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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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d’Egbert fut le son de ses pas qui s’éloi-
    gnaient rapidement.
    Quelques instants plus tard, les flammes des bougies
    vacillèrent lorsqu’un courant d’air traversa la pièce. Ambre
    ne le remarqua pas. Elle était en train de se rincer le visage.
    Toutefois, une seconde après, elle leva les yeux et se figea.
    Un frisson la parcourut lorsqu’elle comprit.
    Il y avait quelqu’un dans la chambre, derrière les pan-
    neaux de bois. On l’observait.
    Duncan.
    Elle en était persuadée.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Oui, monsieur ? demanda-t-elle.
    Malgré tous ses efforts pour demeurer calme, sa voix
    n’était pas égale. Elle avait le cœur qui battait bien trop vite
    de savoir que Duncan se tenait tout près.
    Pendant un instant, le silence régna. La rage et le désir
    luttaient pour prendre le dessus sur Duncan. Chacune de
    ses respirations était infusée du parfum des pins et des
    épices. Le silence vibrait avec le son des minuscules gouttes
    d’eau qui glissaient sur la peau d’Ambre. Chaque instant
    annonçait d’une manière différente qu’elle était toute
    proche, fragrante, chaude.
    Nue.
    La subite montée de désir qui le submergea le fit presque
    chanceler.
    — Cassandra a demandé de vos nouvelles, dit-il enfin.
    Mais la voix de Duncan disait bien plus. Rauque et
    lourde, elle révélait la ruée de son sang, le durcissement de
    sa chair, l’envie de son corps d’être assouvi. Il n’aurait pas
    pu dire son désir plus clairement s’il l’avait touchée.
    Son esprit avait beau lui être fermé, son corps ne l’était
    pas.
    Ambre laissa échapper un petit gémissement en sentant
    son propre corps se détendre sous un afflux de chaleur. Elle
    priait que Duncan n’ait pas entendu ce soupir révélateur et
    l’accélération de sa respiration.
    Et elle priait qu’il les ait entendus.
    L’instinct qui lui avait fait connaître Duncan dès qu’elle
    l’avait touché murmurait constamment en elle depuis
    qu’il l’avait regardée et qu’il avait vu une traîtresse plutôt
    qu’une amante.
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    L’instinct et son don lui disaient qu’elle devait d’une
    manière ou d’une autre aller au-delà de la rage de Duncan
    avant qu’elle ne les détruise tous deux, ainsi que les habi-
    tants de Stone Ring. Si le désir était le seul moyen de
    l’atteindre…
    « Alors laisse-le brûler. »
    — Dites à Cassandra que je me lave, dit-elle d’une voix
    rauque.
    Délibérément, elle se tourna afin que son profil et non
    son dos soit face aux panneaux de bois. Doucement, gra-
    cieusement, elle versa l’eau parfumée sur ses épaules et sa
    poitrine. Les gouttes de cristal glissèrent entre ses seins et
    brillèrent comme des couronnes sur ses tétons, qui s’étaient
    durcis au simple son de la voix de Duncan.
    Elle l’entendit respirer lourdement. Comme elle l’avait
    espéré, il la regardait à travers les panneaux, là où ils ne se
    rejoignaient pas tout à fait. Elle aurait aimé le voir aussi bien
    qu’il la voyait.
    Et aussi nu.
    — Vous ne prenez pas de bain à cette heure-là, d’habi-
    tude, dit-il.
    Comme la voix d’Ambre, celle de Duncan en disait plus
    que ce qu’évoquaient ses mots.
    Elle haussa les épaules. La lumière, l’ombre et l’humi-
    dité jouaient sensuellement sur sa poitrine.
    — D’habitude, je ne suis pas prisonnière, dit-elle.
    Elle leva les mains derrière sa tête pour arranger ses
    cheveux. Ses seins se balançaient délicatement. Ses tétons
    s’élevèrent davantage. Le feu qui brûlait derrière elle faisait
    ressortir sa silhouette ; on aurait dit que des flammes amou-
    reuses léchaient son corps nu.
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    ELIZABETH LOWELL
    Avec un son étranglé, Duncan se força à détourner le
    regard. La première chose qu’il vit fut le dîner qu’on avait
    apporté à Ambre quelques heures auparavant. Elle y avait à
    peine touché.
    — Quelque chose ne va pas avec votre repas ?
    demanda-t-il.
    — Non.
    — Vous devez manger davantage.
    — Pourquoi ? Être prisonnière ne demande pas beau-
    coup de force.
    La question calme le fit rager. Il n’avait pas de réponse, si
    ce n’est que son jeûne alors qu’il n’y avait aucune raison reli-
    gieuse à cela le dérangeait.
    Subitement, il tourna les talons pour se diriger vers la
    porte. Cette fois-ci, il ne fit aucun effort pour être silencieux.
    Le tintement et le frottement de son haubert en cotte de
    mailles, de ses chausses, de ses gants à crispin et de son
    épée

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