrière elle et traversa
    rapidement le couloir. Elle n’avait pas d’autre choix. La
    femme de Harry allait certainement mourir si on ne l’aidait
    pas, et le bébé avec elle.
    Ignorant les regards curieux des domestiques qui
    connaissaient très bien les ordres de leur seigneur, Meg
    dévala l’escalier en spirale, accompagnée par l’agitation ner-
    veuse des clochettes restantes. Elle fouilla dans l’herboris-
    terie, fourra des paquets d’herbes et des potions bien
    scellées dans un panier avec le tranquillisant, l’antidote et le
    tablier.
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    ELIZABETH LOWELL
    Au lieu de remonter l’escalier en direction de l’avant-
    corps et de la porte d’entrée en pierre gardée par le merce-
    naire blond de Dominic, Meg alluma une petite bougie et se
    dirigea vers la partie la plus profonde de l’herboristerie. Des
    casiers empilés d’herbes, d’écorces, de tiges, de graines et de
    fleurs étaient en train de sécher dans l’obscurité que l’unique
    flamme de la bougie paraissait amplifier au lieu d’atténuer.
    Derrière le dernier casier, cachée dans l’obscurité totale
    et dissimulée derrière une lourde roue en bois, se trouvait
    une ouverture à peine assez grande pour laisser se faufiler
    un homme à genoux. Il s’agissait du passage secret du châ-
    teau, la dernière échappatoire pour que le seigneur et sa
    famille puissent fuir au cas où l’endroit serait un jour envahi
    par les ennemis.
    Meg posa son épaule contre la roue, la poussa de côté et
    se mit à quatre pattes. Une lumière si faible qu’on aurait pu
    penser qu’elle était illusoire plutôt que réelle se profilait au
    bout du tunnel. Elle éteignit la bougie et la plaça dans le
    panier, et commença à ramper en poussant le panier devant
    elle. Elle avait déjà pris ce chemin de nombreuses fois aupa-
    ravant, à l’époque où sa mère était encore en vie et emprun-
    tait le passage secret pour échapper à la furie de John qui ne
    supportait pas d’avoir épousé une femme incapable de lui
    donner des fils.
    Le sol du tunnel était couvert de paillasses tissées en
    roseau qui craquaient et bruissaient, et protégeaient à peine
    du sol rocailleux. À l’endroit où le tunnel passait sous les
    douves, les murs et le sol étaient humides à cause d’infiltra-
    tions. Meg rampa aussi vite qu’elle le pouvait, car elle n’avait
    jamais aimé l’accolade moite du tunnel même si elle n’en
    avait plus peur comme lorsqu’elle était enfant.
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    INDOMPTABLE
    Malgré le besoin de faire vite, Meg patienta au bout du
    tunnel comme on le lui avait appris, respirant l’air pur de
    l’extérieur et s’assurant qu’il n’y avait personne à proximité.
    Rien ne lui parvint à part le silence uniquement dérangé
    par le bruit du vent jouant avec les feuilles apparentes du
    buisson qui dissimulait la sortie du passage secret.
    Meg écarta l’enchevêtrement de branches de l’arbuste et
    jeta un coup d’œil dans le pré. Dans un coin éloigné, des
    brebis mangeaient l’herbe abondante du printemps d’un air
    déterminé. Autour d’elles, des agneaux faisaient des bonds
    et se dispersaient comme des fleurs blanches s’agitant sur
    une mer verte. Il n’y avait ni berger ni chien en vue. Les
    brebis levèrent à peine la tête quand Meg émergea du
    buisson.
    Elle passa la porte en vitesse. La maison de

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