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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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pointes avaient bouleversé ses souvenirs dans l’obscurité
    de sa mémoire.
    — Oui, jeune dame ?
    Les lèvres d’Ambre tremblaient légèrement, à la fois de
    plaisir et de douleur. Son plaisir à elle. Sa douleur à lui.
    — Venez avec moi, à Whispering Fen, dit Ambre d’une
    voix douce. Vous avez eu suffisamment de batailles.
    Duncan regarda au-delà de ses cheveux dorés éclatants
    en direction de la chaîne grise en acier accrochée au mur.
    — Oui, dit-il. Mais en ont-elles eu assez de moi ?
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    ELIZABETH LOWELL
    Duncan passa le bras au-dessus d’Ambre pour décro-
    cher l’arme de son support, avec une aisance qui faisait
    penser que le lourd instrument était aussi léger qu’une
    plume.
    — Je prends cela avec moi, dit-il.
    Ambre se mordit la lèvre en voyant ce qui reposait entre
    les mains de Duncan.
    Simon le vit également. Il se prépara discrètement à la
    bataille qui viendrait si l’étang de ses souvenirs s’immobi-
    lisait suffisamment pour que les fragments de lumière
    deviennent une image nette du passé.
    Erik se contenta de l’observer. Il ne s’était pas rendu
    compte qu’il avait tiré sa propre épée, avant de sentir sa
    froideur et son poids dans sa main.
    — Le fléau d’armes, dit-il d’un ton neutre. Pourquoi
    avoir choisi cela dans toute l’armurerie ?
    Surpris, Duncan regarda l’arme qui semblait si bien
    épouser sa main.
    — Je n’ai pas d’épée, dit-il simplement.
    — Et alors ?
    — Il n’y a pas meilleure arme que le fléau pour un
    homme qui n’a pas d’épée sur un champ de bataille.
    Simon et Erik hochèrent lentement la tête en signe
    d’approbation.
    — Puis-je l’emprunter ? demanda Duncan. Ou est-ce
    l’arme favorite de l’un de vos chevaliers.
    — Non, dit Erik d’une voix douce. Vous pouvez le
    garder.
    — Merci, monsieur. Les poignards sont pratiques pour
    les combats au corps à corps ou pour couper un rôti, mais
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    un homme a besoin d’une arme à la portée plus large pour
    se battre réellement.
    — Prévoyez-vous de vous battre bientôt ? demanda
    Erik.
    Un sourire aux lèvres, Duncan fit glisser la chaîne entre
    ses doigts avec un bruit de ferraille, évaluant le poids et la
    longueur du fléau d’armes.
    — Si je vois des hors-la-loi prêts à mourir prématu-
    rément, dit-il, je ne voudrais pas les décevoir parce que je
    n’aurais pas d’arme.
    Simon rit franchement.
    Erik sourit comme le loup qu’il était réputé être.
    Les trois hommes se jaugèrent en silence. Ils se recon-
    naissaient et appréciaient de partager tous les trois le sang
    chaud des combattants.
    Soudain, Erik donna une grande tape sur les épaules de
    Simon et de Duncan comme s’ils étaient frères, par le sang
    autant que par les actes.
    — Avec des hommes comme vous à mes côtés, je n’aurai
    pas peur d’affronter le Loup des Druides de la Vallée en
    personne, dit-il.
    Le sourire de Simon s’évanouit.
    — Le Fléau Écossais a essayé. Et il a échoué.
    Pendant un instant, Duncan devint si immobile qu’on
    aurait dit que son cœur avait cessé de battre.
    Celui d’Ambre s’était arrêté. Puis il se remit à battre
    frénétiquement.
    — Duncan ? demanda-t-elle d’un ton suppliant.
    Pourquoi ne pas aller tout de suite au marais ?
    Il ne répondit pas tout de suite, respirant lentement…
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    ELIZABETH LOWELL
    Puis, il soupira, et ses doigts se refermèrent sur le fléau
    d’armes, si fort que l’on aurait dit que l’acier allait céder
    sous la pression de sa main.
    — Oui, jeune dame, dit-il à voix basse. Je viens avec
    vous.
    — Il se peut qu’une tempête se lève avant le coucher du
    soleil, prévint Erik.
    Duncan joua du bout des doigts avec une mèche de che-
    veux d’Ambre en souriant affectueusement.
    — Avec Ambre à mes côtés, je ne manque jamais de
    soleil.
    Elle lui rendit son sourire, bien que ses lèvres trem-
    blaient toujours. Elle avait si peur pour lui qu’elle craignait
    de crier.
    — Voulez-vous laisser cela ici ? demanda-t-elle en dési-
    gnant le fléau d’armes.
    — Non. Désormais, je peux vous défendre.
    — Ce n’est pas nécessaire. Il n’y aura pas de hors-la-loi
    si près de Sea Home.
    Faisant fi des autres personnes présentes dans la salle,
    Duncan se pencha vers elle et effleura sa chevelure dorée
    du bout des lèvres. Il respira son parfum et plongea son
    regard dans ses yeux dorés.
    — Je ne veux pas prendre de risques, précieuse

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