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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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dans
    une boîte gravée que sa fille se marie enfin.
    « J’aurais aimé que vous soyez là, mère. Vos mains apai-
    saient tellement rapidement la douleur chez ceux qui
    souffraient.
    » Néanmoins, il n’y avait personne pour vous enlever
    votre souffrance. »
    Meg secoua les mains pour se débarrasser des dernières
    gouttes d’eau parfumées sur ses doigts et enfila le tablier
    des Druides de la Vallée. Il avait été confectionné récem-
    ment, car un tablier n’était utilisé qu’une seule fois lors
    d’une naissance ou au chevet d’un malade ; après cela, le
    vêtement était brûlé dans un rituel aussi ancien que celui de
    l’eau, de la bassine et des plantes.
    — Où se trouvent les autres enfants ? demanda Meg à
    voix basse.
    — Les deux plus jeunes sont avec sa sœur. Les autres se
    trouvent dans les champs.
    — Personne n’est resté avec Adela ?
    La sage-femme haussa les épaules.
    — Les filles sont trop jeunes. On a besoin des garçons
    ailleurs pour labourer la terre et planter des graines à la fois
    dans le domaine de leur seigneur et dans celui de leur père.
    Il n’y a pas assez de bras pour s’en occuper. Dès que le tra-
    vail sera fini dans les champs, quelqu’un viendra balayer et
    disposera de nouveaux joncs.
    — Cela doit être fait maintenant.
    La bouche de la sage-femme se crispa, mais elle ne pro-
    testa pas. Elle sortit simplement dans la cour chercher un
    balai.
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    INDOMPTABLE
    Alors que Meg se penchait près du lit, les yeux d’Adela
    s’ouvrirent.
    — Ah, madame, murmura-t-elle, désespérée. Je leur ai
    dit de ne pas aller vous chercher. Votre époux vous en
    voudra énormément.
    — Cela importe peu en comparaison de vos soucis.
    Dites-moi, comment vous sentez-vous ?
    Tandis qu’Adela se mettait à parler d’une voix saccadée,
    Meg se pencha davantage, passa les mains sous la couver-
    ture de lit et commença à toucher en douceur le corps gonflé
    de la femme.
    — Beau combat, mon frère, dit Simon, appuyé contre le
    mur de pierre du château en reprenant son souffle.
    — Je ne me suis pas aussi bien débrouillé que toi, admit
    Dominic à regret. J’entends les cloches sonner dans ma tête.
    — Et mes côtes couinent comme un jeune cochon,
    rétorqua Simon.
    Dans un éclat de rire, Dominic repoussa son heaume et
    l’ôta. Son écuyer s’avança pour le prendre. À l’autre bout de
    la cour, Thomas le Puissant dit à Eadith d’ouvrir un nou-
    veau tonneau de bière. Au signal de Dominic, les chevaliers
    reformèrent des groupes de deux. Peu après, le château
    résonna à nouveau du bruit des épées contre les boucliers et
    des cris des hommes lorsqu’ils portaient avec succès un
    coup ou bien qu’ils l’évitaient.
    Dominic s’étira et remit en place le lourd haubert d’un
    simple mouvement de ses épaules musclées. Il accompagna
    son geste d’un regard vers le dernier étage du château. Tous
    les volets étaient ouverts à l’exception de deux d’entre eux.
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    ELIZABETH LOWELL
    Dans les appartements de Meg, le bois épais empêchait la
    chaleur de la lumière du jour d’entrer.
    — Elle ne les a même pas entrebâillés pour me voir
    te battre, dit Simon en suivant son regard. Combien de
    temps encore comptes-tu la laisser enfermée ? Jusqu’à ses
    menstruations ?
    Dominic sourit de manière étrange.
    — Je n’ai pas encore décidé. Je prends plutôt plaisir
    à couper mon épouse du monde comme une concubine
    dans un harem. La nourrir de ma main est étonnamment
    agréable. Manger de sa main l’est encore plus.
    Un regard de biais inquisiteur fut la seule réponse de
    Simon pendant un moment. Ensuite, il se tourna pour faire
    face à son frère.
    — Marie a raison, dit Simon, le son de sa voix trahis-
    sant son inquiétude. La sorcière t’a ensorcelé. Tu ne connais
    pas encore ton épouse de manière charnelle, pourtant tu ne
    cherches la compagnie d’aucune autre femme.
    — Je suis bien trop occupé à prendre soin de mon petit
    faucon.
    La satisfaction masculine — et l’anticipation — dans la
    voix de Dominic, poussa Simon à lever les mains au ciel.
    — Je n’attends pas de toi que tu me comprennes, dit
    Dominic, c’est pourquoi je vais te dire quelque chose que tu
    pourras comprendre.
    — Je t’en prie, rétorqua Simon, vas-y !
    — Pendant que mon épouse et moi-même sommes tous
    les deux isolés — et lorsqu’elle est enfermée seule —, je n’ai
    pas à redouter qu’elle soit

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